VIENNE - Les pays membres de l'Opep se sont accordés pour réduire leur production globale à 32,5 millions de barils par jour (bpj), a déclaré cet après-midi le ministre koweïtien du Pétrole à l'issue d'une réunion décisive à Vienne.

Cet accord, le premier sur une réduction des pompages conclu depuis 2008 par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a été salué par une amplification de la hausse du prix du baril, qui a atteint près de 9%.

Le ministre koweïtien a précisé que l'Irak réduirait sa production de 200.000 bpj. De son côté, le président qatari de l'Opep a déclaré que la Russie, qui n'appartient pas à l'Opep, avait accepté de réduire sa production de 300.000 bpj et qu'une réunion avec les pays producteurs extérieurs à l'Opep aurait lieu le 9 décembre.

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LA HAVANE - Un convoi transportant les cendres de Fidel Castro a quitté La Havane aujourd'hui pour, à travers l'île, gagner Santiago de Cuba où elles reposeront, effectuant le chemin inverse de celui parcouru par les révolutionnaires castristes jusqu'à leur victoire en 1959.

Le cortège, parti de la place de la Révolution, a longé lentement le Malecon, le boulevard de front de mer de la capitale cubaine. L'urne contenant les cendres du "Comandante" reposait dans une boîte en verre, sur une remorque tirée par une jeep militaire verte. L'enterrement est prévu dimanche.

Neuf jours de deuil national ont été décrétés après la mort de Fidel Castro, vendredi dernier, à l'âge de 90 ans. Sa crémation a eu lieu le lendemain.

Des "Viva Fidel" ont résonné hier soir sur la place de la Révolution où s'étaient massées des dizaines de milliers de personnes. Puis la foule a repris en choeur un célèbre slogan des luttes sociales en Amérique latine : "El pueblo unido jamas sera vencido" (le peuple uni ne sera jamais vaincu).

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BEYROUTH - Les rebelles syriens ne se retireront pas des quartiers encore sous leur contrôle dans la partie orientale d'Alep, a annoncé aujourd'hui un haut responsable des insurgés tandis que de nouveaux bombardements meurtriers étaient signalés sur la ville du nord de la Syrie.

"Un retrait des factions a été rejeté", a annoncé à Reuters Zakaria Malahifji, chef du bureau politique du groupe rebelle Fastakim, joint en Turquie.

Depuis ce week-end, les forces pro-gouvernementales syriennes qui progressent rapidement dans Alep-Est ont repris plusieurs quartiers que tenait la rébellion. Plus de 50.000 personnes ont été déplacées ces quatre derniers jours par cette offensive, a rapporté aujourd'hui l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A PARIS, le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault a réaffirmé aujourd'hui l'opposition de la France à la "stratégie de guerre totale" de Damas et ses alliés et annoncé qu'une réunion des pays soutenant l'opposition modérée syrienne se tiendrait le 10 décembre dans la capitale française.

François Hollande a, de son côté, de nouveau appelé à une "solution politique" en Syrie, évoquant les populations civiles "martyrisées" dans la ville d'Alep.

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KIGALI - Le Rwanda a rouvert une enquête sur le rôle d'une vingtaine de responsables français dans le génocide de 1994, a annoncé aujourd'hui le procureur général, Richard Muhumuza.

Les relations entre Paris et Kigali ont connu des périodes de forte tension depuis la fin du génocide au cours duquel quelque 800.000 personnes, des Tutsis pour l'essentiel et des Hutus modérés ont été massacrés.

Le pouvoir tutsi rwandais accuse de longue date la France d'avoir soutenu le régime du président hutu Juvénal Habyarimana, dont la mort dans la destruction de son avion a précipité le génocide.

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SIKASSO, Mali - Le procès du général Amadou Sanogo, ancien chef de la junte militaire responsable d'un coup d'Etat en mars 2012 au Mali, s'est ouvert aujourd'hui dans la ville de Sikasso, dans le sud du pays.

Le putsch mené par Sanogo avait conduit à la chute du président Amadou Toumani Touré et plongé le Mali dans le chaos, permettant aux rebelles touaregs et à des islamistes liés à Al Qaïda de prendre le contrôle de vastes régions dans le nord.

Amadou Sanogo avait été arrêté en décembre 2013. Le même mois avait été découvert un charnier contenant les corps de 21 soldats qui auraient été exécutés par la junte. Le général et 17 autres putschistes sont accusés d'implication dans ces décès et risquent la peine capitale.

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NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté aujourd'hui de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord après l'essai nucléaire souterrain auquel le pays a procédé en septembre en violation de plusieurs résolutions onusiennes.

Les quinze Etats membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité un projet de résolution qui avait été négocié notamment par les Etats-Unis et la Chine. La résolution réduit d'environ 60% les exportations de charbon nord-coréen, première source de devises du pays.

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WASHINGTON - Donald Trump a annoncé aujourd'hui qu'il abandonnerait "la totalité" de ses affaires commerciales pour se concentrer sur la direction des Etats-Unis. Dans un tweet, il précise qu'il détaillera ses projets le 15 décembre prochain lors d'une conférence de presse avec les membres de sa famille.

Son futur vice-président, Mike Pence, avait promis il y a dix jours que Trump ferait le nécessaire pour que ses affaires et ses futures fonctions de président des Etats-Unis soient séparées de façon "adéquate".

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LA UNION, Colombie - L'accident d'avion en Colombie qui a décimé une équipe de football brésilienne en quête de gloire continentale reste inexpliqué, ont dit les autorités colombiennes aujourd'hui.

L'appareil transportait 77 personnes, dont l'équipe de Chapecoense, de la ville de Chapeco, dans l'Etat de Santa Catarina dans le sud du Brésil. L'accident, survenu lundi soir près de Medellin, a finalement fait 71 morts. Trois joueurs ont survécu, ainsi qu'un journaliste et deux membres de l'équipage.

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PARIS - Le Sénat, où l'opposition de droite est majoritaire, a rejeté aujourd'hui le projet de finances (PLF) pour 2017, le dernier du quinquennat, adoptant une motion de procédure qui le dispense d'examiner ce texte en séance.

Suivant l'avis de la commission des Finances de la chambre haute, les sénateurs ont adopté par 183 voix contre 51 une question préalable, qui entraîne le rejet automatique du projet de loi.

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PARIS - Le président de l'Union des démocrates indépendants (UDI), Jean-Christophe Lagarde, a entamé aujourd'hui des discussions avec le candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, pour tenter de trouver un terrain d'entente.

Mais deux composantes du parti centriste dirigées par des rivaux de Jean-Christophe Lagarde, Hervé Morin (Nouveau Centre) et Maurice Leroy (Les Bâtisseurs de l'UDI), lui disputent le statut de principal allié du dirigeant des Républicains (LR).

Le bureau exécutif de l'UDI a donné hier à son chef de file mandat de chercher un accord sur "un projet législatif et de gouvernance commun".

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PARIS - François Fillon arrive nettement en tête des intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle de 2017 face au candidat du Parti socialiste, que ce soit François Hollande, Manuel Valls ou Arnaud Montebourg, selon un sondage Elabe publié aujourd'hui.

Selon cette étude réalisée pour BFM TV, Radio Classique et les Echos, le candidat investi par la droite dimanche dernier est crédité de 30% des voix face au chef de l'Etat (7%) et de 31% face au Premier ministre (9%) et à l'ancien ministre de l'Economie (5%).

La présidente du FN Marine Le Pen arrive systématiquement en deuxième position avec 24 à 25% des voix, devant Emmanuel Macron qui recueille 16% des intentions de vote dans le cas d'une participation du chef de l'Etat et 14% contre le Premier ministre.

Le candidat de "France insoumise" Jean-Luc Mélenchon décroche lui la quatrième place avec 12% des intentions de vote exprimées dans les trois cas de figure.

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BOBIGNY, Seine-Saint-Denis - Trois prévenus jugés pour "violences" dans l'affaire des chemises arrachées de responsables d'Air France en octobre 2015 ont été condamnés aujourd'hui à des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis.

Deux autres poursuivis pour le même chef ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Onze prévenus poursuivis pour "dégradations" ont tous écopé de simples amendes de 500 euros chacun.

Le procureur avait requis des peines comprises entre deux et quatre mois de prison avec sursis pour les prévenus poursuivis pour "violences", et d'amendes de 1.000 euros pour onze personnes jugées pour "dégradations".