Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

MARCHÉ DU TRAVAIL: Le marché du travail en Suisse ne s'est jamais aussi bien porté depuis la crise financière de 2008. En mai, le taux de chômage a une nouvelle fois reculé, de 0,3 point sur un mois, pour se fixer à 2,4%, selon les chiffres publiés jeudi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

POLITIQUE MONÉTAIRE: Les réserves de devises de la Banque nationale suisse (BNS) ont nettement reculé en mai de 16,3 milliards de francs suisses. A la fin du mois sous revue, elles se situaient à 740,87 milliards, a indiqué jeudi l'institut d'émission. Le montant total des réserves (excluant les stocks d'or) a atteint fin avril 746,30 milliards de francs suisses, alors qu'elles s'étaient fixées à 762,72 milliards le mois précédent.

CONJONCTURE: BAK Economics a revu légèrement à la baisse ses prévisions de croissance pour la Suisse lors des deux prochaines années. Les économistes de l'institut bâlois escomptent désormais un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 2,3% en 2018 et de 1,5% en 2019, contre respectivement 2,4% et 1,7% auparavant. Si l'économie suisse "connaît toujours une croissance robuste", son essor a maintenant atteint son zénith, alors qu'un "ralentissement de la croissance du PIB" est à prévoir en 2019 avant tout à cause d'un environnement international plus faible, indique jeudi BAK Economics dans un communiqué.

TOURISME: L'hôtellerie suisse a enregistré 16,5 millions de nuitées lors de la saison touristique d'hiver, courant de novembre 2017 à avril dernier. Il s'agit d'une hausse de 4,6% par rapport à la même période de l'année précédente. "Tous les mois de la saison touristique d'hiver ont bénéficié d'une hausse de fréquentation", relève jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS) en publiant les chiffres de l'hébergement hôtelier pour le mois d'avril et la saison hivernale.

CONJONCTURE: Les petites et moyennes entreprises (PME) suisses ont bel et bien surmonté le choc du franc. Le baromètre UBS des PME a augmenté de 0,50 à 1,14 point entre janvier et avril, soit un niveau qui n'avait plus été enregistré depuis 2011, avant la forte appréciation du franc par rapport à l'euro, indique jeudi le numéro un bancaire helvétique. Pour les grandes entreprises, le baromètre a progressé de 0,80 à 1,14 point entre janvier et avril, se hissant également à un plus haut depuis 2011.

BANQUES: Les taux bas et la réglementation légale ont plongé le modèle d'affaires de Postfinance dans la crise, selon son patron. Cela justifie selon lui la suppression de 500 emplois. Les clients de la filiale bancaire de La Poste n'auront bientôt plus de conseillers financiers, mais devront appeler un call center. Depuis 2012, le produit d'intérêts s'est drastiquement érodé, chutant de 0,5 milliard, a relevé jeudi devant les médias à Berne le président de la direction de Postfinance Hansruedi Köng.

LUXE: Le groupe de luxe Lalique compte entrer à la Bourse suisse en juin. Au terme de l'opération, le groupe zurichois entend lever un montant brut de 30 millions de francs suisses par l'intermédiaire d'une augmentation de capital, destinée à réduire son niveau d'endettement et financer ses futures acquisitions. "La date précise de l'entrée en Bourse sera communiquée vendredi après l'assemblée générale", a précisé jeudi le directeur général Roger von der Weid lors d'une conférence de presse à Zurich.

BANQUES: Le groupe bancaire Lombard Odier envisage un partenariat avec une banque saoudienne, dont le nom n'est pas précisé. Les discussions sont encore à un stade préliminaire. Cette éventuelle collaboration vise à renforcer la présence de Lombard Odier dans le Golfe persique. La banque privée est présente dans la région grâce à une représentation à Dubaï. La stratégie de Lombard Odier dans le Golfe met la priorité sur l'Arabie Saoudite, le Koweït et les Emirats Arabes Unis.

CONJONCTURE: Les commandes passées à l'industrie allemande ont reculé de 2,5% sur un mois en avril, après s'être déjà nettement contractées de 1,1% en mars, selon un chiffre provisoire publié jeudi par l'office fédéral des statistiques Destatis. Cette statistique déjoue le pronostic des économistes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui misaient sur une hausse en avril de 0,7%.

ÉQUIPEMENTIER TÉLÉCOMS: Les Etats-Unis ont trouvé un accord avec le groupe de télécoms chinois ZTE, ce qui permettrait à ce dernier de reprendre normalement ses activités, a annoncé jeudi Wilbur Ross le secrétaire américain au Commerce. "A environ 06h00 du matin (10H00 GMT), nous avons conclu un accord définitif avec ZTE", a-t-il affirmé dans un entretien à la chaîne d'informations financières CNBC. Cet accord prévoit une amende de 1 milliard de dollars, a-t-il ajouté.

LUXE: Gucci, principal contributeur aux profits du groupe Kering, se fixe pour objectif de croître à un rythme deux fois plus rapide que celui du marché du luxe et d'atteindre à terme la barre des 10 milliards d'euros (11,6 milliards de francs suisses) de chiffre d'affaires. La griffe florentine ambitionne ainsi de rivaliser avec Louis Vuitton, première marque mondiale de luxe détenue par LVMH, dont les ventes sont estimées à plus de huit milliards d'euros par les analystes.

SÉCURITÉ INFORMATIQUE: Capgemini se renforce en Amérique du Nord. Le géant français des services informatiques annonce jeudi l'acquisition de la branche de cybersécurité pour les entreprises du secteur privé du groupe américain Leidos. Le montant de la transaction, qui devrait être finalisée d'ici à la fin de l'année, n'est pas dévoilé. Basée principalement en Amérique du Nord, Leidos Cyber, branche cybersécurité pour les entreprises du secteur privé de Leidos, compte près de 500 personnes. "Cette acquisition va renforcer nos activités de cybersécurité en Amérique du Nord ainsi que notre capacité à répondre aux exigences de sécurité de notre clientèle internationale", a déclaré Paul Hermelin, directeur général de Capgemini, cité dans le communiqué.

TRANSPORTS: Une petite "voiture volante" électrique est désormais disponible pour des tests grandeur nature et des pré-commandes aux Etats-Unis, a annoncé mercredi la start-up Kitty Hawk, financée par le cofondateur de Google, Larry Page. Piloter le véhicule, qualifié d'engin "de loisirs" ne nécessite pas d'un brevet de pilote. L'appareil, appelé "Flyer", sorte de voiture volante croisée avec un mini hélicoptère, est aussi facile à piloter que de jouer à un jeu vidéo, fait valoir Kitty Hawk. L'engin, conçu pour se déplacer à trois mètres maximum au-dessus de la surface de l'eau, dispose d'un cockpit pour une personne, et d'une dizaine de rotors le faisant ressembler à un drone. Il est aussi doté de flotteurs comme ceux d'un hydravion et vole à 32 km/h maximum, pour une autonomie de 12 à 20 minutes.

awp