par Yoko Kubota et Jack Kim

Entamée dimanche, la visite de deux jours du Premier ministre japonais Taro Aso est intervenue alors que lui et le président coréen Lee Myung-bak sont confrontés à une popularité en berne, notamment en raison de l'impact de la crise sur leurs pays.

Les sujets de désaccord historiques et territoriaux entre Séoul et Tokyo ont été laissés de côté lors de l'entretien entre Aso et Lee.

"Je crois que notre coopération, y compris auprès de la communauté internationale, sera d'une aide précieuse pour un rétablissement rapide de l'économie mondiale", a déclaré ce dernier lors d'une conférence de presse commune avec Aso, lequel a regagné le Japon quelques heures plus tard.

Lundi, les quotidiens japonais Asahi Shimbun et Yomiuru Shimbun ont fait état d'un taux d'approbation aux alentours de 20% pour Taro Aso, soit son score le plus bas depuis sa prise de fonction en septembre. La cote de Lee Myung-bak oscille quant à elle aux alentours de 23%.

Les deux pays sont chacun le troisième partenaire commercial de l'autre, après la Chine et les Etats-Unis. Les échanges entre le Japon et la Corée du Sud se sont élevés en 2007 à 81,4 milliards de dollars (60,8 milliards d'euros), soit 4,8% de plus que l'année précédente, selon les données du ministère japonais des Affaires étrangères.

La rencontre Aso-Lee a eu lieu dans la foulée d'un sommet trilatéral avec la Chine tenu en décembre, au cours duquel les trois pays s'étaient engagés - cas rare de solidarité en Asie de l'Est - à collaborer pour faire face à la crise.

Aso et Lee ont affirmé en outre qu'ils travailleraient avec la future administration américaine du président élu Barack Obama à relancer les pourparlers à six qui visent à démanteler le programme nucléaire nord-coréen.

L'aide à l'Afghanistan et la coopération en matière de technologie spatiale ont également été abordées.

Yoko Kubota et Jack Kim, version française Gregory Schwartz et Eric Faye