La semaine s'achève sur une embellie générale sur l'ensemble des actifs financiers et l'obligataire figure en bonne place parmi les secteurs privilégiés : détente des taux sur l'ensemble des continents, avec une soulagement bienvenu concernant la possibilité de voir la FED resserrer le loyer de l'argent de +100Pts (ce qui aurait constitué le symétrique des -100Pts du 16 mars 2020 pour revenir à zéro).
Les T-Bonds US qui avaient fusé jeudi jusque vers 3,07% avant de retomber vers 2,97% en soirée, effacent 5Pts de plus à 2,923%.

Après 2 chiffres tonitruants concernant l'inflation mercredi et jeudi, les opérateurs ont peu réagi à la hausse de +1% des ventes de détail aux Etats-Unis (après un repli de 0,1% le mois précédent, chiffre révisé d'une diminution de 0,3% estimée initialement).
Ce score positif démontre qu'en dépit d'un moral des ménages digne des pires épisodes de récession, la consommation ne suivait pas la descente aux enfers de la 'confiance'.

En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines ont aussi progressé de 1% le mois dernier par rapport à mai, quand le consensus de marché anticipait une augmentation plus modérée.
Bonne surprise également avec l'indice Empire State qui rebondit de +12Pts et repasse positif, à 11,1.

La production industrielle US s'est contractée de 0,2% pour le mois de juin, et l'indice de confiance de l'Université du Michigan (UMich) s'améliore modérément ce mois-ci, passant en effet de 50,0 en juin à 51,1 en juillet, selon l'estimation préliminaire du milieu de mois.
La légère progression de l'indice est due à la hausse sensible de la composante de la situation actuelle (qui passe de 53,8 à 57,1), qui compense donc largement le recul de celle des attentes du consommateur (qui passe de 47,5 à 47,3) alors que le carburant à la pompe recule sensiblement sur les 15 derniers jours (même s'il rebondit de +2,2%, au-delà des 100E ce vendredi, à 101,8 sur le Brent et pratiquement 100$ sur le NYMEX).

Il n'y avait pas beaucoup de market movers en Europe mais l'embellie était au rendez-vous avec une légère détente des OAT (-7,2Pts vers 1,6420%) qui efface la dégradation de la veille, les Bunds effacent -6Pts vers 1,1240%.
Le souci, c'est que le 'spread' avec les BTP italiens se creuse encore, à +225Pts de base car le '10 ans' ne se détend que de -3,7Pts vers 3,375%.

Certes Mario Draghi est maintenu à son poste par le Président Matarella (après la remise de sa démission jeudi soir) mais reconstituer une majorité avec les membres d'un mouvement '5 étoiles' éclaté, alors que les manifestations contre sa politique se multiplient dans le pays, s'annonce 'compliqué' (comme d'habitude en réalité en Italie).


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