Zurich (awp) - La société genevoise SonarSource, spécialisée dans le code informatique, a récemment levé 412 millions de dollars au cours de la deuxième ronde de financement de son histoire. Avec une capitalisation boursière de 4,7 milliards de dollars (4,5 milliards de francs suisses), elle est devenue une "quadruple licorne", pouvait-on lire mercredi sur le site du Temps.

Fondée en 2008, la firme basée à Vernier s'est fait une réputation parmi les développeurs en proposant des solutions pour analyser et corriger le code informatique, permettant notamment d'analyser en permanence les mises à jour effectuées par ses clients. En 2016, elle avait déjà récolté 45 millions de dollars pour financer sa croissance.

Revenant sur la valorisation à plus de 4 milliards de l'entreprise, son cofondateur et directeur Olivier Gaudin souligne qu'il s'agit de "la valeur du marché, pas celle du potentiel d'une start-up qui vient de démarrer". Alors que la société est rentable et domine son marché, elle conserve selon son patron un immense potentiel: "notre solution est utilisée par 5 millions de développeurs, or il en existe 70 millions sur la planète".

Les solutions de SonarSource sont actuellement utilisées au sein de plus de 300'000 entreprises, parmi lesquelles certains groupes de renom comme IBM, Microsoft, Barclays, Alphabet (maison-mère de Google) ou encore la NASA, égrène Le Temps.

La société compte quelque 300 collaborateurs, dont 180 à Genève, 70 au Texas et le solde dans plusieurs pays européens. "Nous cherchons de nombreux spécialistes, avec le but de recruter 180 personnes d'ici à la fin de l'année, sans doute en grande partie aux Etats-Unis", affirme son patron, laissant toutefois entendre que le siège de SonarSource devrait rester sur les bords du Léman.

L'entreprise a réalisé l'année dernière un chiffre d'affaires d'environ 150 millions de dollars, en progression de 50% par rapport à l'année précédente, et vise le milliard de recettes, sans toutefois s'avancer sur un calendrier.

Interrogé par le quotidien romand sur l'éventualité d'une entrée en Bourse, Olivier Gaudin entretient le doute, signalant que la dernière levée de fonds est une étape "importante dans ce sens", tout en affirmant que "rien n'est encore décidé à ce sujet".

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