PARIS - Les syndicats hostiles au projet de loi Travail ont finalement obtenu aujourd'hui le droit de manifester demain à Paris en vertu d'un compromis trouvé avec le gouvernement, qui avait dans un premier temps choisi d'interdire tout défilé dans la capitale.

Le communiqué de la préfecture de police annonçant cette interdiction, décidée pour des raisons de sécurité, a déclenché dans la matinée une poussée de fièvre chez les syndicats et au sein même de la gauche, où l'on a dénoncé un coup de force.

Aussitôt, les patrons de la CGT et de Force ouvrière, Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly, ont demandé une audience au ministère de l'Intérieur et ces ultimes tractations avec Bernard Cazeneuve ont permis d'aboutir à un accord.

Les syndicats pourront donc défiler, mais seulement sur une boucle d'un peu plus de 1,5 km dont les points de départ et d'arrivée se trouvent place de la Bastille, et non le long d'un parcours Bastille-Nation comme ils le prévoyaient.

"(Ils) appellent les salariés, jeunes, privés d'emploi et retraités à participer massivement aux manifestations des 23 et 28 juin", a déclaré Philippe Martinez lors d'une conférence de presse conjointe des sept organisations opposées au projet de réforme du Code du travail.

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LONDRES - A vingt-quatre heures du référendum sur l'avenir européen du Royaume-Uni, les deux camps ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, tentant de faire basculer les indécis qui détiennent une des clefs du vote.

L'issue de cette consultation, sur fond de montée de sentiments anti-UE à l'échelle continentale, déterminera aussi l'avenir de la construction européenne et une victoire du Brexit serait de nature à déclencher une tempête sur les marchés financiers, déjà très nerveux.

"C'est très serré, nul ne sait ce qui va se passer", déclare David Cameron dans le Financial Times. Le Premier ministre britannique, qui a pris le risque de ce référendum face à la rébellion d'une partie de son camp conservateur et à la montée du parti anti-immigration UKIP, conduit le camp du "In". Son avenir politique est aussi en jeu.

A PARIS, François Hollande a affirmé aujourd'hui qu'un Brexit serait "irréversible", avec des conséquences sur l'accès du Royaume-Uni au marché unique.

Quel que soit le résultat du scrutin, le président français a annoncé qu'il se rendrait à Berlin "la semaine prochaine" pour réfléchir avec la chancelière Angela Merkel aux moyens de "relancer" une construction européenne.

LONDRES - L'institut Yougov a annoncé qu'il publierait demain soir un sondage sur l'issue du référendum britannique à la fermeture des bureaux de vote.

Comme lors du référendum d'autodétermination écossais de 2014, dont une étude Yougov avait donné assez précisément le résultat, aucun des grands instituts britanniques ne réalisera de sondages à la sortie des urnes en raison de l'importance de la marge d'erreur, due à la rareté de ce type de consultation.

L'enquête de Yougov sera réalisée en ligne auprès d'un échantillon représentatif et présélectionné d'électeurs qui ont déjà été interrogés sur leurs intentions de vote et ont accepté de dire quel bulletin ils auront mis dans l'urne. Le résultat sera annoncé sur l'antenne de Skynews après la clôture du scrutin à 21h00 GMT.

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STRASBOURG - Une solution à la crise politique que traverse l'Union européenne passe par une "meilleure" Europe et une refondation de son pacte social, a déclaré mercredi le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, en visite au Conseil de l'Europe.

"La crise politique que traverse l'Europe est une conséquence de la crise financière", a estimé le dirigeant de Syriza, la coalition de la gauche radicale grecque, en invitant l'UE à retrouver ses "principes fondateurs : solidarité, démocratie, cohésion sociale".

"L'échec du modèle néolibéral de gestion de la crise, avec l'austérité comme arme principale, est aujourd'hui évident", a-t-il poursuivi dans un discours.

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SEOUL - La Corée du Nord a procédé à deux tirs de missile de moyenne portée dont un a échoué mais l'autre est peut-être le plus probant à ce jour, a-t-on appris auprès des autorités sud-coréennes et américaines.

Ce deuxième missile Musudan a parcouru environ 400 kilomètres et, surtout, a atteint une altitude de 1.000 kilomètres, signes des progrès enregistrés par le programme balistique nord-coréen.

"La menace contre le Japon s'intensifie", a commenté le ministre japonais de la Défense, Gen Nakatani.

La distance parcourue par le missile représente théoriquement plus de la moitié de celle qui sépare sa base de lancement nord-coréenne de la côte sud-ouest de Honshu, la principale île de l'archipel japonais.

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BOGOTA - Le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) se sont mis d'accord sur les modalités de cessez-le-feu et la démobilisation des rebelles, a-t-on appris auprès d'un négociateur du mouvement marxiste et de source proche des discussions, qui se déroulent à Cuba.

L'accord sera formellement signé demain par le président Juan Manuel Santos et le chef des Farc, Rodrigo Londono, plus connu sous son nom de guerre Timochenko, a-t-on précisé. Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, et la présidente chilienne, Michelle Bachelet, assisteront à la cérémonie. La démobilisation des Farc débutera après le règlement définitif du conflit, tout comme le cessez-le-feu.

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BEYROUTH - Le président syrien, Bachar al Assad, a invité aujourd'hui Emad Khamis, son ministre de l'Electricité, à former un nouveau gouvernement, rapporte l'agence de presse officielle Sana sans avancer de motif.

Des élections législatives jugées illégitimes par l'opposition ont eu lieu en avril dans les régions toujours soyus l'autorité de Damas.

Emad Khamis, âgé de 54 ans, exerçait les fonctions de ministre de l'Electricité depuis 2011, précise Sana. Il succède à Wael al Halaki, qui dirigeait le gouvernement depuis près de quatre ans et a échappé à un attentat en 2013 à Damas.

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PARIS - François Hollande plafonne à 15% d'intentions de vote en vue du premier tour de la présidentielle de 2017 et n'aurait aucune chance d'accéder au second, selon un sondage Elabe pour Les Echos et Radio Classique publié aujourd'hui.

Le chef de l'Etat arriverait en troisième position dans les huit cas de figure testés, derrière Marine Le Pen et le représentant de droite mais devant Jean-Luc Mélenchon et un éventuel candidat écologiste, y compris Nicolas Hulot.

Hier, un autre sondage Elabe réalisé pour BFM TV avait placé François Hollande en tête d'une primaire de la gauche, loin devant Emmanuel Macron et Arnaud Montebourg.

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PARIS - Six Français sur dix se disent opposés au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui sera soumis dimanche à une consultation des électeurs de Loire-Atlantique, selon un sondage OpinionWay pour France Nature Environnement.

En mars, 58% des seuls habitants du département se déclaraient favorables au transfert de l'actuel aéroport de Nantes vers ce nouveau site, contesté par des mouvements écologistes et des agriculteurs de la région.

Le gouvernement a fait savoir qu'il se conformerait à l'avis exprimé par les électeurs lors de la consultation.

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PARIS - Pris à partie par les sénateurs sur l'avenir de Canal+, numéro un de la télévision payante dans la tourmente, son propriétaire Vincent Bolloré a défendu aujourd'hui le traitement de choc imposé depuis un an à la chaîne cryptée, assurant qu'il commençait à porter ses fruits.

Les mauvaises audiences d'émissions phares comme "Le Grand Journal", les départs en série d'animateurs et de dirigeants clés et le veto de l'Autorité de la concurrence à un partenariat présenté comme vital avec beIN Sports ont jeté le doute sur la stratégie du milliardaire breton, principal actionnaire de Vivendi avec plus de 15% du capital.

"Je pense qu'en réalité Canal est redressé. Les résultats seront assez visibles assez rapidement", a expliqué Vincent Bolloré lors de sa première audition devant la commission de la Culture, de l'Education et de la Communication du Sénat. Il a évoqué une hausse importante des nouveaux abonnés en juin à la faveur du succès d'une offre couplée avec beIN Sports.