Peu de chiffres à se mettre sous la dent en ce mercredi, et pourtant la détente des taux -généralisée- apparait spectaculaire.

Alors certes, des opérateurs pourraient invoquer la confirmation d'une tonalité très 'colombe' des 'minutes' du FOMC attendues à 20H.
Elles devraient fournir des indications quant au calendrier du resserrement monétaire envisagé par la Fed, en espérant un horizon aussi lointain que possible s'agissant d'un éventuel 'tapering'.

Mais en réalité, l'ampleur des mouvements observés, les volumes traités ont plutôt l'apparence d'un 'short squeeze' pour les opérateurs ayant joué le scénario inflationniste: avec -40 à 45Pts depuis fin mars sur le rendement des T-Bonds, les positions 'short' ne sont plus tenables et des rachats massifs s'opèrent, poussant les taux longs US sous les 1,3000%, au plus bas depuis 3 mois (et 47Pts exactement en-deçà de ses niveaux de fin mars).

Le mouvement de rachats de bons du Trésor se généralise et nos OAT affichent désormais un rendement voisin de 0,03% (jusqu'à -3,5Pts de base vers 0,0200%) et se rapprochent d'un retour en territoire négatif (-25Pts depuis avril).
Les Bunds affichent -3,5Pts de base vers -0,3020%.

Les achats se concentrent par ailleurs sur les émissions les plus adverses au 'full risk on' : les BTP italiens et les Bonos espagnols ne se détendent que de -1,2 à -1,5Pts à 10,3300 et 0,7350% respectivement (ils ont été bien moins 'shortés' ces dernières semaines car ce sont ceux qui bénéficient du soutien le plus évident de la BCE).

Autre élément poussant à l'extinction des anticipations inflationnistes : les prix du pétrole reprennent leur chute cet après-midi, le WTI et le Brent reperdent entre -2,5 et -2,8%, ils effacent 3 semaines à 1 mois de hausse.


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