La journée avait bien commencé sur les marchés obligataires mais la tendance s'est retournée à 16H avec la révision à la hausse de l'ISM manufacturier US, de +1,5Pt à 54,7 contre 53,2 en novembre alors que les économistes tablaient en moyenne sur une légère hausse autour de 53,7.

Ce très bon chiffre (le meilleur depuis février 2015) renforce le risque de voir la FED opérer 3 resserrements monétaires cette année... ce qui a provoqué une tension de +8Pts du rendement des T-Bonds vers 2,51% avant que la situation s'équilibre autour de 2,48%.

Les marché de taux européens sont également impactés et même sévèrement puisque le rendement de nos OAT fuse de +13Pts à 0,798/0,80%, celui des Bunds bondit de +8,5Pts à 0,27%, les 'Gilts' britanniques affichent +9,5Pts à 1,335% (et même 1,367% au plus haut).

La dégradation n'épargne pas les dettes périphériques avec +10Pts sur les 'bonos' à 1,44% et +13,5Pts sur les BTP italiens à 1,875%.
Et la palme de la correction la plus sévère revient au '10 ans' portugais qui s'envole de +22,5Pts de base à 3,915%.

Les chiffres publiés en Europe ne justifient aucunement une telle débâcle: le chiffre de l'inflation française est ressorti à +0,3% en décembre (hausse de prix non 'structurelle' mais liée au pétrole).

En revanche l'inflation de +1% en Allemagne (à +1,7% sur 12 mois) pourrait inquiéter... mais quel crédit accorder à cette 'stat' complètement inattendue ?
Par ailleurs, les Bunds -1ers concernés- ont proportionnellement le moins réagi: cette accélération est attribuée à la hausse du pétrole, mais alors pourquoi l'impact serait-il 3 fois supérieur outre-Rhin à celui observé en France et dans d'autres pays qui payent le 'brut' en Euro ?

Au Royaume Uni, le PMI manufacturier est revu à la hausse en décembre : +2,5Pts à 56,1 (un plus haut depuis juin 2014).
En Allemagne, nouveau recul du chômage, taux stable à 6% mais nombre de sans emploi en recul à 2,638Mns.

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