Les 'dettes coeur' (Bund/T-Bonds) bénéficient de l'aversion au risque qui s'est traduite par la première véritable correction des marchés d'actions depuis le 2 janvier.

Un arbitrage au profit des T-Bonds US puis des 'Bunds' (qui se détendent de -1Pt respectivement à 2,47% et 0,45% ) malgré le niveau de l'inflation qui se creuse en Allemagne (+1,9% en rythme annuel).
Les Gilts britanniques s'en tirent encore mieux avec -1,5Pt à 1,452%.

Le mouvement de rotation s'est effectué au détriment des OAT (+2,5Pts à 1,062%) puis des dettes périphériques.

La dégradation fut beaucoup plus sévère sur les 'bonos' espagnols (+5,5Pts à 1,646%, la croissance ibérique aurait atteint +3,2% en 2016).
Les BTP italiens se tendent de +9Pts et 2,33% et la pire performance revient logiquement au '10 ans' grec qui bondit de 7,14 vers 7,61% (le FMI juge la dette grecque insoutenable et menace de retirer son soutien si les européens ne font pas un 'effort' pour alléger la facture).

Les chiffres US du jour n'éclairent guère le compartement des T-Bonds: les revenus des ménages ont augmenté de 0,3% en rythme séquentiel le mois dernier, après +0,1% en décembre (chiffre révisé de 0,0%), les dépenses ont crû de 0,5%, après une hausse de 0,2%.
La confiance des consommateurs est également à son zénith, ce qui semble démontrer que l'euphorie -plus que la raison- gouverne les comportements depuis 2 mois.

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