Le rendement des Bunds Allemands se détend brusquement de 4Pts de base vers 0,31% alors que les chiffres d'activité dans le secteur des 'services' en Europe ont largement excédé les attentes: le PMI des 'services' de l'Eurozone ressort en hausse à 53,9 contre 52,7, nettement au-dessus des estimations(53).
En France, le PMI de janvier ressort lui aussi en forte hausse à 53,4 contre 49,4, ce qui fait bondir le PMI composite à 52,2 (contre 49,3): le rendement des OAT se tend à 0,656% contre 0,65% la veille.

Sinon, partout ailleurs en Europe, c'est l'embellie qui domine avec -0,02% sur les 'bonos' à 1,52% et -0,02% sur les 'BTP' à 1,57% (l'économie italienne repart selon le président de l'Assemblée).
Belle détente également sur les Gilts britanniques (-5Pts de base à 1,78%) qui calquent leur trajectoire sur celle des T-Bonds (-5Pts à 2,07%) qui tempèrent leurs anticipation de hausse de taux dès la mi-2015 (une série de mauvaises chiffres publiés ces derniers jours devraient inciter la FED à patienter jusqu'à l'automne, voir la fin de l'année pour les optimistes.

Le principal suspens à la veille du weekend concerne encore toujours la Grèce alors que 'Der Spiegel' croit savoir que la BCE et des commissaires européens étudieraient des scénarios de sortie de la Grèce de la zone Euro.

Une crainte renforcée par l'intransigeance du ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble qui avait douché hier tout espoir du nouveau gouvernement grec d'Alexis Tsipras de voir sa demande d'extension du programme d'aide financière acceptée à ses conditions.

'L'évolution du bras de fer entre la Grèce et l'Allemagne pourrait dicter comment les marchés finiront la semaine', prévient Tony Cross, analyste de marchés chez Trustnet Direct, rappelant que 'la fermeté affichée jeudi par Berlin place Athènes dans ses derniers retranchements'.

'La perspective d'un 'Grexit' s'accroît d'heure en heure, les taux longs grecs grimpent au-delà des 10,5% (le '2 ans' au-delà des 20%) mais les analystes appellent les investisseurs à ne pas paniquer - si de la volatilité est à attendre d'une sortie de la Grèce de l'euro, le ciel ne va pas nous tomber sur la tête', poursuit-il.

A l'évidence, l'évolution du complexe dossier grec, quand bien même une sortie de la zone euro semble contraire aux voeux de François Hollande et de JC Juncker, risque d'obscurcir l'actualité du weekend si les grecs se ruent sur les distributeurs de billets et dans les agences pour retirer leur 'cash' (le scénario de 'bank run' que la BCE aura du mal à contenir car le plan d'aide d'urgence -ELA- ne peut rien contre l'évaporation des fonds propres des banques grecques).

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