(Actualisé avec Hollande)

PARIS, 22 août (Reuters) - "Les choses sont en train de bouger" dans le dossier syrien, a déclaré mercredi le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, partisan d'une "transition politique" dans ce pays via le départ du président Bachar al Assad

"Il faut y arriver", a déclaré le chef du gouvernement à propos du départ du président syrien au pouvoir depuis 12 ans.

Paris refuse d'intervenir sans décision du Conseil des sécurité, actuellement présidé par la France, qui se réunira le 30 août.

"On n'est pas impassible et les choses sont en train de bouger", a dit Jean-Marc Ayrault.

"Ce qui est important, c'est que demain ce qui se met en place en Syrie soit un gouvernement de transition qui associe toutes les composantes de la populations syrienne pour éviter des règlements de compte, notamment vis-à-vis des minorités", a ajouté le Premier ministre.

Le président François Hollande, qui avait reçu la veille à l'Elysée le Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d'opposition, a eu mercredi un entretien téléphonique avec le Premier ministre britannique.

Il a rappelé à David Cameron "la position de la France sur la nécessité qu'une transition politique incluant le départ de Bachar al Assad, soit mise en ÷uvre au plus vite", dit un communiqué de l'Elysée.

Il a aussi souligné l'engagement de Paris "à apporter un soutien effectif à l'opposition syrienne, y compris sur le terrain", ajoute le texte, faisant état d'un "accord complet" avec Londres sur le sujet.

Les Nations unies font désormais état de 18.000 morts et de 170.000 réfugiés liés au conflit syrien depuis le début des troubles, il y a dix-huit mois. (Elizabeth Pineau, édité par Yann Le Guernigou)