ABOU DHABI/DUBAI - La France quittera le Mali une fois la menace terroriste éradiquée et un processus électoral mis en oeuvre, a déclaré François Hollande, au cinquième jour de l'opération armée dans l'ancienne colonie d'Afrique de l'Ouest.

Le chef de l'Etat, qui s'exprimait à l'occasion d'une visite aux Emirats arabes unis, a répété que l'armée française n'avait "pas vocation à rester au Mali", alors que des interrogations se font jour en France sur la durée de la mission Serval.

"Nous avons en revanche un objectif, c'est de faire en sorte que lorsque nous partirons, il y ait une sécurité au Mali, des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes qui menacent l'intégrité du Mali", a-t-il déclaré.

"Ce sont les Africains qui vont y contribuer et la France aura été l'élément déclenchant, l'élement décisif, mais pas l'élément permanent", a-t-il souligné.

Le président malien par intérim Dioncounda Traoré, qui a été investi en avril dernier après le départ d'Amadou Toumani Touré, a été chargé de la transition politique et de l'organisation des prochaines élections. Un accord avait été signé le 21 mai dernier qui prévoyait une période de transition politique d'un an. L'organisation d'élections devrait théoriquement prendre des mois.

DUBAÏ - Il est encore temps pour les ravisseurs des huit otages français détenus au Sahel de les libérer, a déclaré François Hollande.

"Ceux qui les ont capturés, détenus, doivent réfléchir : il est encore temps de les rendre à leur famille", a dit le président lors d'une conférence de presse à Dubaï.

"J'ai considéré, y compris pour leur libération, que l'intervention était la seule solution", a-t-il expliqué, ajoutant penser aux otages "à chaque instant".

BAMAKO - Les premiers éléments d'une force ouest-africaine devraient être déployés dans un délai d'une semaine environ au Mali, où la France a poursuivi mardi ses frappes aériennes contre les rebelles islamistes.

Les chefs d'état-major des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) devaient se réunir en urgence ce mardi à Bamako pour approuver l'accélération de ce calendrier.

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MOGADISCIO - Les islamistes somaliens d'Al Chabaab diffusent sur internet des photographies d'un cadavre qu'ils présentent comme le chef de l'opération d'exfiltration manquée de la DGSE pour libérer un otage français dont le sort reste incertain.

Les clichés ont été publiés sur le compte Twitter de la milice islamiste, aux côtés d'un communiqué annonçant qu'un "verdict unanime" sera très prochainement annoncé concernant Denis Allex, un agent de la DGSE enlevé en juillet 2009 à Mogadiscio.

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BEYROUTH - Deux explosions se sont produites à l'université d'Alep, la deuxième ville de Syrie, faisant au moins 15 morts et des dizaines de blessés, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.

L'université est située dans la partie de la ville contrôlée par les forces gouvernementales. La télévision nationale mentionne de son côté une seule explosion, ne donne pas de bilan mais parle d'un "attentat terroriste."

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LE CAIRE - Un train transportant de jeunes recrues vers un camp de l'armée dans la banlieue du Caire a déraillé, faisant 19 morts et 107 blessés, a rapporté le ministère égyptien de la Santé.

Devant la principale gare de la capitale, quelque 200 manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en place, l'accusant d'incompétence.

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ISLAMABAD - La Cour suprême du Pakistan a ordonné l'arrestation du Premier ministre, Raja Pervez Ashraf, dans le cadre d'une affaire de corruption présumée dans le secteur de l'énergie.

Lors d'une manifestation qui a réuni des milliers de personnes à Islamabad, la capitale, un prédicateur soufi très respecté, Muhammad Tahirul Qadri, a demandé la démission du gouvernement, dirigé par le Parti du peuple pakistanais (PPP), ainsi que des réformes d'envergure et le report des prochaines élections tant que la corruption n'aura pas été éradiquée.

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WASHINGTON - Barack Obama semble décidé à prendre à bras-le-corps le dossier du contrôle des armes, un pari risqué au moment où les tensions avec les républicains sont toujours aussi vives autour des questions budgétaires.

Un mois jour pour jour après la tuerie de Newtown, le président démocrate a dessiné les grandes lignes de son projet autour de trois grandes propositions: rétablissement de l'interdiction des armes d'assaut en vigueur de 1994 à 2004, vérification renforcée des antécédents des acheteurs et contrôle plus strict des chargeurs de munitions à grande capacité.

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PARIS - Renault veut réduire son effectif de 7.500 personnes d'ici 2016 en France afin d'améliorer sa compétitivité, a annoncé une porte-parole du constructeur automobile.

Le groupe, qui a engagé à l'automne dernier des négociations pour améliorer la compétitivité de ses usines françaises, n'en n'avait encore jamais chiffré les retombées en terme d'emplois.

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PARIS - La population française a augmenté plus faiblement en 2012 que les années précédentes en raison d'une natalité stable mais d'une mortalité plus forte, rapporte l'Insee.

La population résidant en France, hors Mayotte, a augmenté de 0,47 % entre le 1er janvier 2012 et le 1er janvier 2013. Il s'agit de la plus faible croissance enregistrée depuis dix ans.

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PARIS - Harlem Désir a appelé le Parti communiste et le Parti de gauche à faire preuve d'un peu plus d'unité et de respect alors que le fossé se creuse entre les socialistes et "la gauche de la gauche".

Le premier secrétaire du Parti socialiste a rappelé que les communistes voulaient continuer à gérer des collectivités locales avec le PS et ses alliés de la majorité, ce qui ne semble guère compatible à ses yeux avec des attaques frontales.

"La France a besoin de toute la gauche et donc la gauche a besoin d'unité et de respect", a-t-il dit lors de ses voeux à la presse, où il s'est présenté comme le porte-voix de la "gauche du réel".

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PARIS - La dissolution du "R-UMP", le groupe créé par François Fillon à l'Assemblée pour faire pression sur son adversaire Jean-François Copé, a été entérinée lors de la conférence des présidents.

La fin du "Rassemblement-UMP", qui avait été instauré le 27 novembre au plus fort de la bataille pour la présidence de l'UMP et comptait 73 députés, sera effective mercredi après publication au Journal officiel, ont précisé le "copéiste" Christian Jacob, président du groupe UMP, et le député "filloniste" Jérôme Chartier.

PARIS - L'UMP organisera des primaires ouvertes, "d'ici à avril ou mai", en vue de désigner son chef de file pour les élections municipales à Paris en 2014, annonce Jean-François Copé dans L'Express.

Dans un entretien à l'hebdomadaire diffusé mardi, le président de l'UMP précise vouloir régler 80 à 90% des investitures pour les élections municipales "d'ici au 30 juin".

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NEW YORK - La confession de Lance Armstrong a surpris Oprah Winfrey, a déclaré l'animatrice américaine qui a enregistré un entretien avec l'ancien coureur cycliste, suspendu à vie pour dopage et déchu de ses sept victoires dans le Tour de France.

"Je dirais qu'il n'a pas fait ses aveux tels qu'on les attendait. Ça m'a surpris (...) moi, mon équipe, nous tous dans la pièce", a-t-elle dit à la chaîne CBS.

L'interview doit être diffusée jeudi sur la chaîne de télévision de la célèbre animatrice, l'Oprah Winfrey Network, mais depuis plusieurs jours, de nombreuses sources rapportent que le Texan s'apprête à avouer après des années de mensonge.

Sur CBS, Oprah Winfrey a toutefois ménagé le suspense en disant qu'elle laisserait chacun se faire sa propre opinion sur la volonté réelle de repentance d'Armstrong, soulignant qu'elle l'avait trouvé sérieux et réfléchi durant leur entrevue.

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MELBOURNE - La deuxième journée de l'Open d'Australie a été marquée mardi par le joli tir groupé des Français chez les hommes avec les succès de Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, Gilles Simon, Jérémy Chardy et surtout de Gaël Monfils.

A partir de mercredi, le tennis tricolore comptera donc au total huit représentants masculins à Melbourne et quatre chez les femmes, grâce à la victoire de Kristina Mladenovic.

De tous les Français engagés dans la journée, Gaël Monfils est celui qui a signé la plus grosse performance en éliminant en quatre sets la tête de série n°18, l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov (6-7 7-6 6-3 6-3).

Jo-Wilfried Tsonga (n°7) a dominé son compatriote Michaël Llodra en trois sets (6-4 7-5 6-2), avec toutefois quelques petits états d'âme.