Les taux se sont brièvement tendus aux Etats Unis alors que quelques (rares) membre de la FED commencent à s'interroger sur l'opportunité de changer de discours au sujet de l'inflation (et donc réduire les achats d'actifs).
Les T-Bonds ont effectué une poussée de fièvre vers 1,635% dans l'après-midi avant de revenir à l'équilibre et nos OAT ont testé 0,19% avant de revenir à 0,172% (stabilité), les Bunds en terminent à -0,185%, sans grand changement par rapport à la veille.
Score de parité également sur les Bonos espagnols à 0,465% et légère embellie sur les BTP italiens avec -1Pt à 0,9050%.

Globalement, c'est une journée pour rien malgré une déferlante de 'stats' de part et d'autre de l'Atlantique... mais qui n'ont absolument pas inspiré les investisseurs.

Pourtant les chiffres les plus attendus du jour aux Etats Unis ont été plus robustes que prévu, ils auraient peu alimenter des spéculations sur une inflexion du discours ultra-accommodant des banques centrales.

L'indice PMI du secteur manufacturier américain -calculé par IHS Markit- est passé de 60,5 en avril à 62,1, niveau le plus élevé depuis le début des enquêtes en mai 2007 (c'est comme çà tous les mois depuis mars), et dépassant l'estimation flash de 61,5.

Mais la croissance du même secteur manufacturier US semble tout aussi vigoureuse d'après la dernière enquête de l'Institute for Supply Management (ISM).

L'indice ISM de l'industrie manufacturière a atteint 61,2 le mois dernier, après 60,7 en avril, alors que les économistes prévoyaient un score plus modeste de 60,9.

Il s'agit du 12ème mois consécutif d'expansion de l'activité dans le secteur.

La composante des nouvelles commandes a notamment progressé pour s'élever à 67 contre 64,3 en avril.

Le sous-indice de l'emploi s'est néanmoins replié de 4,2 points à 50,9, tandis que celui des prix acquittés - une mesure très surveillée en ces temps de remontée de l'inflation - a reculé de 1,6 point à 88.

En Europe, les investisseurs avaient pris ce matin connaissance des enquêtes PMI manufacturiers en zone euro, qui leur permettront de se faire une idée sur l'état de la reprise sur le Vieux Continent.

La croissance du secteur manufacturier de la zone euro a de nouveau affiché un rythme sans précédent en mai, au vu de l'indice PMI final IHS Markit qui s'est redressé de 62,9 en avril à 63,1 (estimation flash à 62,8) et affiche ainsi son plus haut niveau historique.

L'indice des acheteurs PMI IHS Markit de l'industrie manufacturière en France se redresse de 58,9 en avril à 59,4 en mai, signant une forte amélioration de la conjoncture du secteur, le taux de croissance affichant son plus haut niveau depuis septembre 2000.

En Espagne, le PMI manufacturier grimpe de 57,7 vers 59,4 et en Italie, il bondit de 60,7 vers 62,5... un niveau record.

L'inflation s'est accélérée à un rythme légèrement plus soutenu que prévu au mois de mai dans la zone euro, à en croire l'estimation préliminaire rendue publique mardi par Eurostat.

Le taux d'inflation annuel de la région a été mesuré à 2% le mois dernier, contre 1,6% en avril, selon une estimation rapide dévoilée ce matin par l'office statistique de l'Union européenne. Le consensus attendait une progression de 1,9%... mais l'OCDE, la BCE continuent de marteler le scénario de l'inflation transitoire.


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