L'un des scénarios les plus surprenants de la période post-élections US, c'est la déconfiture des marchés obligataires, avec des taux longs qui explosent (l'exact opposé était anticipé en cas de victoire de D.Trump) et des retraits qui se chiffrent déjà à plus de 1.000 milliards de $ des fonds investis dans les dettes souveraines, corporate et 'high yield'.

Cette semaine s'achève avec des Bunds à plus de 0,31% (0,345% au pire moment de la séance contre 0,135% vendredi dernier) des OAT à 0,77% (+8Pts en 24H, +30Pts sur la semaine, +65Pts depuis le 1er octobre).
Bunds et OAT affichent leurs pires niveaux depuis début mars ou fin janvier 2016.
Plus au Sud, les 'bonos' espagnols se retendent de +10Pts à 1,52% (soit un quasi doublement en 6 semaines, depuis un plancher de 0,88%, les BTP italiens affichent également +12Pts, et les revoici au-dessus des 2%, à 2,03%, du jamais vu depuis juillet... 2015, un rendement équivalent à celui du 11 novembre... 2014.

Outre-Atlantique, les T-Bonds attaquent le seuil des 2,15% (après 2,1% la veille) contre 1,78% il y a une semaine: les taux longs retrouvent leurs rendements du 10 janvier et le franchissement des 2% (barrière pas seulement psychologique mais également graphique) semble préfigurer une envolée en direction des 2,3%.
Et le rendement du '30 ans' se redresse également au-delà des 3%.

Stanley Fischer, le Vice-Président de la FED vient de confirmer qu'il y avait de sérieuses raisons d'envisager une hausse graduelle des taux US.


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