BEYROUTH, 1er janvier (Reuters) - Un nouveau groupe syrien lié au chef religieux et figure éminente de l'opposition Moaz al Khatib a déclaré jeudi qu'il ne pouvait y avoir de fin à la guerre civile en Syrie qu'avec le départ du président Bachar al Assad, affichant sa position alors que des négociations sont prévues ce mois-ci.

La Russie travaille à réunir des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition fin janvier à Moscou pour tenter de mettre fin à un conflit devenu guerre civile qui a fait quelque 200.000 morts en près de quatre ans.

Moaz al Khatib est l'ancien chef de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR) dite aussi Coalition nationale syrienne (CNS), principale représentation de l'opposition en exil.

Dans sa déclaration, affichée jeudi sur sa page Facebook, l'ancien imam de la Grande mosquée des Ommeyyades à Damas précise qu'il parle au nom de l'organisation "Syrie al Watan" et que sa déclaration est adressée au peuple syrien. Il n'est pas possible de dire si Moaz al Khatib se considère comme le chef de ce groupe ni quels en sont les membres.

Le communiqué précise aussi que des discussions ne pourront être prises au sérieux que si le gouvernement syrien cesse le "bombardement brutal" de la population, fait décrit comme "un des plus grands crimes de l'histoire de l'humanité."

Le communiqué semble être la réponse de Moaz al Khatib aux invitations adressées par Moscou à l'opposition cette semaine. Il ne précise pas s'il a été ou pas invité à participer aux discussions.

Le leader religieux s'était rendu en Russie avec d'autres figures de l'opposition en novembre dernier pour discuter de la crise syrienne.

Il a démissionné de la CNS en mars 2013 après avoir été très critiqué pour s'être montré partisan de discussions directes avec le pouvoir syrien et avoir proposé une sortie négociée à Bachar al Assad. (Sylvia Westal; Danielle Rouquié pour le service français)