Un attentisme prudent était attendu en amont du communiqué de la FED et c'est exactement ce qui s'est produit ce mercredi.

Un biais légèrement négatif a dominé sur le compartiment obligataire en Europe : le 10 ans allemand se tend légèrement de +4Pts à 1,94% et nos OAT de +3Pts à 2,426%; les BTP italiens rajoutent +8Pts à 3,862%, les 'Bonos' espagnols ont brièvement renouée avec les 3% avant de souffler vers 2,97%.

Cela continue de mal se passer au Royaume Uni pour les 'Gilts' qui s'étaient dégradés de +10Pts la veille et qui rajoutent +4Pts à 3,3500%.

Aucun mouvement sur les emprunts d'Etat américain à 10 ans qui se stabilisent vers 3,50%, après de molles oscillation entre 3,46 et 3,53%.

Pas de réaction à 14H30 lors de la publication des prix à l'importation aux Etats-Unis.
Selon le Département du Travail, ils ont baissé de 0,6% le mois dernier, après une baisse de 0,4% en octobre.
Hors produits pétroliers (-2,8%), ils se sont également tassés de 0,4% en novembre.
De leur côté, les prix américains à l'exportation ont diminué de 0,3%, malgré une progression de 2,3% des prix agricoles, une catégorie sans laquelle les prix à l'exportation ont reculé de 0,6% par rapport au mois précédent.
En variation sur les 12 derniers mois, les prix à l'importation affichent une hausse de 2,7% (+1,9% hors produits pétroliers) et ceux à l'exportation se sont accrus de 6,3% (+5,6% hors produits agricoles).

Les taux ont cessé de baisser depuis 3 jours dans l'Eurozone, malgré ralentissement conjoncturel qui se confirme avec la production industrielle CVS qui s'est contractée de -2% dans la zone euro et de -1,9% dans l'UE, par rapport au mois précédent, selon Eurostat, après des hausses séquentielles de respectivement 0,8% et 0,7% en septembre.

Par rapport à octobre 2021, la production industrielle a augmenté de 3,4% dans la zone euro et de 3,7% dans l'UE. Pour le mois de septembre, le taux de variation annuel a été révisé de +4,9% à +5,1% dans la zone euro et de +5,7% à +5,8% dans l'UE.

Mais ceci, c'est secondaire et tout ce qui importe aux marchés, c'est de savoir si la Réserve fédérale emploiera un ton plus accommodant dans un contexte de ralentissement des anticipations inflationnistes.
Jerome Powell aura l'occasion de préciser ses vues lors de sa conférence de presse qui débutera à 20H30.

La banque centrale devrait annoncer une hausse de ses taux directeurs de 50 points de base et fournir de plus amples indications sur le 'taux terminal', c'est-à-dire le niveau plafond du taux directeur prévu par l'institution à horizon 2023.

Emmanuel Auboyneau, gérant associé d'Amplegest estime 'qu'un discours trop ferme serait mal ressenti par les marchés qui misent sur une fin prochaine du cycle de hausse des taux', prévient-il.

Mais les marchés qui ont beaucoup 'payé' les scénario du pivot sont revenus à des niveaux de valorisation très élevés (il faut retirer les groupes gaziers et pétroliers pour s'en convaincre), incompatibles avec un scénario de récession -même passagère- et qui tend à démontrer que les liquidités demeurent encore très abondantes, au point d'alimenter des comportements spéculatifs... telles les 9 semaines de hausse de Wall Street.

Et s'il y a excès de liquidités, les entreprises seront peu enclines à réduire leur activité, quitte à augmenter les salaires pour maintenir leur production (afin de ne pas perdre de parts de marché), ce qui alimenterait la mécanique inflationniste.

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