Les Bourses européennes ont été dopées tout au long de la semaine par l'anticipation d'une solution prochaine dans la crise de la dette grecque.

L'indice CAC 40 a clôturé juste au-dessus de la barre psychologique des 4.000 points, en hausse de 0,63% à 4.007,35 points. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice parisien a bondi de 5,88%, sa plus forte hausse depuis la semaine du 12 juillet 2010.

Selon Pierre Vignaud, analyste graphique chez CM-CIC Securities, la tendance sera franchement haussière si le CAC 40 franchi la prochaine zone de résistance clé de 3.980-4.020 points, correspondant à sa moyenne mobile à 1.000 jours.

"Les marchés continueront à évoluer de façon erratique dans les semaines et les mois à venir", estime toutefois Jean-Marie Mercadal, chargé des gestions chez OFI Asset Management.

"Avant de sortir de là, il faudrait avoir une très belle visibilité sur l'économie et sur le problème de la dette souveraine, ce qui est loin d'être le cas. On a rafistolé les choses, mais on est loin d'avoir réglé le problème", a-t-il dit.

Les valeurs financières ont continué à profiter de l'optimisme croissant concernant la situation financière de la Grèce après l'adoption du plan d'austérité par le parlement grec et la nouvelle qu'un accord a été trouvé vendredi pour débloquer la prochaine tranche de prêts à Athènes.

Crédit agricole (+4,10% à 10,795 euros) est arrivée en tête des hausses du CAC 40, devant Société générale (+3,71% à 42,440), Natixis (+3,61% à 3,585) et BNP Paribas (+2,46% à 54,540 euros).

Les autres grandes places européennes ont elles aussi bien terminé la semaine, retrouvant leurs plus hauts d'il y a un mois: Londres a pris 0,74% et Francfort 0,59%.

Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 a gagné 0,95% et l'EuroFirst 300 a progressé de 0,76%.

Sur l'ensemble de la semaine, ce dernier indice européen a pris 3,6%, après huit semaines de baisse d'affilée.

Dans ce contexte de soulagement pour la zone euro, l'euro se traite autour de 1,4510 dollar contre 1,4498 jeudi et 1,4190 vendredi dernier.

Le pétrole brut léger américain retombe de 1,16 dollar à 94,25 dollars le baril.

Juliette Rouillon, édité par Dominique Rodriguez