C'est une semaine d'embellie -sans le moindre accroc- qui s'achève pour les marché obligataires, lesquels finissent en beauté avec une nouvelle détente de belle facture : -11Pts de base pour nos OAT sur la semaine écoulée, ils retrouvent leurs meilleurs niveaux depuis le 16 juin et même fin avril.

Nos OAT se détendent donc de -4Pts ce 2 juillet, vers 0,880%, les Bunds de -4,2Pts à -0,241% et plus au Sud, c'est tout aussi euphorique avec -4Pts sur les BTP italiens à 0,7680 et -4,3Pts sur les Bonos espagnols à 0,367%.
Ni le relèvement des prévisions de croissance en France à +6%, ni la hausse anticipée de l'activité (PMI au plus haut depuis leur création), ni l'inflation ne semblent de nature à infléchir le discours 'colombe' de la BCE, ou ralentir les rachats d'actifs dans le cadre du PEPP.

L'optimisme règne également aux Etats Unis avec des T-Bonds qui effacent -1Pt à 1,434% malgré un solide 'NFP' compilé par le Département du Travail: l'économie américaine a généré 850.000 emplois non agricoles en juin, des créations supérieures à la moyenne des attentes (700 à 750.000), mais le taux de chômage est remonté de 0,1 point à 5,9%, alors que le consensus attendait une baisse (assez logiquement).

Le taux de participation à la force de travail est resté à peu près inchangé à 61,6%, un niveau inférieur de 1,7 point à son niveau de février 2020, le mois précédant l'émergence de la crise sanitaire aux Etats-Unis.
Paradoxalement, le chiffre le plus 'fort' semble ignoré par les marchés de taux : le salaire horaire moyen progresse de +3.6% en rythme annuel.

Depuis quelques mois, les créations d'emplois aux Etats-Unis avancent à un rythme moyen de 500.000 créations de postes par mois, un niveau très supérieur aux standards historiques, mais jugé encore insuffisant par les analystes pour revenir rapidement au plein emploi : la FED en a fait sa priorité, elle peut donc prendre prétexte des millions d'emplois manquants pour le pas bouger avant fin 2022.

Enfin, les commandes à l'industrie américaine se sont accrues de 1,7% en mai après -0,1% en avril, selon le Département du Commerce, une hausse un peu plus forte que prévu.
De leur côté, les livraisons de l'industrie ont augmenté de 0,7% en mai après une croissance de 0,2% le mois précédent. Avec l'augmentation de 0,9% des stocks, le ratio stocks sur livraisons s'est maintenu à 1,49.

Outre-Manche, les Gilts se détendent également mais de seulement -3Pts à 0,700%.


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