AMMAN, 26 janvier (Reuters) - Les rebelles syriens ont libéré 300 détenus de la prison centrale d'Idlib, près de la frontière turque, et en ont découvert 30 autres tués d'une balle dans la tête, a rapporté samedi un opposant.

Des combattants de plusieurs unités assiégeaient la prison depuis trois jours. Ils se sont emparés d'un des deux bâtiments principaux vendredi soir et encercle le second, qui se trouve sur une hauteur et qui est mieux défendu, a précisé l'opposant nommé Abou Ali.

Un enregistrement vidéo montre des détenus quittant la prison sous la conduite des rebelles, alors que des coups de feu retentissent. D'autres ont été filmés dans l'enceinte du bâtiment alors qu'ils cherchaient les prisonniers.

"Trente corps de détenus ont été découverts avec une balle dans la tête, tués par leurs geôliers avant qu'ils ne s'enfuient dans les oliveraies voisines", a déclaré Abou Ali, joint sur place par téléphone.

"Ceux qui ont été retrouvés en vie et libérés étaient pour la plupart des prisonniers politiques emprisonnés depuis le début de la révolte. Ils ont été privés de nourriture pendant deux ou trois jours. Leurs gardiens n'avaient pas le temps de les nourrir ou ne voulaient pas le faire", a-t-il poursuivi.

Plusieurs dizaines de membres des forces de l'ordre ont selon lui trouvé la mort dans les combats et les rebelles ont également perdu des hommes. L'aviation a bombardé le bâtiment du bas peu après la libération des détenus.

La prison se trouve dans les faubourgs ouest d'Idlib. La ville, située à 330 km au nord-ouest de Damas, et l'un des derniers secteurs toujours aux mains des forces gouvernementales dans la province qui porte son nom. (Khaled Yacoub Oweis, Jean-Philippe Lefief pour le service français)