La progression en symbiose des marchés obligataire et des indices boursiers se poursuit: le 'full risk on' est plus que jamais de retour avec une Nasdaq qui s'envole de +2,6% vers 13.400Pts et engrange +1.000Pts en 4 séances, le S&P500 et le Dow Jones battent de nouveau records absolus à respectivement 3.960 et 32.620Pts, le Russel-2000 également, etc.

Un arbitrage aurait mécaniquement pu affecter les T-Bonds US mais il semble qu'il y ait suffisamment d'argent pour que la marée haussière soulève l'ensemble des classes d'actifs, même antinomiques en terme de sensibilité au risque.

Les T-Bonds US (inchangés à 1,535%) ne pâtissent même pas de la vigueur du marché du travail avec un net repli des inscriptions aux allocations chômage (semaine du 6 mars) aux Etats-Unis, de 754.000 vers 711.000 (chiffre révisé de 745.000 en estimation initiale du Département du Travail).

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a chuté de 193.000 la semaine du 27 février, à 4.144.000.

En Europe, la détente des OAT, Bunds et surtout des BTP (l'Italie sera la première bénéficiaire des rachats ciblés de la BCE) ne s'est pas démentie malgré de nouveaux records absolus également dur le CAC40 'GR' et son jumeau, le DAX30.
Les OAT affichent -4Pts à -0,101%, les Bunds -3Pts à -0,341% et les BTP affichent un spectaculaire -10Pts vers 0,580%.
Les Bonos espagnols réagissent également très bien aux propos de Christine Lagarde avec -6Pts à 0,303%.

la patronne de la Banque centrale européenne a commenté les stratégies et prévisions de la BCE à l'horizon 2023.

L'information la plus décisive concerne les achats d'actifs dans le cadre du PEPP qui seront poursuivis jusqu'à fin mars 2022 au minimum.

Son enveloppe (1.850MdsE) pourrait être redimensionnée et le rythme des achats mensuels va être significativement augmenté (par rapport à janvier et février) et cela se verra dès fin mars (mais pas encore lundi prochain).
En fait, la BCE est prêt à ajuster (à la hausse) la taille de tous ses instruments.

Christine Lagarde balaye les craintes relatives à l'inflation (+1,5% en 2021, +1,2% en 2022, +1,4% en 2023... le test des 2% étant repoussé à 2024 ou au-delà), à contre-courant des anticipations des marchés.
Elle réaffirme que les taux demeureront nuls à négatifs tant que les prix ne dépasseront pas la limite des 2% (donc pas avant 4 ans).

La BCE révise à la baisse son anticipation de croissance du PIB dans l'Eurozone au 1er trimestre 2021 (objectif à +3,9% maintenu à fin 2021) puis en 2022, de 4,2% à 4,1% et seulement 2,1% en 2023 (révisé inchangé).

Enfin, outre-Manche, les 'Gilts' font un cavalier seul à la baisse avec une hausse symétrique de +2Pts de leur rendement à 0,7360%.

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