PARIS - Quelque 70 pays et organisations internationales sont réunis à Paris pour tenter de raviver le processus de paix israélo-palestinien et réaffirmer leur attachement à la solution à deux Etats, à cinq jours de l'arrivée à la Maison blanche de Donald Trump dont l'investiture s'accompagne d'incertitudes sur la position américaine dans ce dossier.

"Il n'y a pas de temps à perdre", a dit le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, à l'ouverture de la conférence. "Ce n'est pas le moment de s'arrêter car l'urgence demeure (...) Nul n'est à l'abri d'une nouvelle explosion de violence".

Voulue par Paris, la "conférence sur la paix au Proche Orient", à laquelle participent plusieurs dizaines de pays arabes, européens et membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, devait initialement être suivie d'un compte rendu aux deux parties par le chef de l'Etat français, François Hollande.

Elle se tiendra finalement en l'absence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, après le refus de l'Etat hébreu de participer à ce qu'il a qualifié de "conférence truquée."

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BAGDAD - Les forces spéciales de l'armée irakienne ont repris l'ensemble du campus de l'université de Mossoul aux djihadistes de l'Etat islamique, a annoncé un porte-parole.

"L'université est complètement libérée et les forces sont à la recherche des activistes qui pourraient s'y cacher. La plupart des bâtiments sont piégés, nous sommes donc prudents", a déclaré Sabah al Nouman.

La reconquête de l'université, qui se trouve sur la rive est du Tigre, devrait permettre aux forces spéciales de progresser plus vite en direction du fleuve, d'où elles pourraient ensuite se lancer à l'assaut des quartiers ouest, toujours aux mains de l'EI.

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BEYROUTH - Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont attaqués hier aux positions de l'armée syrienne à Daïr az Zour, ville de l'est du pays où plusieurs dizaines de civils ont été tués, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Au moins six explosions ont ébranlé la ville sur fond de combats, précise l'OSDH. L'aviation syrienne a riposté en bombardant plusieurs positions de l'EI, selon les autorités. L'organe de presse de l'aile militaire du Hezbollah, qui prête main forte à l'armée, assure que les militaires ont repoussé les djihadistes sur plusieurs fronts, notamment dans l'est de la ville et autour de l'aéroport.

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BEYROUTH - Le Haut Comité des négociations (HCN) formé par l'opposition syrienne a exprimé son soutien à la conférence de paix parrainée par la Turquie et la Russie qui doit avoir lieu ce mois-ci à Astana, au Kazakhstan.

Le HCN dit en outre considérer l'événement comme "une étape préalable" à la reprise des négociations de Genève sous l'égide de l'Onu, prévue le 8 février.

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WASHINGTON - Une semaine de manifestations anti-Trump avant l'investiture du futur président des Etats-Unis a débuté samedi à Washington par une marche pour protester contre ses commentaires polémiques sur les musulmans, les Mexicains et les autres minorités.

Le 20 janvier, des milliers de manifestants sont attendus dans la capitale fédérale pour tenter de perturber la cérémonie d'investiture en paralysant les douze barrages de sécurité qui seront établis autour du Capitole et le long des quatre kilomètres du trajet qu'empruntera le cortège présidentiel.

Le lendemain, la Marche des femmes devrait réunir 200.000 personnes à Washington.

WASHINGTON - Donald Trump a laissé entendre dans une interview accordée au Wall Street Journal qu'il pourrait lever les sanctions imposées fin décembre à la Russie, et ne pas se tenir au principe d'une seule Chine qui fonde les relations entre Pékin et Washington.

Barack Obama a ordonné le 29 décembre l'expulsion de 35 diplomates russes soupçonnés d'être des espions et a imposé des sanctions à l'encontre de deux agences de renseignement russes pour leur implication dans les activités de piratage informatiques pendant la dernière campagne présidentielle américaine.

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ROME - Environ 750 migrants ont été secourus en Méditerranée et 13 corps ont été repêchés au cours des 24 dernières heures.

Selon le gouvernement italien, 181.000 migrants partis pour la plupart de Libye sont arrivés en Italie l'an dernier et près de 5.000 ont péri pendant la traversée, d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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TUNIS - Le sixième anniversaire de la chute de Zine Ben Ali a été marquée hier par des manifestations contre le gouvernement tunisien, dont une qui a bloqué le convoi du chef de l'Etat, Beji Caïd Essebsi.

A Gafsa, de jeunes manifestants ont protesté contre la venue du président en lançant des pierres et en bloquant des rues. Le convoi présidentiel a été contraint d'emprunter un détour sur le chemin de l'aéroport, ont dit des habitants et la presse locale.

Des mouvements de protestation, qui ont donné lieu à des affrontements entre jeunes gens et forces de l'ordre, ont eu lieu dans plusieurs localités ces deux derniers jours, dont Ben Guerdane, dans le Sud, Meknassi, Manzel Bouziane et Sidi Bouzid.

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PARIS - Manuel Valls estime que sa victoire à la primaire de la gauche créerait une nouvelle donne face aux pronostics qui donnent la majorité absente du second tour de la présidentielle.

Dans une interview publiée dans Le Monde du week-end, l'ancien Premier ministre déclare aussi se situer "au coeur des progressistes", qui vont selon lui "d'Emmanuel Macron à Benoît Hamon et Arnaud Montebourg" et qui "doivent se retrouver".

Une enquête Elabe pour BFMTV place Manuel Valls toujours en tête des souhaits de victoire des sympathisants de gauche pour la primaire des 22 et 29 janvier, avec un score de 31%, inchangé par rapport à un précédent sondage.

LILLE - Emmanuel Macron s'est livré hier à un plaidoyer pour l'Europe et a dévoilé ses propositions pour l'école en proposant notamment de diminuer par deux le nombre d'élèves des petites classes dans les zones d'éducation prioritaire.

Au deuxième jour d'un déplacement dans les Hauts de France, l'ex-ministre de l'Economie a réuni 4.000 personnes dans la salle du Zénith de Lille, où il a joué sur tous les registres de sa différence avec les autres candidats à la présidentielle.

Dans une région de vieille industrie où le chômage est élevé et où le Front national réalise des scores importants, il a défendu sa vision d'une société d'émancipation qui donne à chacun ses chances. Pour celui qui se présente comme "le candidat du travail", tout commence par un effort sur l'éducation.

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PARIS - François Fillon, confronté à une fronde dans les rangs sarkozystes, a appelé hier son camp à "la responsabilité" et à "la discipline", opposant à la "dispersion" et au "calcul" sa détermination à "oser le maximum" pour la présidentielle.

Lors du premier conseil national des Républicains depuis son plébiscite à la primaire, le candidat de la droite et du centre a affirmé sèchement son autorité sur ses troupes et délivré une fin de non-recevoir à ceux des anciens soutiens de Nicolas Sarkozy qui prônent des amendements "sociaux" à son programme libéral pour ne pas s'aliéner l'électorat populaire.

"Ce projet, je vais l'expliquer, je le vais le préciser, l'enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon pas François Hollande", a-t-il lancé devant 2.500 personnes réunies à Paris.

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PARIS - D'autres constructeurs automobiles que Renault pourraient faire l'objet d'enquêtes judiciaires en France pour tromperie sur les émissions polluantes de leurs moteurs, a déclaré Ségolène Royal.

Dans une interview au Journal du dimanche, la ministre de l'Environnement indique toutefois n'avoir aucune raison de penser que le constructeur français a utilisé un logiciel truqueur, comme l'allemand Volkswagen.