RYAD - Au deuxième jour de sa tournée diplomatique inaugurale, Donald Trump a invité aujourd'hui les dirigeants du monde arabe à lutter tous ensemble contre "l'extrémisme islamiste", présentant le combat contre le terrorisme comme une bataille entre le Bien et le Mal.

Le président des Etats-Unis a prononcé à Ryad, la capitale de l'Arabie saoudite, un discours sur "une vision pacifique" de l'islam qui était très attendu, car venant d'un homme qui n'a eu de cesse de proférer des invectives contre le monde musulman lors de la campagne présidentielle américaine l'an dernier.

Dans cette allocution, devant une cinquantaine de dirigeants du monde arabo-musulman, il a exhorté les musulmans à s'unir contre le radicalisme et la menace islamiste et à se placer résolument en première ligne de la lutte contre le terrorisme dans le monde.

"Nous ne sommes pas ici pour donner des leçons, nous ne sommes pas ici pour dire aux gens comment ils doivent vivre, ce qu'ils doivent faire, qui ils doivent être ou comment prier", a-t-il également dit. "Nous ne pouvons vaincre ce mal que si les forces du bien sont unies et fortes."

L'Arabie saoudite est la première escale d'une tournée de neuf jours de Donald Trump, son premier déplacement à l'étranger, qui le conduira en Israël et en Cisjordanie (22-23 mai), au Vatican (le 24), en Belgique pour un sommet de l'Otan, et une rencontre avec Emmanuel Macron (le 25), puis en Sicile, pour le sommet du G7, les 26 et 27 mai.

La tournée à l'étranger de Donald Trump lui apporte un répit dans la crise politique à Washington, où les révélations s'enchaînent depuis le renvoi du directeur du FBI James Comey le 9 mai, alors qu'il enquêtait sur une possible ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle.

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HOMS, Syrie - Les derniers rebelles syriens encore présents dans la ville de Homs l'ont évacuée dans la journée, la replaçant de fait sous contrôle des forces gouvernementales pour la première fois depuis le début du cnoflit il y a six ans.

Des autocars ont emmené hors de l'ultime secteur de la ville qui était encore tenu par les insurgés des combattants rebelles et leurs familles. Environ 1.700 personnes, dont 700 combattants, devaient partir dans la journée.

Au total, plus de 14.000 personnes auront été évacuées d'Al Waer, en plusieurs vagues depuis mars, dans le cadre d'un accord d'évacuation, l'un des plus importants du genre.

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ANKARA - Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a retrouvé aujourd'hui la présidence du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), a promis de lutter contre les ennemis de la nation turque, sur son territoire comme à l'étranger.

Erdogan, qui a fondé le parti en 2001 avant de l'amener au pouvoir par les urnes l'année suivante, avait été contraint d'en quitter la direction il y a près de trois ans quand il a été élu président. La Constitution ne permettait pas alors que le chef de l'Etat soit aussi membre d'un parti.

La situation a changé avec la modification de la Constitution votée par référendum le 16 avril qui crée un système présidentiel accordant plus de pouvoirs au chef de l'Etat et l'autorise à être membre d'un parti et à le diriger.

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ZURICH - Les Suisses ont approuvé aujourd'hui par référendum une nouvelle loi sur l'énergie qui vise à remplacer progressivement le nucléaire par des énergies renouvelables.

Plus de 58,2% des électeurs, selon des résultats provisoires, ont approuvé cette loi qui cherche à promouvoir et à financer par le biais de subventions les énergies renouvelables comme l'hydraulique, le solaire, la géothermie et la biomasse.

Elle vise en outre à fermer progressivement les cinq centrales nucléaires que compte la Suisse, à partir de 2019. Elles fournissent aujourd'hui 35% de la production d'électricité du pays, contre moins de 5% pour le solaire et l'éolien.

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SEOUL - La Corée du Nord, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, a procédé aujourd'hui au nouveau tir d'un missile balistique qui est tombé au large de sa côte est, ont annoncé la Corée du Sud et le Japon.

L'engin, qui a parcouru un demi-millier de kilomètres, est tombé hors de la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, a précisé le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga.

Il s'agit du second essai de missile effectué par le régime communiste de Pyongyang depuis la prise de fonctions du nouveau président sud-coréen Moon Jae-in il y a onze jours.

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BRASILIA - Le président du Brésil, Michel Temer, s'est vivement défendu cette nuit des accusations de corruption portées contre lui, redisant qu'il n'avait aucune intention de démissionner.

La Cour suprême du Brésil a lâché une bombe en dévoilant jeudi un témoignage l'accusant, lui et deux anciens présidents, Luiz Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff, d'avoir reçu l'équivalent de plusieurs millions d'euros de pots-de-vin.

Ce témoignage livré par des cadres du groupe alimentaire JBS SA, numéro un mondial du conditionnement de viande, a été obtenu en échange d'une réduction de peine dans le cadre de l'opération anti-corruption "Lava Jato" ("Lavage express") qui secoue le pays depuis de longs mois.

Il pose la question du maintien au pouvoir du président Temer, qui a lui-même succédé à Dilma Rousseff, destituée l'an dernier pour manipulation des comptes publics.

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PARIS - Le Premier ministre, Edouard Philippe, confirme dans une interview publiée par le Journal du Dimanche qu'il fera campagne pour les candidats de la République en Marche (LREM), mouvement d'Emmanuel Macron, pour les élections législatives de juin.

A l'occasion d'un déplacement au Havre, où il a fait ses adieux de maire pour pouvoir se consacrer entièrement à sa tâche à Matignon, le chef du gouvernement, proche d'Alain Juppé, avait lancé hier un appel à la constitution d'une "majorité de progrès".

Dans son entretien au JDD, il juge "passionnant" de tenter avec Emmanuel Macron le dépassement des clivages politiques traditionnels et regrette que les dirigeants de LR aient choisi, à l'instar de François Baroin et à quelques exceptions près, de s'engager dans une autre voie pour tenter d'imposer en juin une cohabitation au nouveau président.

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PARIS - Les constructeurs automobiles Renault et PSA se sont engagés à accroître leurs commandes auprès de l'équipementier GM&S Industry de La Souterraine, dans la Creuse, menacé de liquidation judiciaire, a annoncé en fin d'après-midi le ministère de l'Economie.

Renault va doubler ses commandes, les faisant passer à 10 millions d'euros; PSA va les porter de 10 à 12 millions d'euros.

Ces engagements rendent possible la continuité de l'exploitation et la poursuite des discussions sur la reprise de l'usine, ajoute le ministère.

Le tribunal de commerce de Poitiers doit se prononcer après-demain sur une éventuelle liquidation. Les 277 salariés espèrent que le tribunal repoussera sa décision pour laisser aux repreneurs potentiels le temps de formuler une offre.

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PARIS - Un ancien conseiller diplomatique et protégé de Nicolas Sarkozy, Boris Boillon, répond demain et mardi d'accusations de faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux devant le tribunal correctionnel de Paris.

Cet arabophone de 47 ans a fait figure d'étoile montante de la diplomatie française au début du quinquennat Sarkozy. Mais l'étoile a pâli après un passage contesté au poste d'ambassadeur en Irak (2009-2011), puis en Tunisie (2011-2012), suivi par une tentative de reconversion dans le privé, avec la création d'une société de conseil en affaires, Spartago.

Il a été interpellé le 31 juillet 2013 à la gare du Nord, à Paris, alors qu'il partait pour Bruxelles en possession de 350.000 euros et 40.000 dollars en liquide.