STRASBOURG, 13 juin (Reuters) - A l'occasion des trente ans du programme européen d'échange universitaire Erasmus célébrés mardi au Parlement européen, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a mis en avant le "million de bébés Erasmus" qui seraient nés d'histoires d'amour transfrontalières.

A l'occasion d'une discussion au Parlement européen, il a déclaré que lui-même tombait "encore amoureux" de l'Europe chaque fois qu'il voyageait à travers le continent.

"Il me semble que cela est aussi arrivé à certaines personnes parties en Erasmus, avec une aventure qui a pris une tournure plus romantique. Certaines rumeurs parlent même d'un million de bébés Erasmus", a-t-il poursuivi.

"La Commission n'est pas responsable de cela, a-t-il ajouté, mais je me félicite de cette voie qui a rapproché les Européens."

Depuis sa création, en 1987, le programme, rebaptisé Erasmus+ en 2014, a permis à neuf millions d'étudiants d'effectuer un séjour à l'étranger, selon la Commission. Le programme élargi s'applique aux 28 pays de l'Union européenne (UE) mais aussi à la Turquie, la Macédoine, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande.

Dans un tweet publié mercredi, le coordinateur des travaux du Parlement européen sur le Brexit, le Belge Guy Verhofstadt, a dit "espérer que les étudiants britanniques puissent continuer à participer au programme Erasmus+ et inversement".

"Nous devons trouver un compromis à ce sujet", a-t-il ajouté en évoquant le divorce à venir entre le Royaume-Uni et les Européens.

"Erasmus est une bonne réponse à la bêtise des égoïsmes nationaux et du repli sur soi", a pour sa part déclaré Jean-Claude Juncker.

L'UE prévoit de consacrer 14,7 milliards d'euros au programme sur la période 2014-2020. (Alistair Macdonald; Hélène Dauschy pour le service français, édité par Henri-Pierre André)