A Wall street, les ventes s'accélèrent depuis 17H30 puisque le Dow Jones chute de -2,5% vers 23.180 et le Nasdaq de -2,6% vers 8.765Pts.

Les pertes ont commencé à se creuser après un speech de Jerome Powell organisé par le 'Peterson Institute for International Economics' où il a indiqué que le recours aux taux négatifs n'est pas discuté ni envisagé par la FED qui souhaite s'en tenir aux instruments déjà utilisés et qui ont fait leurs preuves.
Donald Trump n'a cessé d'inciter (lourdement) la FED a adopter la stratégie des taux négatifs comme au Japon (-0,1%) et en Europe (cela ne concerne que les 'prises en pension' pour la France, en Suisse, le taux c'est bien le taux directeur qui à -0,75%, et depuis longtemps).

Même avec le soutien actif promis aux entreprises (achats de dette 'corporate' depuis hier), Jay Powell craint que la reprise soit plus lente que la FED le souhaiterait et que le chômage de longue durée se renforce.
Jerome Powell observe que ce sont souvent les salariés les plus mal payés -et les plus précaires- qui grossissent les rangs des chômeurs): c'est pourquoi le programme de prêts aux petites entreprises va être lancé dans quelques semaines.

A Wall Street, le rejet -ferme- des taux négatifs provoque une seconde séance de liquidation -2% à mi-séance), après un rebond de plus de 30%, voir +38% pour le Nasdaq: l'aversion au risque profite au marché obligataire.
La baisse du rendement des T-Bonds avoisine -6Pts à 0,635%.
A noter que le 'PPI' US (les prix à la production) chute de -1,3% contre -0,5% estimé en avril, l'inflation 'core' (hors élément volatils) s'avérant négative de -0,3% (consensus : -0,1%).

En Europe, les Bunds se détendent de -2Pts à -0,529% et nos OAT de -2,2Pts à -0,046%

Du côté des statistiques du jour, le PIB du Royaume Uni a chuté de 2% en volume au premier trimestre 2020 en rythme séquentiel, sa plus forte baisse depuis celle observée au quatrième trimestre 2008, selon la première estimation publiée ce matin par l'office national de statistiques... mais cette contraction peut sembler bénigne en comparaison des autres économies continentales, le confinement ayant été plus tardif.

La production industrielle du Royaume Uni a plongé de 4,2% sur les trois premiers mois de l'année 2020 par rapport au trimestre précédent (le double en moyenne en Europe), avec une contraction de 4,6% du secteur manufacturier proprement-dit et un plongeon de 11,5% du secteur minier.

Les 'Gilts' se détendent de -4Pts à 0,2080% mais ce n'est pas la meilleur performance du jour: en effet, les dettes du 'Sud' ont enregistré une véritable embellie avec -5,5Pts sur les Bonos espagnols à 0,811% et les BTP italiens affichent carrément -9Pts à 1,800%.


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