LA HAYE - L'Iran a réclamé aujourd'hui devant la Cour internationale de justice (CIJ) la levée des sanctions américaines que l'administration Trump a entrepris de rétablir après avoir dénoncé l'accord international de 2015 qui encadrait le programme nucléaire de Téhéran.

La République islamique fait valoir que le rétablissement des sanctions américaines, qui sont de nature à affaiblir encore son économie, est une violation d'un traité peu connu signé en 1955 entre les deux pays, le "traité d'amitié, de commerce et de droits consulaires".

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a affirmé aujourd'hui que Téhéran, par cette procédure devant la CIJ, cherchait à nier le droit souverain de Washington de prendre toute mesure nécessaire à la défense de la sécurité nationale, "notamment le rétablissement des sanctions".

Les avocats de Washington seront entendus demain et diront probablement que la Cour n'est pas compétente, que le traité de 1955 est caduc et que, même s'il ne l'est pas, les sanctions n'y portent pas atteinte.

GENEVE - L'Iran contrôle totalement l'accès au Golfe et le détroit d'Ormuz, annonce le commandant des forces maritimes des gardiens de la Révolution.

Face au rétablissement annoncé des sanctions américaines sur son pétrole, Téhéran a menacé ces dernières semaines de bloquer cette voie par laquelle transitent jusqu'à 30% des exportations maritimes de pétrole, à l'extrémité des eaux du Golfe, entre l'Iran au nord, Oman et les Emirats arabes unis au sud.

Le guide de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a soutenu le mois dernier l'idée d'envisager le blocage des exportations de pétrole dans le Golfe si les exportations iraniennes sont interrompues.

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WASHINGTON - Donald Trump a annoncé aujourd'hui que les Etats-Unis et le Mexique s'étaient entendus sur un accord de libre-échange, en vue de remplacer l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena).

Selon le président américain, il s'agit d'un très bon accord, qui s'appellera l'accord commercial Etats-Unis-Mexique.

Donald Trump a appelé le président mexicain, qui lui a fait part de son souhait de voir le Canada intégré dans l'accord. Les discussions avec les Canadiens n'ont pas encore débuté mais le président américain a estimé que s'ils voulaient négocier un accord juste, ils le pouvaient, ajoutant qu'il allait appeler sous peu le Premier ministre canadien.

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MOSCOU - L'opposant Alexeï Navalny a été condamné aujourd'hui par un tribunal russe à 30 jours de prison pour avoir enfreint la loi sur les rassemblements publics.

Alexeï Navalny a été interpellé samedi devant son domicile et conduit dans un commissariat de la capitale en raison de sa participation à un rassemblement organisé le 28 janvier pour appeler au boycott de l'élection présidentielle du 18 mars.

Vladimir Poutine a été reconduit pour un mandat de six ans lors de ce scrutin auquel Alexeï Navalny avait été empêché de se présenter. L'opposant, âgé de 42 ans, a déjà été condamné au mois de mai à trente jours de prison pour avoir organisé un mouvement de protestation nationale contre le chef du Kremlin.

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GENEVE - Les experts mandatés par les Nations unies pour enquêter sur la répression à l'encontre de la minorité Rohingya recommandent la mise à l'écart du commandant en chef de l'armée birmane qu'ils accusent de génocide.

Selon le rapport final de la mission d'établissement des faits sur le Myanmar, mise en place il y a un an sous la direction de Marzuki Darusman, les militaires ont commis massacres et viols collectifs contre les Rohingyas avec une "intention génocidaire".

Les experts préconisent des poursuites judiciaires contre le commandant en chef, le général Min Aung Hlaing, et cinq autres généraux. La mission a également établi une liste d'auteurs présumés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre - qu'ils soient militaires, paramilitaires, civils et insurgés - qu'elle conserve sous le sceau de la confidentialité.

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WASHINGTON - Le sénateur républicain américain John McCain, décédé samedi d'un cancer du cerveau à l'âge de 81 ans, sera enterré samedi prochain à la cathédrale de Washington et sera inhumé le lendemain à Annapolis, dans le Maryland.

Son cercueil sera auparavant exposé à Phoenix, dans l'Arizona, puis dans la rotonde du Capitole des Etats-Unis.

Les drapeaux ont été mis en berne hier à la Maison blanche, en mémoire de cet ancien prisonnier de guerre au Vietnam, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2008 et critique régulier du président Donald Trump.

Dans l'entourage du sénateur, certains ont fait savoir que le président Donald Trump ne serait pas invité aux funérailles à la demande expresse de McCain. C'est le vice-président, Mike Pence, qui devrait représenter l'administration Trump à la cérémonie.

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PARIS - La France, qui assumera l'an prochain la présidence tournante du G7, souhaite réformer et renouveler le format et les ambitions de ce "théâtre d'ombres et de divisions", a annoncé aujourd'hui Emmanuel Macron, trois mois après un sommet au Canada traversé par des lignes de fracture.

Quelques heures après l'annonce d'un communiqué commun, le président américain Donald Trump s'était fendu en juin d'un tweet dans lequel il rejetait les termes de la déclaration finale obtenue après de longues tractations à la Malbaie.

Cette volte-face avait été accueillie froidement par les autres membres du G7, au premier rang desquels la France qui a dénoncé une forme d''"incohérence" et d'"inconsistance" et appelé à être "sérieux".

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PARIS - Emmanuel Macron a salué aujourd'hui l'accueil en France de 250 réfugiés des bateaux humanitaires lors de la crise déclenchée cet été par la fermeture des ports italiens et assuré de l'action de Paris dans la mise en place d'un système pérenne de solidarité européenne.

"Ce qui arrive en Italie nous l'avons produit politiquement, par notre absence de solidarité européenne", a déclaré le chef de l'Etat devant les ambassadeurs réunis à l'Elysée, avant d'assurer que la France avait pris sa part des rescapés.

"La France, et je m'en félicite, fait partie des pays qui durant la crise politique de cet été a accueilli le plus de réfugiés, 250 (...) sur la base des cinq missions de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra)."

Depuis juin, 80 réfugiés de l'Aquarius ont été identifiés par l'Ofpra à Valence, 50 passagers du Lifeline à Malte, 50 rescapés des navires italien Monte Sperone et britannique Protector à Pozzallo (Sicile), une vingtaine de passagers de l'Open Arms à Algésiras (Espagne) et enfin 60 réfugiés issus de la dernière mission de secours de l'Aquarius à Malte, soit un total de plus de 250 personnes, a confirmé le directeur général de l'Office, Pascal Brice.

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PARIS - Le nombre de demandeurs d'emploi n'exerçant aucune activité est reparti en nette hausse en juillet en France métropolitaine après son léger repli du mois de juin, effaçant quasiment le recul enregistré depuis le début de l'année, selon les données mises en ligne aujourd'hui par le ministère du Travail et Pôle emploi.

Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) a progressé de 0,6% le mois dernier pour s'établir à 3.462.000, soit 19.300 inscrits supplémentaires par rapport à fin juin. Au total, depuis le début de l'année, les effectifs de cette catégorie ont connu quatre baisses et trois hausses mensuelles, qui se soldent à fin juillet par un reflux de seulement 1.400 inscrits.

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PARIS - Les entreprises participeront à hauteur de plus de trois milliards d'euros à l'effort de rétablissement des finances publiques dans le cadre du budget 2019, a annoncé ce matin le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Cette contribution complètera les économies prévues par le gouvernement sur les prestations sociales et les suppressions de postes de fonctionnaires.

"Tout le monde sera mis à contribution pour rétablir les équilibres des finances publiques, les entreprises aussi", a déclaré Bruno Le Maire sur RTL.

Il a ainsi annoncé un décalage au 1er octobre 2019 de l'entrée en vigueur d'un allègement de cotisations patronales, qui devait accompagner la transformation du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de charges pérenne de six points pour les rémunérations jusqu'à 2,5 fois le smic.