BRUXELLES - Les dirigeants européens réunis pour la première fois depuis la victoire du "Brexit" au Royaume-Uni ont pris acte du départ annoncé des Britanniques de l'Union européenne, qui entend laisser Londres supporter les conséquences, notamment économiques, de ce choix historique.

Après un dîner à 28 mardi soir, le dernier du Premier ministre britannique sortant David Cameron, les Vingt-Sept se sont retrouvés aujourd'hui à Bruxelles pour consolider l'avenir d'une Union déterminée à aller de l'avant.

"Rien ne doit empêcher l'Europe d'avancer, et sûrement pas la décision que les Britanniques ont prise, qui doit être respectée mais qui, plutôt que de nous entraver, nous empêcher, doit nous stimuler et nous obliger au sursaut indispensable", a résumé François Hollande devant la presse.

Un premier rendez-vous est pris pour la mi-septembre à Bratislava, où devraient être actées des mesures concrètes liées aux priorités désormais affichées : protection des citoyens, croissance et emploi, renforcement de la zone euro et jeunes, massivement invités à étudier dans des pays de l'Union.

"La Grande-Bretagne quittera l'Union européenne mais nous ne tournerons pas le dos à l'Europe", a dit pour sa part le chef du gouvernement britannique David Cameron, qui quittera son poste au plus tard le 9 septembre.

L'initiateur du référendum du 23 juin a expliqué que son pays voulait trouver la meilleure forme de partenariat possible avec l'UE, jugeant toutefois impossible d'avoir "tous les bénéfices sans coûts", contrairement à ce qu'avaient laissé entendre les partisans de la sortie de l'Union.

BRUXELLES - La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, en visite à Bruxelles, a répété ce matin que l'Ecosse était déterminée à rester au sein de l'Union européenne malgré le vote des Britanniques en faveur du Brexit.

"L'Ecosse est déterminée à rester dans l'UE", a déclaré la chef du gouvernement écossais, favorable à l'indépendance de l'Ecosse, après une rencontre avec le président du Parlement européen Martin Schulz. Ce dernier a dit avoir "écouté".

Nicola Sturgeon a déclaré ces derniers jours qu'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse était plus que jamais d'actualité.

LONDRES - Premier candidat ouvertement déclaré à la succession de David Cameron, le ministre du Travail et des Retraites Stephen Crabb a estimé que la question de l'immigration devrait être au centre des négociations entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.

"Le peuple britannique veut un contrôle de l'immigration. Pour nous, c'est une ligne rouge", a déclaré Crabb qui a fait campagne pour le "Remain" (maintien) lors du référendum.

S'engageant dans la course au poste de Premier ministre, Crabb, élu député pour la première fois en 2005, a constitué un tandem avec son collègue en charge des entreprises, Sajid Javid, auquel il a proposé le poste de chancelier de l'Échiquier s'il était porté à la tête du futur gouvernement.

BRUXELLES - Les accords franco-britanniques du Touquet sur l'immigration à Calais ne seront pas remis en cause après le vote des Britanniques sur le "Brexit", mais on peut améliorer la situation des migrants, a déclaré François Hollande.

Ces accords, signés en 2010, ont pour principal objet de situer la frontière franco-britannique, et donc les contrôles, à Calais, afin de mieux maîtriser les flux migratoires.

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ISTANBUL - Les enquêteurs examinent les vidéos de l'attentat de l'aéroport international d'Istanbul-Atatürk et les déclarations des témoins après que trois kamikazes, soupçonnés d'appartenir au groupe Etat islamique (EI), y ont fait hier soir 41 morts et 239 blessés.

L'attaque n'a toujours pas été revendiquée mais les premiers indices mettent en cause l'organisation djihadiste, a déclaré tard dans la nuit le Premier ministre turc, Binali Yildirim.

Treize étrangers figurent parmi les victimes, ont annoncé les autorités turques: cinq Saoudiens, deux Irakiens et des citoyens de Chine, de Jordanie, de Tunisie, d'Ouzbékistan, d'Iran et d'Ukraine.

Cette attaque dans le troisième aéroport d'Europe est l'une des plus meurtrières menées en Turquie ces derniers mois.

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BRUXELLES - Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, entamera demain des discussions sur la formation d'un nouveau gouvernement, quatre jours après des législatives qui ont une nouvelle fois placé le Parti populaire (PP, centre droit) en tête des suffrages tout en le privant de majorité absolue.

"A partir de demain, je commencerai les discussions avec les forces politiques pour sonder leur volonté de mettre un terme à cette situation", a dit le président du gouvernement sortant, évoquant l'impasse politique dans laquelle se trouve l'Espagne depuis les législatives de décembre.

Pour atteindre la majorité absolue et obtenir la confiance du Parlement, l'équipe de Mariano Rajoy devra gagner l'appui des socialistes, arrivés deuxièmes, ou des libéraux-centristes de Ciudadanos, arrivés quatrièmes, et de plusieurs petits partis régionaux.

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AMMAN/BEYROUTH - Des rebelles syriens, soutenus par la coalition sous commandement américain, ont été contraints de se replier après avoir été chassés des faubourgs de la ville d'Al Boukamal tenue par le groupe Etat islamique (EI), dans l'est de la Syrie.

Selon deux sources parmi les insurgés, les djihadistes ont mené une contre-attaque dans cette localité située à quelques kilomètres de la frontière irakienne et d'une base aérienne.

La Nouvelle armée syrienne, appuyée par les Etats-Unis, a lancé mardi une offensive mais certains de ses membres ont été pris dans une embuscade organisée par l'EI. Les djihadistes ont fait de nombreuses victimes parmi les assaillants et ont saisi des armes, précise-t-on de même source.

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PARIS - La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a présenté aux députés socialistes trois amendements à son projet de loi, qui conforteront le rôle des branches et des partenaires sociaux dans l'élaboration des normes en termes de marché du travail.

Le gouvernement s'efforce de sortir par le haut d'une épreuve de force de plus de quatre mois avec les opposants à une des dernières réformes du quinquennat, CGT, Force ouvrière (FO) et "frondeurs" du Parti socialiste en tête.

La ministre du Travail et le Premier ministre, Manuel Valls, ont prévu de "faire le point" avec les principales organisations syndicales et patronales à partir de mercredi après-midi, avant retour du texte à l'Assemblée le 5 juillet, date à laquelle est prévue une nouvelle journée de mobilisation anti-loi El Khomri.

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PARIS - L'objectif de la France de réduction du déficit public pour 2016 est atteignable estime la Cour des comptes, qui se montre plus sceptique sur le chiffre visé pour 2017, alors que le gouvernement a multiplié les annonces de nouvelles dépenses depuis le début de l'année.

Le gouvernement prévoit de ramener le déficit public à 3,3% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l'année contre 3,6% en 2015 et compte, conformément à ses engagements à l'égard de ses partenaires européens, le faire repasser sous le seuil de 3% du PIB en 2017, avec un objectif de 2,7%.

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MARSEILLE - La permanence du parti Les Républicains de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) a été la cible la nuit dernière de tirs qui n'ont pas fait de victime, a-t-on appris de source policière. Plusieurs coups de feu ont été tirés sur la façade du bâtiment par deux hommes en scooter qui ont pris la fuite.

La Ciotat, dont le maire est le LR Patrick Boré, a déjà connu plusieurs fusillades d'intimidation en décembre dernier, notamment sur la façade de l'hôtel de ville.