Berne (awp/ats) - Le coronavirus fait encore les titres de la presse dominicale. Les bénéfices de la BNS qui attisent les convoitises et un accord à l'amiable entre Ringier et Darius Rochebin sont aussi abordés. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SonntagsBlick: L'idée d'imposer un confinement aux non-vaccinés contre le SARS-CoV-2 séduit de plus en plus les Suisses, selon un sondage de l'institut Link diffusé dimanche dans le SonntagsBlick. Une personne sur deux parmi les 1000 interrogées soutient cette mesure. Cette idée est même approuvée par deux tiers des personnes âgées. Le confinement général est, en revanche, rejeté par 80% des sondés. Concernant l'obligation de vaccination, la moitié des Suisses y adhèrent. Les 60-79 ans la plébiscitent à 62% et les Suisses italiens à 68%. A propos des dernières mesures de restrictions imposées par le Conseil fédéral, deux tiers des Suisses approuvent l'introduction de la règle dite des 2G (de l'allemand geimpft et genesen, soit vacciné et guéri en français).

SonntagsZeitung: L'annonce surprise d'une réduction du délai d'attente pour les vaccinations de rappel faite par le ministre de la santé Alain Berset passe mal à Zurich et à Berne, affirme la SonntagsZeitung. C'est "une opération à la hussarde", lâche le chef de l'office de la santé du canton de Zurich, Peter Indra. En réduisant le délai d'attente pour la vaccination de rappel de six à quatre mois après la deuxième injection, M. Berset a suscité d'"énormes attentes et prétentions" dans la population, ajoute-t-il. "Des centaines de milliers de Zurichois pensent maintenant qu'ils auront encore un rappel d'ici à Noël", ce qui n'est pas possible. Le ministre bernois de la santé Pierre Alain Schnegg critique, lui, le fait que le Conseil fédéral a fait cette annonce avant le feu vert de la commission fédérale pour les vaccinations. On ne peut pas injecter la dose de rappel "à des centaines de milliers de personnes sans que ce soit officiel. Les médecins ne peuvent pas assumer cette responsabilité".

NZZ am Sonntag: L'hôpital universitaire de Zurich n'utilise plus les perfusions de Regen-Cov pour les patients atteints du variant Omicron du coronavirus, car elles ne sont plus efficaces contre cette souche, indique la NZZ am Sonntag. Le médicament, administré avec des anti-inflammatoires et connu sous le nom de "cocktail Trump" - depuis que l'ancien président américain l'avait reçu après avoir été infecté par le SARS-CoV-2 -, est l'un des deux médicaments importants pour les patients à risque atteints de Covid-19. L'hôpital cantonal de Bâle-Campagne entend s'aligner sur la décision de l'établissement zurichois. Avec le variant Delta, le médicament Regen-Cov aide à atténuer l'évolution de la maladie, l'anticorps monoclonal se fixant à la surface et neutralisant le virus. Avec Omicron, il intervient dans le vide.

Le Matin Dimanche: La consommation excessive d'alcool est en hausse chez les seniors suisses, avertit Le Matin Dimanche. A partir de 65 ans, 25% des personnes boivent tous les jours. Parmi les 7,5% qui ont une consommation problématique, un tiers a basculé à partir de l'âge de la retraite. Une étude fribourgeoise portant sur 6000 aînés montre que 11,6% des plus de 65 ans souffrent d'une dépendance sévère. La pandémie due au coronavirus pourrait avoir renforcé le problème, indique Nicolas Dietrich, le délégué cantonal fribourgeois aux questions liées aux addictions. Pour ceux qui consommaient de l'alcool "comme automédication pour faire face à l'angoisse ou au stress, nous n'avons pas encore les chiffres, mais c'est probable que la consommation ait augmenté. On ne sait toutefois pas dans quelle proportion, ni si c'est durable", ajoute-t-il.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung/SonntagsBlick: Après l'adoption de la réforme de l'AVS21 par les Chambres fédérales lors de la session d'hiver, qui porte notamment l'âge de la retraite des femmes à 65 ans, l'Union syndicale suisse a décidé de passer à l'action en lançant une initiative populaire visant à utiliser les bénéfices de la Banque nationale suisse (BNS) pour financer l'assurance vieillesse et survivants (AVS), affirment Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Le texte sera inspiré d'une motion du conseiller national UDC zurichois Alfred Heer, rejetée au Parlement. L'USS veut utiliser les bénéfices que la BNS a engrangés sur les intérêts négatifs, soit plus de 10 milliards de francs suisses, pour renflouer l'AVS. Cette dernière profiterait en outre, chaque année, d'une partie de la distribution du bénéfice de la banque. "En moyenne durable de 2 à 4 milliards de francs suisses qui viendraient s'ajouter aux 4 milliards versés aux cantons et aux 2 milliards à la Confédération", estime dans le journal de président de l'USS Pierre-Yves Maillard. Le comité directeur de l'USS doit peaufiner les derniers détails du texte en janvier. L'initiative sera lancée lors du congrès du 11 février 2022.

Alfred Heer, l'auteur de la motion acceptée par le Conseil national, mais rejetée au Conseil des Etats, prévoit également de lancer une initiative sur le même sujet, indique le SonntagsBlick.

NZZ am Sonntag: Le groupe de presse Ringier a versé 105'000 francs suisses au journaliste suisse Darius Rochebin, accusé dans un article du Temps de harcèlement sexuel et d'abus de pouvoir, dans le cadre d'un accord extrajudiciaire, rapporte la NZZ am Sonntag. En contrepartie, l'ancien présentateur-vedette du journal télévisé de la RTS aurait retiré des plaintes contre six personnes, dont le directeur de Ringier Marc Walder. Une porte-parole de Ringier confirme un accord, mais ne donne pas de détails. En octobre 2020, alors qu'il était encore la propriété de Ringier, Le Temps avait porté de graves accusations de harcèlement sexuel et d'abus de pouvoir contre Darius Rochebin, qui les a toujours rejetées. Le journaliste, qui avait quitté la RTS pour rejoindre la chaîne télévisée française LCI en septembre 2020, avait déposé une plainte pénale contre Le Temps pour diffamation. Il s'était retiré temporairement de l'antenne après la publication de l'enquête. Il a finalement été réintégré en avril dernier, après avoir été mis hors de cause par les enquêtes internes de la RTS.

SonntagsBlick: Le ministre de la culture Alain Berset soutient la création d'une commission indépendante pour les œuvres d'art qui ont changé de propriétaires dans le cadre des oeuvres volées par les nazis, affirme le SonntagsBlick. C'est une démarche "absolument judicieuse", estime-t-il. En cas de litige, ce groupe d'experts pourrait ainsi émettre une recommandation non contraignante. Le Département fédéral de l'intérieur n'a pas souhaité faire de commentaires. Une motion du conseiller national Jon Pult (PS/GR), qui demande la création d'une telle commission, est en suspens. L'Office fédéral de la culture s'est jusqu'à présent opposé à la création d'un tel organe, arguant qu'il n'en avait pas besoin. A Zurich, une polémique a récemment éclaté au sujet de l'exposition de la collection Bührle au Kunsthaus. La présentation sur la provenance des oeuvres est critiquée. Emil Georg Bührle était devenu l'homme le plus riche de Suisse, en vendant des armes à l'Allemagne notamment, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

NZZ am Sonntag: Les retraités suisses sont de plus en plus riches, écrit la NZZ am Sonntag, se référant une étude de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse. Leur épargne continue de croître avec l'âge. Le capital moyen d'une personne seule entre 65 et 90 ans est passé de 400'000 à 600'000 francs suisses. Les couples de 90 ans atteignent même un million de francs suisses en moyenne. Dans la plupart des pays, l'évolution est inverse. "Les retraités suisses sont un cas particulier", explique dans le journal Nora Meuli, l'auteure de l'étude, pointant l'importance des héritages. Chaque année, 90 milliards de francs suisses sont transmis, souvent à des héritiers ayant atteint l'âge de la retraite. Un cinquième des retraités n'a toutefois pratiquement pas d'économies. 200'000 personnes de plus de 65 ans ont par ailleurs des revenus trop faibles pour couvrir le minimum vital.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.