Berne (awp/ats) - Le ticket féminin voulu par la présidence du PS pour remplacer Simonetta Sommaruga, le manque d'unité du Conseil fédéral sur la COP31 et les prédictions inquiétantes pour l'hiver 2023-24 en termes d'énergie font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SONNTAGSBLICK: La candidate à la course au Conseil fédéral Eva Herzog réagit aux déclarations du sénateur zurichois Daniel Jositsch sur le ticket féminin voulu par la présidence du parti socialiste. Jugeant cette pratique discriminatoire, il a également déposé sa candidature. La Bâloise ne comprend pas cet argument. Certes, "la promotion des femmes a pour conséquence qu'il y a moins de place pour les hommes", commente Eva Herzog dans le journal alémanique SonntagsBlick, mais "je trouve difficile d'appeler cela de la discrimination". Le fait que la famille soit encore à l'heure actuelle un thème uniquement lié aux femmes représente en revanche une réelle discrimination à ses yeux. "C'est comme si ou voulait nous tenir à l'écart des hautes fonctions avec des arguments quelconques", assure-t-elle.

NZZ AM SONNTAG: On le savait depuis longtemps pour la Bernoise Evi Allemann et le Zurichois Daniel Jositsch, ils font tous deux partie de la "Plateforme réformiste. Les sociaux-libéraux au sein du PS Suisse". La NZZ am Sonntag révèle qu'Eva Herzog en fait également partie. "Je suis membre enregistrée depuis quelques mois", confirme-t-elle au journal alémanique. Etant affiliée à de nombreuses organisations, "je n'ai pas du tout eu l'idée de communiquer activement sur cette adhésion", a ajouté la sénatrice bâloise considérée comme favorite pour succéder à Simonetta Sommaruga. La plateforme réunit des socialistes modérés et qui tendent vers le centre. Sur les quatre candidatures annoncées, seule Elisabeth Schneider-Baume n'en fait pas partie.

SONNTAGSZEITUNG: Alors que la Suisse devrait traverser l'hiver sans manquer d'énergie, les autorités poursuivent leur campagne d'économies. Il est toujours nécessaire de consommer moins et de baisser le chauffage de son logement à 20 degrés, indique-t-on à Berne. La Confédération maintient ces recommandations en prévision de l'hiver suivant, écrit le SonntagsZeitung. Une crise énergétique bien plus grave menace pour la saison 2023/24 alors que la Russie fournira probablement plus de gaz du tout dès l'année prochaine. Il y a actuellement trop peu de gaz liquide pour remplacer l'énergie fossile des gazoducs. Il est donc important que les réserves d'énergie restent aussi pleines que possible au printemps, explique l'association gazière.

LE MATIN DIMANCHE: Le manque d'unité au sein du Conseil fédéral serait à l'origine du renoncement au début du mois à une candidature de la Suisse pour l'organisation de la 31e Conférence de l'ONU sur le climat (COP31) en 2026. Alors qu'un dossier de candidature était prêt, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) aurait freiné des quatre fers sur fond de mésentente entre les conseillers fédéraux Ignazio Cassis et Simonetta Sommaruga, écrit Le Matin Dimanche. "Si cette question avait été tranchée un mois après la démission de Simonetta Sommaruga, la candidature serait toujours sur les rails", affirme une source. Le Conseil fédéral craindrait en outre un dégât d'image, la politique climatique du pays hôte étant généralement scrutée de près. Or, la Suisse a subi des critiques notamment sur son achat à l'étranger des réductions d'émissions CO2, nécessaires pour respecter ses engagements.

NZZ AM SONNTAG: La recherche se penche sur un chapitre sombre de l'histoire suisse: le traitement des travailleurs immigrés et de leurs enfants. Jusqu'à l'abrogation du statut de saisonnier en 2002, les travailleurs étrangers bénéficiant de ce statut ne pouvaient pas emmener leur famille avec eux en Suisse. Or, beaucoup de parents n'ont pas pu se résoudre à laisser leur progéniture dans leur pays d'origine, montre une étude relayée par la NZZ am Sonntag. Entre 1949 et 1975, jusqu'à 50'000 enfants de travailleurs immigrés ont dû vivre cachés en Suisse afin d'échapper aux autorités. C'est la conclusion à laquelle parvient l'historien genevois Toni Ricciardi. Les représentants des personnes concernées exigent désormais un travail de mémoire et des excuses de la part des autorités.

NZZ AM SONNTAG: Alors que Swisstransplant est sur le point de fermer son registre, des voix s'élèvent à la dernière minute pour s'y opposer. L'Alliance pour le don d'organes, un réseau de spécialistes, veut sauver les 130'000 déclarations enregistrées dans le registre. Swisstransplant recommande de consigner par écrit le souhait de don et de le communiquer à ses proches. Mis sur pied en 2018, le registre national des dons d'organes a dû cesser ses activités en raison de failles de sécurité, confirmées par le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence.

SONNTAGSZEITUNG: Les sponsors de la Nati, qui investissent habituellement des millions pour faire leur publicité lors des grands événements, se montrent timorés à une semaine du début de la controversée Coupe du monde au Qatar. Migros et Coop par exemple n'ont que peu investi dans le marketing, rapporte le SonntagsZeitung. Credit Suisse, principal sponsor de l'équipe nationale depuis 30 ans, ne lancera pas non plus sa propre campagne, alors que lors du dernier championnat la banque avait été très présente. L'événement organisé au Qatar représente un risque en termes d'image pour des entreprises comme Credit Suisse ou Coca-Cola, qui veulent se montrer progressistes. La grande manifestation tombe en outre pendant d'autres événements commerciaux de taille comme le Black Friday et les ventes de Noël.

LE MATIN DIMANCHE: Crise énergétique oblige, le vacherin Mont-d'Or se vendra désormais plus cher. Ses producteurs ont décidé de porter le prix au kilo de 26 à 27 francs suisses, rapporte Le Matin Dimanche. La branche est frappée de plein fouet par la hausse des prix des carburants, avec l'impossibilité technique de trouver des alternatives comme une pompe à chaleur ou des panneaux solaires. "Il faut comprendre que le mazout est l'énergie des fromageries", commente Pascal Monneron, gérant de l'Interprofession. Il avance une hausse des factures de 40%. Ce coup dur devrait toutefois être nuancé grâce aux exportations du vacherin, très prisé en France et en Amérique du Nord.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.