Ce jeudi était une séance de franche correction sur les marchés obligataires, au lendemain d'une conférence de presse de Jerome Powell qui s'accroche au concept 'd'inflation transitoire' et à la promesse d'argent durablement gratuit et abondant.

Des affirmations qui apparaissent de plus en plus en décalage avec la réalité, vu les chiffres du jour : le PIB des Etats-Unis est passé de 4,3% au 'T4' 2020 à 6,4% au premier trimestre 2021 en rythme annualisé (chiffre conforme aux attentes... mais la fourchette était large et de nombreux investisseurs espéraient +7%, on verra bien lors de la seconde estimation).

Mais ce qui n'est pas conforme, c'est le taux d'inflation 'brut' qui bondit à +3,5% (au lieu des 2% attendus) tandis que le taux 'core' (hors variables volatiles) ressort à +2,4% (proche du consensus... mais bien supérieur au taux cible de 2%).

La croissance -et l'inflation- sont soutenues à la fois par les dépenses de consommation des ménages, l'investissement fixe et les dépenses publiques.

Les T-Bonds US ont vu leur rendement fuser jusque vers 1,69% avant que la nervosité se calme un peu, réduisant l'écart à +4Pts, vers 1,66% après une déception au niveau des promesses d'achats de logements avec seulement +1,9% contre 5,4% anticipé.
En Europe, le taux d'inflation en Allemagne s'établit à +2%, sur une trajectoire qui préfigure une dérive des prix qui tendrait vers +2,5%.

Les Bunds se tendent de +4Pts vers -0,1920, nos OAT ont affiché jusqu'à +0,07% avant de s'équilibrer vers 0,065%.

Plus au Sud, les écarts tournent partout autour de +4Pts, sur les Bonos espagnols qui atteignent 0,478%, sur les BTP italiens à 0,875%, soit +4,35Pts.
Outre Manche, les Gilts se calent sur les T-Bonds US avec +4,5Pts à 0.8440%.


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