AMSTERDAM - Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré vouloir faire tout ce qui était possible pour apaiser les tensions diplomatiques nées entre son pays et la Turquie, les plus graves qu'aient connues les Pays-Bas depuis des années.

Le gouvernement turc a affirmé qu'il allait procéder à des représailles sévères après que deux de ses ministres, celui des Affaires étrangères et celle de la Famille, ont été empêchés de faire campagne à Rotterdam en faveur du référendum constitutionnel sur le renforcement des pouvoirs du président Erdogan.

"Je n'ai jamais vécu cela auparavant mais nous voulons observer une attitude prudente", a déclaré Mark Rutte. "S'ils (les Turcs) se lancent dans l'escalade, nous devrons répliquer mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour désamorcer" la crise, a-t-il ajouté.

La Turquie a d'abord tenté samedi matin d'envoyer son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu pour qu'il tienne une réunion électorale visant à faire la promotion du "oui" au référendum du 16 avril qui doit octroyer des pouvoirs élargis à Erdogan.

Les autorités néerlandaises ont refusé l'organisation de cette réunion pour des raisons de sécurité.

Plus tard dans la journée de samedi, la ministre turque de la Famille a fait le déplacement depuis l'Allemagne où elle se trouvait en visite pour s'adresser à des membres de la communauté turque de Rotterdam.

Elle a été contrainte par la police néerlandaise de retourner en Allemagne d'où elle a pris un avion pour rentrer à Istanbul.

Mevlut Cavusoglu doit participer aujourd'hui à une réunion publique à Metz. La préfecture de Moselle a estimé que le rassemblement prévu à 13h00 (12h00 GMT) au centre des congrès de Metz Métropole ne présentait pas de risque de trouble à l'ordre public.

---

BEYROUTH - Le bilan du double attentat à la bombe commis samedi à Damas contre des pèlerins chiites venus visiter un cimetière de la ville s'élève désormais 74 morts, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme, dimanche.

La plupart des victimes sont des chiites irakiens qui venaient se recueillir dans un cimetière proche de la Vieille Ville de Damas. La responsabilité de cette double attaque n'a pas été revendiquée.

---

SEOUL - Le libéral en tête des sondages pour devenir le prochain président de la Corée du Sud après la destitution de Park Geun-hye a promis dimanche un gouvernement de justice et de bon sens.

La Cour constitutionnelle sud-coréenne a confirmé vendredi à l'unanimité de ses huit juges la destitution de la présidente Park Geun-hye, votée en décembre par les députés après sa mise en cause dans une affaire de trafic d'influence.

Une élection anticipée doit être organisée d'ici le 9 mai.

Dans les sondages, avec près d'un tiers des intentions de vote, le libéral Moon Jae-in, favorable à une politique de dialogue avec le régime de Pyongyang, fait la course en tête en vue de la présidentielle.

Park Geun-hye a quitté dimanche soir la résidence du chef de l'Etat et a pris le chemin de sa résidence personnelle à Séoul.

---

NEW DELHI - Le parti du Premier ministre indien Narendra Modi a remporté une victoire écrasante dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, un succès qui devrait conforter le chef du gouvernement dans sa volonté de briguer un deuxième mandat à la tête du pays en 2019.

Selon les résultats provisoires annoncés hier par la Commission électorale, son parti Bharatiya Janata (BJP, nationaliste) remporterait 309 des 403 sièges de l'assemblée de l'Etat.

Le BJP est ainsi en passe d'obtenir la plus grande majorité jamais conquise par un parti depuis 1980 dans l'assemblée de cet Etat du nord de l'Inde qui compte 220 millions d'habitants, un sixième de la population.

---

PARIS - Une fonctionnaire de police a été gravement blessée au visage lors d'une interpellation hier matin à Marseille, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, "condamne avec la plus grande fermeté cette agression particulièrement grave", qui s'est soldée par plusieurs fractures au visage et quinze jours d'incapacité temporaire de travail pour cette policière de la Brigade anti-criminalité (BAC).

L'agression s'est déroulée dans la matinée, dans le VIIIe arrondissement de la ville, lors de l'interpellation de trois hommes en état d'ébriété. Deux d'entre eux ont agressé la policière "en lui assénant de très violents coups de poings et de pieds à la tête". Les trois hommes ont été interpellés et placés en garde à vue.

---

PARIS - Multiplication des cendriers, nouveaux pièges anti-rats et renforcement des sanctions : la maire de Paris Anne Hidalgo dévoile, dans une interview au JDD, dix nouvelles mesures destinées à améliorer la propreté dans les rues de la capitale.

"Nous consacrons déjà 500 millions d'euros par an à la propreté et à la gestion des déchets", souligne l'édile socialiste dans les colonnes de l'hebdomadaire. "Mais force est de constater que Paris n'est pas encore parfaitement propre".

"Je veux accélérer, amplifier les efforts. C'est une priorité absolue", ajoute-t-elle, précisant que l'ensemble des mesures seront présentées lors du prochain conseil de Paris les 27, 28 et 29 mars.

---

PARIS - François Fillon a demandé des sanctions contre les responsables de la publication la veille sur le compte Twitter des Républicains d'une "caricature inacceptable" et "reprenant les codes de la propagande antisémite" pour représenter Emmanuel Macron.

Dans ce dessin, rapidement retiré vendredi, l'ex-ministre de l'Economie, candidat à l'élection présidentielle, est affublé d'un nez crochu et d'un haut-de-forme, un cigare à la main et muni d'une faucille rouge en guise de coupe-cigare.

"Je ne saurais tolérer que mon parti diffuse des caricatures reprenant les codes de la propagande antisémite", déclare François Fillon dans un communiqué.

---

PARIS - La probabilité que la France quitte l'Union européenne et abandonne l'euro est peu élevée mais progresse, estime l'agence de notation Moody's dans une note publiée hier matin.

Soulignant que l'hypothèse d'un éventuel "Frexit" est "peu envisageable", l'agence de notation rappelle cependant que "l'actualité a récemment démontré que les événements politiques, notamment les référendums, peuvent avoir des issues inattendues".

L'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen, candidate du Front national, à la présidentielle d'avril-juin - longtemps en tête des sondages mais désormais rattrapée par le candidat du mouvement "En Marche !" - ouvrirait la perspective d'une sortie de la France de la zone euro. Cette éventualité a suscité ces dernières semaines l'inquiétude des investisseurs, même si plusieurs gérants ont évoqué des craintes exagérées.