Dans sa dernière analyse, Peter de Coensel, CIO Fixed Income chez DPAM, explore l'intérêt pour les banques centrales de viser un équilibre de Nash. Dans le monde post-Covid, les autorités fiscales et monétaires ont adopté un régime de collaboration, observe le professionnel. Ce régime est présent aussi bien dans les économies développées que dans celles des marchés émergents. Si, dans ce contexte, les stratégies monétaires correspondent à celles mises en œuvre dans un équilibre de Nash, alors leurs résultats pourraient être optimaux et durables, indique Peter de Coensel.

Les banques centrales ont tenté de faire cavalier seul durant la période comprise entre la crise financière de 2008-2009 et le début de la pandémie. Cette attitude les a amenées à repousser les frontières de l'endettement et des dettes de marge du système financier, souligne le spécialiste des taux.

Pour lui, le temps est venu d'admettre que les marchés ne pourront pas revenir aux conditions de taux qui prévalaient lorsque les banquiers centraux n'étaient encore que des spectateurs passifs. Ils jouent aujourd'hui un rôle pivot sur les marchés financiers. L'action des banques centrales est d'autant plus efficiente que les stratégies qu'elles mettent en œuvre conduisent à des situations similaires à celles existant dans un équilibre de Nash, conclut Peter de Coensel.