Le négociant mondial en matières premières Trafigura a déclaré qu'il mettait de côté 127 millions de dollars pour couvrir une éventuelle amende du ministère américain de la Justice (DOJ) afin de mettre fin à une enquête sur des "paiements irréguliers" effectués par la société au Brésil, selon un communiqué de la société publié mercredi.

"Les enquêtes découlent en partie des déclarations faites par Mariano Marcondes Ferraz, un ancien employé de Trafigura, dans le cadre d'un accord de plaidoyer à la suite de sa condamnation dans une affaire distincte au Brésil, qui n'est pas liée à Trafigura", a déclaré la société dans le communiqué.

La société basée à Genève fait également l'objet d'une enquête du Ministère public de la Confédération (MPC), qui a demandé au tribunal fédéral d'"envisager des poursuites" contre Trafigura pour n'avoir pas empêché des paiements illégaux présumés par l'intermédiaire d'un tiers à un ancien employé de la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol entre 2009 et 2011.

L'OAG a également annoncé des poursuites à l'encontre de l'ancien directeur des opérations de la société, Mike Wainwright. L'ancien employé de Sonangol et un ancien consultant du groupe DT, une coentreprise avec Trafigura, sont également inculpés.

Trafigura a déclaré qu'elle se défendrait devant les tribunaux et que Wainwright rejetait les accusations et se défendrait également. (Reportage de Julia Payne, édition de Mark Potter)