Le fabricant de semi-conducteurs avait indiqué en mai dernier étudier diverses options pour sa division Digital Product Group (DPG) qui perd de l'argent depuis plusieurs années, plombée par les difficultés du segment des "boxes" pour la télévision.

L'entité, qui représente environ 15% du chiffre d'affaires total du groupe, a vu ses revenus dégringoler de 20% l'an dernier après avoir perdu du terrain face à ses principaux concurrents.

STMicroelectronics prévoit d'arrêter le développement de nouveaux produits pour les décodeurs, ce qui se traduira à terme par l'extinction de cette activité même si STMicrolectronics devra continuer à fabriquer des décodeurs pour ses clients actuels pendant une période donnée, que la société n'a pas précisé.

Sur un total d'environ 1.900 salariés, principalement localisés en France et en Inde, environ 600 salariés seront conservés dans l'entreprise et réaffectés à d'autres activités, précise STM.

Dans l'Hexagone, environ la moitié des effectifs seront concernés via un plan de départ volontaires, le reste des personnels devant être reclassés dans le groupe. Un comité central d'entreprise s'est tenu ce mercredi matin pour informer les représentants du personnel, ont indiqué à Reuters des sources syndicales.

"Cette décision difficile est en adéquation avec notre stratégie qui consiste à n'opérer que des activités soutenables financièrement, et est la conséquence des pertes significatives de l'activité produits pour set top-box au cours des dernières années dans un environnement de marché de plus en plus difficile", commente le PDG Carlo Bozotti dans un communiqué.

STMicroelectronics estime que l'arrêt de l'activité déficitaire devrait lui permettre de réaliser environ 170 millions de dollars (156 millions d'euros) d'économies sur ses coûts sur une base annualisée tandis que les coûts de restructuration sont évalués à 170 millions.

Le groupe a par ailleurs publié des résultats conformes aux attentes pour le quatrième trimestre avec un chiffre d'affaires de 1,67 milliard de dollars et une marge brute de 33,5%.

Pour le premier trimestre du nouvel exercice, il s'attend à une baisse séquentielle du chiffre d'affaires d'environ 3% au point médian et une marge brute d'environ 33,0%.

(Gwénaëlle Barzic, édité par Jean-Michel Bélot)