Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

CONJONCTURE: Le moral des entreprises helvétiques a connu dans l'ensemble une embellie en février. L'indice des directeurs d'achat (PMI) pour le secteur des services a été propulsé par l'assouplissement des mesures sanitaires, alors que celui de l'industrie accuse un léger repli, tout en se maintenant à un niveau élevé. Le premier a grimpé de 7,9 à 64,3 points, son plus haut niveau depuis l'éclatement de la pandémie de coronavirus, alors que le second s'est contracté de 1,2 à 62,6 points, indique Credit Suisse dans son point de situation. Tous deux s'inscrivent ainsi nettement au-dessus du seuil des 50 points, qui marque une activité en expansion par rapport au mois précédent.

IMMOBILIER: Le taux d'intérêt de référence applicable aux contrats de bail est resté inchangé à 1,25%, niveau où il se situe depuis mars 2020, a annoncé l'Office fédéral du logement (OFL). Ce taux, établi chaque trimestre, se maintiendra à ce niveau tant que le taux d'intérêt moyen ne baisse pas en-dessous de 1,13% ou n'augmente pas au-dessus de 1,37%, a précisé l'OFL dans un communiqué.

CONSTRUCTION: Après avoir amélioré sa rentabilité l'année dernière, dépassant les prévisions du consensus AWP, Implenia veut poursuivre sur cette voie. Le résultat opérationnel (Ebit) devrait dépasser les 120 millions en 2022, a indiqué le spécialiste de la construction. Le résultat opérationnel (Ebit) a atteint 114,83 millions en 2021, pour une marge afférente de 3,1%. Il s'est ainsi inscrit en hausse de 24% par rapport à 2020 et dépasse largement la cible des 100 millions que s'était fixée l'entreprise. L'ensemble des divisions et marchés a contribué de manière positive aux résultats.

INDUSTRIE: Le conglomérat industriel Oerlikon a enregistré des résultats en nette hausse l'an dernier et anticipe de poursuivre sur cette voie en 2022. Son directeur général Roland Fischer se retire pour raisons personnelles au 30 juin après six ans en poste. Michael Süss, à la tête du conseil d'administration, lui succède comme président exécutif. Le groupe de Pfäffikon a vu ses entrées de commandes croître de presque 25% à 2,79 milliards de francs suisses tandis que les ventes se sont accrues de 17% à 2,64 milliards, selon le communiqué d'Oerlikon mardi, soutenues par "la reprise du marché" pour la division Surface Solutions et la forte demande en faveur de Polymer Processing Solutions.

ASSURANCE-VIE: L'assureur-vie Swiss Life a vu sa rentabilité progresser l'année dernière et va dans la foulée augmenter le dividende pour ses actionnaires. Les objectifs stratégiques ont été atteints, voire dépassés, et les nouveaux sont en bonne voie d'être réalisés. Le groupe veut poursuivre le développement de ses activités de commissions. En 2021, les recettes de primes brutes ont à peine augmenté de 0,8% à 20,19 milliards de francs suisses, mais le résultat d'exploitation a bondi de 21,1% à 1,78 milliard, a détaillé le groupe zurichois dans un communiqué. Le bénéfice net s'est quant à lui établi à 1,26 milliard, en solide hausse de 19,6% sur un an.

CONFLIT: La Banque nationale suisse (BNS) évalue l'impact des sanctions décidées contre la Russie sur son portefeuille de titres russes et envisage la possibilité de s'en séparer. "La BNS détient des titres liés à la Russie pour un montant en millions à trois chiffres, pour moins de 0,05% des réserves de devises", a indiqué la BNS au quotidien Tages-Anzeiger. "La BNS examine actuellement, dans le respect des sanctions, si ces titres doivent être conservés ou vendus".

INDUSTRIE: Malgré la pénurie de puces électroniques et la hausse des prix des matières premières, Feintool s'est rétabli de la pandémie. La guerre en Ukraine pose cependant de nouveaux défis au spécialiste bernois de l'usinage et de la découpe de tôles. Certes, l'impact sera limité, car Feintool ne vend pas directement en Russie et en Ukraine. Mais l'Ukraine est un important producteur de composants électroniques et d'acier. "Cela aura assurément un impact pour l'entreprise", a indiqué en conférence de presse son directeur général (CEO) Knut Zimmer.

MATIÈRES PREMIÈRES: Alors que se multiplient ces derniers jours les retentissants désengagements de mastodontes énergétiques européens hors de Russie, en réaction à l'offensive lancée sur l'Ukraine, les principaux acteurs suisses des matières premières restent plutôt discrets quant à leurs intérêts au pays de Vladimir Poutine. Parmi les rares protagonistes enclins à aborder le sujet, le négociant genevois Gunvor a indiqué à AWP avoir réduit à portion congrue son approvisionnement dans l'ex-pays des tsars, au terme d'année de réduction progressive de son exposition. "La Russie ne représentait plus en 2020 qu'environ 6% de notre volume de négoce, contre l'intégralité au moment de la création de l'entreprise au début du siècle", a souligné un porte-parole.

AÉRONAUTIQUE: Le constructeur aéronautique Pilatus a signé un contrat de vente, portant sur 20 PC-12 NGX, avec l'américain Tradewind Aviation. Les détails financiers de la commande n'ont pas été précisés. Le début des livraisons est agendé au troisième trimestre. Tradewind Aviation, qui détient une flotte de 38 avions, effectue des charters privés et des vols réguliers aux Etats-Unis et aux Caraïbes, selon un communiqué.

CONJONCTURE: Les prix à la consommation en Italie ont augmenté de 5,7% en février sur un an, tirés par la flambée des coûts de l'énergie, atteignant leur plus haut niveau depuis 1995, selon des chiffres provisoires publiés mardi par l'Institut national des statistiques (Istat). L'inflation a été alimentée essentiellement par l'envolée des prix de l'énergie, en hausse de 45,9% sur un an, et dans une moindre mesure par les prix des produits alimentaires, transformés (+3,2%) et non transformés (+6,9%), a expliqué l'Istat.

CONJONCTURE: La croissance économique de l'Italie a atteint 6,6% en 2021, un taux "exceptionnel" qui dépasse les prévisions du gouvernement, selon des données actualisées publiées par l'Institut national des statistiques (Istat). Parallèlement, le déficit public a nettement baissé, passant à 7,2% du produit intérieur brut (PIB) l'an dernier, contre 9,6% en 2020. "En 2021, l'économie italienne a connu une croissance exceptionnelle grâce à la forte reprise de la production, après une année 2020 marquée par les effets de l'urgence sanitaire", a commenté l'Istat. La troisième économie de la zone euro avait vu son PIB plonger de 9% en 2020, sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale, selon les chiffres révisés légèrement à la baisse par l'Istat.

awp