Les contrats à terme sur l'uranium ont atteint 54 dollars la livre, leur plus haut niveau depuis septembre 2011, après que l'énergie nucléaire ait fait les gros titres en tant que passerelle potentielle pour mettre fin à la dépendance des futures matières premières énergétiques vis-à-vis de la Russie. Alors que les tensions s'exacerbent entre la Russie et l'Occident, le Kremlin a signé un décret prévoyant l'interdiction des exportations de matières premières, ce qui suscite des inquiétudes quant aux importations américaines d'uranium. Le secteur de l'énergie nucléaire américain représente 20% du mix énergétique du pays et dépend de la Russie pour 16 % de ses importations (source eia.gov). Du côté de la demande, la flambée des prix des combustibles fossiles a conduit les services publics à rechercher des alternatives moins coûteuses. En Asie, la Corée du Sud a élu un nouveau président pro-nucléaire, ce qui a stimulé les actions liées à l'énergie nucléaire dans le pays et renforcé les perspectives de demande d'uranium (tradingeconomics.com). Ailleurs, l'IEA a publié un rapport sur la façon dont l'Europe pourrait réduire sa dépendance à l'égard de la Russie pour ses importations d'énergie, qui mentionne la maximisation de la production des installations nucléaires existantes.

L'ensemble de ces facteurs a constitué un puissant catalyseur pour l'industrie nucléaire, tant à court terme qu'à long terme. Les investisseurs désireux de sauter à bord d'une potentielle "renaissance" nucléaire peuvent explorer les fonds négociés en bourse (ETF) sur l'uranium et l'énergie nucléaire.

Les ETF d'uranium ont attiré plus de 255 millions de dollars d'entrées nettes au cours des trois dernières semaines. Le Global X Uranium ETF (URA) a récolté 181 millions de dollars et le North Shore Global Uranium Mining ETF (URNM) a reçu 74 millions de dollars. Pendant ce temps, le VanEck Vectors Uranium+Nuclear Energy ETF (NLR) et le Horizons Global Uranium Index ETF (HURA) ont reçu des entrées mineures (< 3 millions de dollars) au cours de la même période. Les ETF NLR, URA et HURA offrent une exposition aux sociétés engagées dans l'extraction de l'uranium et/ou la production de composants nucléaires, y compris celles de l'extraction, du raffinage, de l'exploration ou de la fabrication d'équipement pour les industries de l'uranium et du nucléaire. HURA investit également dans des sociétés qui investissent et participent directement au prix physique de l'uranium. Parallèlement, NLR offre une exposition plus large à l'industrie nucléaire (services publics > 83 %) et est moins exposé au secteur de l'extraction de l'uranium par rapport à ses pairs.

Depuis le 24 février 2022, URA, HURA et URNM ont gagné respectivement +24%, +25% et +31% sur le marché. Par ailleurs, NLR traîne avec des gains plus modestes de +6,4 %.

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