par Sofia Christensen et Juliette Jabkhiro

DAKAR/FATICK, Sénégal, 24 février (Reuters) - Les Sénégalais se rendent aux urnes dimanche pour une élection présidentielle pour laquelle le président sortant Macky Sall, 57 ans, devrait profiter de la croissance économique qui a accompagné son premier mandat.

Le président, élu pour la première fois en 2012, a promis vendredi une couverture maladie universelle à ses partisans rassemblés pour un dernier meeting à Dakar ainsi qu'un meilleur accès à l'éducation s'il était réélu pour sept ans.

"La victoire au premier tour est inévitable", avait auparavant déclaré Macky Sall devant ses partisans dans la semaine.

Quelque 6,5 millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales. Les bureaux de vite ont ouvert à 8h00 (08h00 GMT) et fermeront à 18h00. Les résultats officiels sont attendus pour vendredi prochain. Si Macky Sall n'obtient pas la majorité absolue, un second tout aura lieu le 24 mars.

Les sondages d'opinion étaient interdits avant le scrutin. Lors d'un sondage en novembre, le président était crédité de 45% des intentions de vote. Aucun de ses quatre rivaux n'obtenait plus de 16%.

La croissance économique a été de 6% l'an dernier au Sénégal, un des taux les plus élevés d'Afrique, accompagnée par la construction d'un nouvelle voie de chemin de fer, et l'arrivée de l'électricité dans des milliers de villages dans un pays où le revenu moyen est inférieur à 180 euros par mois.

A Fatick, la ville natale du président, Adama Sakho, 81 ans, dit croire en la victoire de Macky Sall au premier tour. Il dit apprécier sa politique en matière sociale.

"Je suis à la retraite. Aujourd'hui je reçois en un mois le même montant que je gagnais en trois mois", a-t-il déclaré après avoir voté. "Il a la main de Dieu. Tout ce qu'il touche est réalisé. Et il porte chance : c'est durant son règne que nous avons trouvé du pétrole et du gaz."

Le Sénégal espère un boom dans les hydrocarbures, de grands groupes pétroliers s'étant mis à prospecter au large de sa côte Atlantique. (Danielle Rouquié pour le service français)