Les marchés actions sont restés très volatiles tout au long de la semaine, malmenés par les tensions géopolitiques autour du front russo-ukrainien. La Russie avait pourtant semblé retirer ses troupes de la frontière ukrainienne lundi. Mais cette désescalade apparente a tourné court en milieu de semaine, quand Joe Biden s’est dit convaincu que la Russie avait décidé d’envahir le territoire de son voisin.

Le retour des inquiétudes a miné Wall Street, poussant les investisseurs à réduire leur niveau de risque. Le Dow Jones Industrial Average a ainsi plongé de 659 points, soit -1.9% de variation hebdomadaire. Le S&P 500 a chuté de -1.58% et le NASDAQ Composite de -1.76%. Les petites valeurs ont à peine surperformé les grandes capitalisations (Russell 2000 en baisse de -1.03%).

Les marchés européens ont également faibli. Le MSCI EMU a terminé la semaine sur une perte de -1.86% et le FTSE n’a pas fait mieux (-1.92%). En Asie, les indices actions ont fini en ordre dispersé. Le Nikkei a perdu -2.07%, le Kospi a fait du surplace tandis que le Shanghai Composite parvenait à gagner +0.80%.

Une majorité de secteurs dans le rouge vif 

Les biens de consommation de base ont été le seul secteur S&P à résister à la vague de corrections (+1.11%). Les dernières données macroéconomiques montrent effectivement que les consommateurs américains continuent à dépenser et que les craintes liées au variant omicron n'avaient pas lieu d'être. Contrairement à ces derniers temps, les valeurs de l'énergie ont rétrogradé de -3.71%, mettant ainsi un terme à trois semaines de gains continus. Un tweet d’un des principaux négociateurs iraniens sur le contentieux nucléaire a en effet indiqué qu’un accord semblait plus proche que jamais. Les prix du pétrole ont corrigé dans la foulée, le brut WTI abandonnant -2.18% en variation hebdomadaire, malgré le conflit russo-ukrainien. Les services de communication ont été durement touchés (-2.47%), une fois de plus plombés par FB-Meta platforms (-6.10% WTD, -38.71% YTD) et Google-Alphabet (-2.73%). Ce fut aussi une semaine difficile pour les valeurs de la santé (-2.23%), alors que les infections au variant omicron sont en nette décélération dans le monde. Moderna s’est effondrée de -9.66% et Pfizer a plongé de -4.43%. Les financières n’ont pas fait mieux, les craintes soulevées par le conflit en Ukraine pesant sur les taux d’intérêt. Enfin, l’immobilier continue à broyer du noir, affichant une septième semaine de perte (-1.80% WTD ; -13.94% YTD). C’est le seul secteur sans une seule semaine positive depuis le début de l’année.

Accalmie sur le front des taux, semaine mouvementée pour les cryptos, progression de l’or

Les rendements des emprunts d’Etat ont finalement rétrogradé avec les bruits de botte à la frontière ukrainienne. Le rendement du T-note à 10 ans s’est légèrement contracté de +1.94% à +1.93%. La tendance baissière a été plus marquée en Europe où le Bund de même échéance a décru de +0.30% à +0.19%.

Le prix des obligations d’entreprises de notation "investissement" ont évolué de manière contrastée, en hausse de +0.33% en Europe, et en baisse de -0.58% aux Etats-Unis. Les titres à haut rendement ont continué à refluer des deux côtés de l'Atlantique (-0.10% en Europe, -0.17% aux Etats-Unis). A l'instar des deux semaines précédentes, la dette émergente a surperformé les autres classes d'actifs obligataires (+0.32% en devises locales). Le billet vert est pourtant resté assez solide (indice dollar à 96.11). Tout comme le métal jaune, l’autre valeur refuge, qui a bondi de +2.14% (cours spot à 1898.63 dollars l’once). A l’inverse, les cryptos se sont enfoncées. Le bitcoin en USD a largement cassé le seuil des 40 000 dollars (-10% perdus sur la semaine).

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