PARIS - Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (sans aucune activité) a reculé de 0,5% en janvier en France, cette baisse touchant toutes les catégories à l'exception des seniors, selon les chiffres publiés par le ministère du Travail.

Mais en ajoutant les catégories B et C (personnes ayant exercé une activité réduite), les inscrits à Pôle emploi ont augmenté de 0,3% sur le mois pour atteindre un nouveau record.

Le ministère a fait état de 3.481.600 chômeurs de catégorie A, soit 19.100 de moins qu'à fin décembre, cette baisse étant la première depuis août dernier et la plus forte depuis octobre 2013.

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BRUXELLES - La Commission européenne a exigé davantage d'efforts de réduction du déficit public de la France, dont la situation sera réévaluée dans les prochains mois, tout en repoussant à 2017 l'obligation de le ramener sous la limite de 3% du PIB.

Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a parallèlement annoncé qu'il n'y aurait pas d'ouverture de procédure pour déficit excessif envers l'Italie et la Belgique, les deux autres pays sur lesquels la Commission avait à se prononcer.

"Il est évident que la France doit redoubler d'efforts, que ce soit au niveau des réformes budgétaires ou au niveau des réformes structurelles", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Face à l'échec du pays à ramener comme prévu son déficit à la limite européenne de 3% fin 2015, "nous allons définir une nouvelle date butoir qui sera 2017", a-t-il ajouté, rappelant que les ministres des Finances de l'UE devaient l'accepter.

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ATHENES/BERLIN - La Grèce a reconnu qu'elle aurait du mal à honorer les échéances dues au FMI et à la BCE au cours des prochains mois, tandis qu'à Berlin, le ministre allemand des Finances exprimait ouvertement ses doutes sur la fiabilité du gouvernement d'Alexis Tsipras.

Au lendemain du feu vert de la zone euro à la prolongation de quatre mois de l'aide financière à Athènes, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a dressé un tableau sans concession de la situation financière de son pays.

"Nous n'aurons pas de problème de liquidité dans le secteur public mais nous aurons vraiment un problème pour rembourser des échéances au FMI maintenant et à la BCE en juillet", a-t-il dit à Alpha Radio.

Il n'a donné aucune estimation du montant des besoins de financement du Trésor pour cette période mais il est établi qu'Athènes doit verser environ deux milliards d'euros d'intérêts ce mois-ci à des créanciers publics et privés et rembourser un prêt du FMI de 1,6 milliard d'euros qui arrive à échéance en mars.

Il lui faudra encore 800 millions d'euros pour assurer le service de la dette en avril et quelque 7,5 milliards en juillet et en août, notamment pour rembourser des obligations détenues par la BCE et pour payer des intérêts.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a affirmé pour sa part qu'aucune aide supplémentaire ne devait être versée à la Grèce tant que cette dernière ne se pliait pas aux conditions du plan d'assistance international.

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KIEV/MAKIYVSK, Ukraine - Le cessez-le-feu attendu de longue date dans l'est de l'Ukraine semble s'installer entre troupes gouvernementales et séparatistes prorusses, qui ont commencé à retirer leurs armes lourdes de la ligne de front, conformément aux accords de paix conclus à Minsk il y a bientôt deux semaines.

L'armée ukrainienne, qui a perdu la ville de Debaltseve depuis l'entrée en vigueur théorique de la trêve, dit toutefois craindre une offensive des rebelles en direction de Marioupol, dernière grande ville contrôlée par Kiev dans la région du Donbass, que le Kremlin qualifie désormais de "Nouvelle Russie".

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui a reçu mardi ses homologues ukrainien, russe et allemand, a prévenu la Russie qu'elle s'exposerait à de nouvelles sanctions de l'Union européenne si Marioupol était attaquée.

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PARIS - L'enlèvement de la Française de 30 ans mardi à Sanaa au Yémen avec son accompagnatrice n'a toujours pas été revendiqué, a déclaré Laurent Fabius, qui a assuré que tous les services étaient mobilisés pour la retrouver.

Prié de dire sur France Info s'il savait qui était derrière l'enlèvement d'Isabelle Prime, le chef de la diplomatie française a répondu : "Pas encore".

La jeune femme, consultante depuis 2013 au Yémen pour la société Ayala Consulting Corporation --qui collabore avec la Banque mondiale--, a été enlevée mardi à un check-point à Sanaa alors qu'elle se trouvait dans un taxi avec son accompagnatrice yéménite.

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DAMAS - Quatre parlementaires français en "mission personnelle" en Syrie ont rencontré à Damas le président syrien Bachar al Assad.

La visite de cette délégation parlementaire française est une première depuis la fermeture de l'ambassade de France en Syrie décidée en 2012 pour protester contre la répression orchestrée par le régime syrien.

L'agence officielle de presse syrienne SANA a rapporté que la discussion, dont des images ont été diffusées par la télévision syrienne, avait porté sur "les défis auxquels sont confrontées les régions arabes et européennes, notamment en ce qui concerne le terrorisme".

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BEYROUTH/AMMAN - Les miliciens kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG) ont réussi à couper un important axe de communication de l'Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, où les djihadistes ont enlevé plusieurs dizaines de villageois chrétiens.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les affrontements dans la région, près de la frontière irakienne, ont fait au moins 132 morts dans les rangs de l'EI depuis le 21 février.

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BAGDAD - Les combattants de l'Etat islamique (EI) ont arrêté ces derniers jours une centaine de civils sunnites près de Tikrit, 150 km au nord de Bagdad, où les djihadistes s'attendent à une offensive de l'armée irakienne, ont rapporté des responsables locaux.

Quelque 3.000 soldats irakiens appuyés par 2.000 miliciens chiites se sont massés ces derniers jours dans la région en vue de lancer une attaque contre les positions de l'EI le long du Tigre, au nord et au sud de Tikrit, ville d'origine de l'ancien président Saddam Hussein contrôlée par les djihadistes depuis juin dernier.

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PARIS - Le gouvernement va créer une instance de dialogue pour combler les faiblesses du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui n'a jamais réussi à s'imposer vraiment depuis sa création en 2003.

Il s'agit d'un élément clé du plan destiné à favoriser le dialogue avec l'islam, la sécurité des musulmans et la formation de leurs représentants qui a été présenté en conseil des ministres, un mois et demi après les attentats de Paris.

Des propositions visant à élargir la représentativité des organisations musulmanes devront émerger de cette consultation avant le ramadan, autour du 17 juin, précise-t-on au ministère de l'Intérieur.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a précisé que cette instance de dialogue se réunirait deux fois par an autour du Premier ministre "pour discuter de questions très concrètes", et que le CFCM resterait la pierre angulaire du dispositif.

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PARIS - Manuel Valls a annoncé aux partenaires sociaux qu'un projet de loi sur la modernisation du dialogue social serait présenté au conseil des ministres fin mars, début avril pour adoption définitive cet été afin de doper l'emploi.

Le Premier ministre a décidé de reprendre la main après l'échec des négociations entre le patronat et les syndicats sur ce sujet jugé crucial par l'exécutif, tout en promettant la poursuite de la concertation sur le futur texte.

"Un dialogue social de meilleure qualité améliore la performance collective. C'est pour cela que le gouvernement entend proposer une réforme ambitieuse", a déclaré Manuel Valls, selon le texte de son discours devant les partenaires sociaux.

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PARIS - Les autorités françaises prennent "très au sérieux" le vol de drones au-dessus de sites sensibles à Paris et des enquêtes sont ouvertes pour en retrouver les auteurs, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stéphane le Foll.

Des drones ont été repérés survolant ces derniers jours des sites sensibles de Paris, dont l'ambassade des Etats-Unis et la rue du Faubourg Saint-Honoré, tout près de la présidence de la République, entre minuit et six heures du matin dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris auprès de la police. (Jean-Philippe Lefief pour le service français)