ROME - Une avalanche a dévasté dans la nuit un petit hôtel de montagne en Italie après la série de séismes qui ont secoué le centre de la péninsule et une trentaine de personnes pourraient être ensevelies sous la neige, ont annoncé les autorités.

"Entre les clients et le personnel de l'hôtel Rigopiano, près de 30 personnes manquent à l'appel", a déclaré Fabrizio Curcio, directeur de l'agence italienne de la Protection civile cité par des médias transalpins.

Selon d'autres responsables, il est encore trop tôt pour avancer un bilan. Ils soulignent que les opérations de secours sont ralenties par les conditions météorologiques, cinq mètres de neige étant tombés ces derniers jours sur le massif de Gran Sasso, dans les Abruzzes, où se situe l'hôtel.

L'avalanche a fait s'effondrer une partie de l'établissement de quatre étages, situé à environ 1.200 m d'altitude, et le bâtiment s'est déplacé d'une dizaine de mètres, rapportent des médias italiens.

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WASHINGTON - Washington s'est transformée en une forteresse urbaine à la veille de l'investiture de Donald Trump en raison de l'impopularité inédite dans l'histoire récente des Etats-Unis que cristallise le 45e président américain avant même sa prise de fonction.

La police de la capitale fédérale se prépare à la présence vendredi d'environ 900.000 personnes, à la fois pour assister à la prestation de serment du nouveau chef de l'Union mais également pour manifester contre cet homme d'affaires dont le style a coupé le pays en deux et les annonces politiques nourrissent des inquiétudes.

Quelque 28.000 membres de forces de sécurité ont été mobilisés, des kilomètres de barrières ont été installés, des points de contrôle et des barrages filtrants ont été dressés pour former un cordon de sécurité de huit kilomètres carrés dans le centre de Washington.

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BANJUL/DAKAR - Plusieurs pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se préparent à intervenir militairement en Gambie après l'échec des négociations visant à convaincre le président sortant Yahya Jammeh de quitter le pourvoir.

La Cédéao a prévenu qu'elle chasserait Yahya Jammeh du pouvoir s'il continuait de refuser de céder sa place à Adama Barrow, vainqueur de l'élection présidentielle de décembre.

Le Sénégal a déployé des centaines de soldats à la frontière qu'il partage avec la Gambie et le Nigeria a placé des avions et des hélicoptères de combat en état d'alerte.

Ce matin, le calme semblait prévaloir à Banjul, malgré les survols d'hélicoptères et les patrouilles de la police dans les rues de la capitale gambienne.

Hier, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, s'est rendu en Gambie pour y rencontrer Yahya Jammeh et tenter de trouver une issue pacifique à la crise institutionnelle que traverse l'enclave. Il s'est ensuite rendu à Dakar pour s'entretenir avec son homologue sénégalais, Macky Sall, et avec Adama Barrow. Au pouvoir depuis le coup d'Etat de 1994, Yahya Jammeh refuse de le céder à Adama Barrow et a décrété mardi l'état d'urgence.

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PARIS - Soixante-dix sept personnes ont été tuées dans l'attentat suicide commis mercredi contre un camp militaire de Gao, dans le Nord du Mali, une région où les groupes armés continuent de faire peser une menace "réelle et non discriminée", a indiqué le porte-parole de l'état-major des armées françaises.

Le dernier bilan, fourni par les médias maliens officiels, faisait état de plus de 60 morts et de plus d'une centaine de blessés. L'attentat, qui est l'un des plus meurtriers depuis la signature en mai-juin 2015 de l'accord de paix d'Alger, a été revendiqué par le groupe islamiste Al Mourabitoune, lié à Al Qaïda.

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MOSSOUL - La plupart des commandants de l'Etat islamique à Mossoul ont été tués au combat au cours des trois derniers mois, dans la partie est de la ville, a déclaré un général irakien.

Les affrontements pour reprendre la partie ouest de Mossoul, qui demeure sous le contrôle des djihadistes, ne devraient pas être plus âpres que pour la partie orientale, a dit à Reuters le général Abdoul Ghani al Assadi.

Le Service de contre-terrorisme, unité d'élite de l'armée irakienne, a annoncé mercredi que la quasi-totalité de la moitié orientale de Mossoul avait été reprise aux djihadistes.

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WASHINGTON - Des frappes aériennes américaines en Libye ont fait hier soir plus de 80 morts dans les rangs des djihadistes de l'Etat islamique, dont certains, pense-t-on, étaient en train de préparer des attentats en Europe, a déclaré le secrétaire à la Défense, Ashton Carter.

"Nous devons frapper l'EI partout où il se manifeste. Et c'est particulièrement vrai quand nous savons que certains cadres de l'EI en Libye étaient engagés dans des préparatifs d'attentats", a ajouté le chef du Pentagone.

Selon les premières informations, les raids aériens américains ont permis de détruire deux camps de l'EI situés au sud-ouest de Syrte.

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BEYROUTH - Bachar al Assad espère que les négociations qui doivent se tenir à Astana sous l'égide de la Russie permettront de conclure des accords de "réconciliation" locaux entre le gouvernement syrien et des groupes rebelles, qui accepteraient de déposer les armes en échange d'une amnistie.

Dans un entretien accordé à une chaîne japonaise, dont des extraits sont diffusés sur le compte Twitter de la présidence syrienne, le président syrien dit ne pas savoir si les pourparlers prévus la semaine prochaine produiront un "dialogue politique" en raison de l'incertitude sur l'identité des participants. Il espére néanmoins qu'il s'agira d'une plate-forme permettant de discuter "de tout" avec les rebelles.

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NICE - Le parquet de Nice a annoncé le classement sans suite de l'enquête sur le dispositif de sécurité à Nice le soir du 14 juillet 2016, ouverte à la suite de plaintes de familles de victimes de l'attentat au camion-bélier qui a fait 86 morts.

Pour la Ville de Nice, dont le maire est Philippe Pradal (Les Républicains), cette "étape juridique n'atténue pas la légitime douleur ressentie par les victimes et leurs proches et l'exigence de vérité".

"D'autres instructions sont en cours qui, peut-être, permettront d'apporter les explications attendues par le pays tout entier", écrit-elle dans un communiqué.

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PARIS - Emmanuel Macron a déclaré qu'il ne conclurait aucun accord d'appareil ni ne négocierait aucune investiture législative en échange de ralliements pour constituer sa majorité s'il est élu début mai à la présidence de la République.

Soucieux de maîtriser les ralliements en cascade enregistrés par son mouvement "En Marche !", l'ancien ministre de l'Economie a aussi posé les règles qui présideront à la désignation de ses 577 candidats aux législatives qui suivront la présidentielle.

Lors d'une conférence de presse improvisée à quelques heures du dernier débat avant le premier tour de la primaire de gauche, il a ainsi réaffirmé sa volonté d'inscrire son projet hors des clivages partisans traditionnels et en toute indépendance.

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PARIS - Manuel Valls est en tête des intentions de vote pour le premier tour de la primaire de la gauche avec 37%, devant Benoît Hamon (28%) et Arnaud Montebourg (24%), et remporterait le second tour avec 51% des voix face à l'un ou à l'autre, selon un sondage OpinionWay.

L'écart au second tour est inférieur à la marge d'erreur du sondage (1,9 à 4,5 points).

Par rapport à un sondage similaire des 9-11 janvier, l'ancien Premier ministre recule de trois points au premier tour, Benoît Hamon perd un point et Arnaud Montebourg en gagne trois.

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PARIS - Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a salué une tendance globale à la baisse de plusieurs catégories de délinquance au cours du quinquennat qui s'achève, malgré un bilan mitigé en 2016.

En 2016, la délinquance dite d'appropriation (vols à main armée, -12%, vols violents sans armes, -4%, vols de voitures, -3%, etc.) s'est "globalement stabilisée", malgré une hausse sensible des cambriolages de plus de 4% par rapport à 2015, a-t-il indiqué.

Les "violences physiques non crapuleuses" ont quant à elles légèrement augmenté (+1% pour les coups et blessures volontaires), traduisant un "durcissement des rapports sociaux", selon le ministre.

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PARIS - Safran a annoncé un accord en vue de racheter Zodiac Aerospace dans le cadre d'une transaction évaluée globalement à 9,7 milliards d'euros, six ans après avoir été vertement éconduit, marquant ainsi une nouvelle étape de la consolidation du secteur trois mois après une méga-fusion aux Etats-Unis.

L'équipementier aérospatiale et militaire, qui s'est désengagé en 2016 de la sécurité pour se renforcer dans l'aéronautique, et Zodiac, pénalisé par des retards de livraisons, donneront naissance à un ensemble d'environ 21,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 2,7 milliards de résultat opérationnel courant.