Taïwan cherche à conclure des accords commerciaux avec ce qu'elle considère comme des partenaires partageant les mêmes idées, tels que les États-Unis et l'Union européenne.

Bien que membre de l'Organisation mondiale du commerce, Taïwan n'a conclu des accords de libre-échange qu'avec deux grandes économies, Singapour et la Nouvelle-Zélande, et la Chine a fait pression sur ces pays pour qu'ils ne s'engagent pas directement avec le gouvernement de Taipei.

Le cabinet taïwanais a déclaré que le négociateur commercial en chef, John Deng, avait rencontré virtuellement la ministre canadienne du Commerce international, Mary Ng, et que les deux parties avaient convenu d'entamer des "discussions exploratoires" sur un arrangement de promotion et de protection des investissements étrangers, ou APIE.

Le communiqué du cabinet a déclaré que cette démarche constituait "une étape importante" dans le renforcement des relations économiques et commerciales.

Le gouvernement canadien, qui, comme la plupart des pays, n'a pas de liens diplomatiques officiels avec Taïwan, a déclaré dans son communiqué que Ng "a souligné que Taïwan est un partenaire commercial et d'investissement clé au moment où le Canada élargit ses liens commerciaux et approfondit ses partenariats économiques dans la région indo-pacifique".

La rencontre directe entre les deux ministres du gouvernement pourrait provoquer la colère de la Chine, qui a intensifié ses efforts pour isoler Taïwan alors que Pékin affirme ses revendications de souveraineté.

La Chine considère que Taïwan, gouvernée démocratiquement, fait partie de son territoire et n'a pas le droit d'entretenir des liens d'État à État, un point de vue que le gouvernement de Taïwan rejette fermement.

Le Canada est également membre de l'Accord global et progressif pour le partenariat transpacifique, ou CPTPP, que Taïwan et la Chine ont tous deux demandé à rejoindre.