(Actualisé avec réaction du département d'Etat américain)

GENEVE, 20 janvier (Reuters) - La conférence de Genève sur le conflit syrien pourrait ne pas s'ouvrir lundi comme prévu, a reconnu l'émissaire des Nations unies, tout en invitant les grandes puissances à continuer à faire pression sur les belligérants pour les amener à la table des négociations.

Interrogé par CNN en marge du Forum économique mondial de Davos, Staffan de Mistura a reconnu qu'il ne pourrait être sûr de la tenue de la conférence qu'à la veille de son ouverture. Ce doit être un processus de paix "sérieux", a-t-il souligné, réclamant des gestes concrets, tels que cessez-le-feu et corridors humanitaires.

"Je pense que nous pourrons entamer les discussions, pas forcément le 25, mais nous devons continuer à faire pression et entretenir la dynamique", a poursuivi le diplomate.

Interrogé sur ces propos, Mark Toner, porte-parole du département d'Etat américain, a jugé qu'un report d'un ou deux jours "ne serait pas la fin du monde".

L'émissaire de l'Onu a par ailleurs estimé que la Russie, alliée de Damas, dont l'aviation pilonne les positions des insurgés depuis la fin septembre, n'avait pas intérêt à s'impliquer trop longtemps dans le conflit.

Evoquant la crise diplomatique entre l'Iran et l'Arabie saoudite, Staffan de Mistura a ajouté que Ryad et Téhéran "réalisent probablement que le moment est venu de trouver une solution politique (au conflit syrien), ce qui suppose un compromis". (Stephanie Nebehay, Jean-Philippe Lefief pour le service français)