SAN SALVADOR, 10 mars (Reuters) - Après le dépouillement de la moitié des bureaux de vote au Salvador, il était impossible dimanche de déterminer le vainqueur du second tour de l'élection présidentielle entre le candidat de gauche, Salvador Sanchez Ceren, et celui de droite, Norman Quijano.

Selon le site internet de la commission électorale les résultats partiels donnent 50% des suffrages aux deux candidats, alors que les derniers sondages en date laissaient attendre une large victoire de Salvador Sanchez Ceren, actuel vice-président et ancien commandant de la guérilla marxiste du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN).

Salvador Sanchez Ceren avait failli remporter dès le premier tour l'élection, après avoir obtenu 49% des suffrages face à Norman Quijano, candidat de l'Alliance républicaine nationaliste (Arena) et ancien maire de San Salvador, qui avait recueilli 39% des voix.

Entre les deux tours, Norman Quijano a orienté sa campagne vers les électeurs de l'ancien président conservateur Antonio Saca, qui a fini à une lointaine troisième place, et a insisté sur les responsabilités de Salvador Sanchez Ceren au sein du FMLN lors de la guerre civile de 1980-1992.

Le FMLN s'est transformé en parti politique après la fin du conflit, mais n'a pu remporter la présidence tant qu'il a présenté comme candidats d'anciens guérilleros. C'est seulement quand il a soutenu un journaliste, Mauricio Funes, qu'il a décroché la présidence en 2009.

Âgé de 69 ans, Salvador Sanchez Ceren, que l'opposition de droite accuse de suivre l'exemple du gouvernement socialiste du Venezuela, s'est engagé à poursuivre les politiques sociales du président sortant en matière de gratuité des fournitures scolaires et de retraites. (Nelson Renteria et Michael O'Boyle; Julien Dury pour le service français)