La banque prévoit une hausse de 2,5% de la demande de gaz en 2012 après une baisse record de 9,5% en 2011.

"Selon nos calculs, la demande de gaz atteindra un niveau équivalent aux années précédant la crise de 2008 seulement en 2017", écrivent les analystes de la banque française.

Cette prévision devrait pousser la Russie ou encore la Norvège à ajuster leurs prix en fonction de leurs clients européens.

Environ 75% des contrats à long terme sur le gaz conclus entre l'Europe et ces deux pays sont indexés sur les cours du pétrole.

Avec une évolution des cours pétroliers bien supérieure à ceux du gaz et de l'électricité ces dernières années, les entreprises européennes, et notamment les sociétés de services aux collectivités, ont été contraintes d'acheter du gaz à des niveaux plus élevés que leur prix de revente à leurs clients.

La SocGen prévient que l'impact de la crise économique sur l'évaluation du prix de ces contrats pourrait être plus sévère cette année qu'en 2009.

Gazprom a d'ores et déjà recours à l'arbitrage pour régler ses litiges avec plusieurs sociétés européennes à ce sujet et Statoil doit renouveler plusieurs contrats en 2012.

"Au fil de l'année 2012, le marché devrait observer de près les nouvelles négociations entre Statoil et ses clients européens. La crise pourrait pousser Statoil à davantage de flexibilité et d'innovation en terme de prix", estime la SocGen.

Henning Gloystein; Catherine Monin pour le service français, édité par Danielle Rouquié