PARIS/ROME - Le président iranien Hassan Rohani est attendu aujourd'hui à Paris et sera reçu demain par François Hollande, à l'occasion de sa première tournée à l'étranger depuis la levée partielle des sanctions internationales contre la République islamique dans le cadre de l'accord sur ses activités nucléaires.

Les entreprises françaises attendent cette visite avec impatience. Hassan Rohani s'entretiendra dès aujourd'hui avec une vingtaine de chefs d'entreprises à son hôtel et des tête-à-tête sont prévus avec les patrons d'Airbus et Total.

Hier, le président du Conseil italien Matteo Renzi a été vivement critiqué pour avoir fait couvrir des statues antiques des musées du Capitole, à Rome, afin de ne pas choquer le président iranien en visite en Italie.

Pour les dirigeants de l'opposition italienne, Matteo Renzi est allé bien trop loin pour plaire à son invité et a signé la "reddition" des valeurs culturelles du pays en voilant des statues de femmes.

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GENEVE - Les Nations unies ont formellement invité hier le gouvernement syrien et l'opposition aux discussions qui doivent s'ouvrir vendredi à Genève mais les opposants à Bachar al Assad, soutenus par l'Arabie saoudite, réclament quelques éclaircissements et ne prendront leur décision qu'aujourd'hui.

Les services de Staffan de Mistura, l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, n'ont pas publié la liste des participants conviés, au centre de vives controverses.

Mais plusieurs personnalités soutenues par la Russie, alliée de Bachar al Assad, ont annoncé à l'agence Reuters qu'elles figuraient sur la liste. Leur présence pourrait envenimer davantage encore les choses alors que les négociations, qui auraient dû débuter lundi, ont déjà dû être repoussées de quatre jours.

Réuni hier à Ryad, le Haut Conseil pour les négociations (HCN), organe de l'opposition parrainé par l'Arabie saoudite, a jugé "positive" l'invitation de l'Onu mais attendra aujourd'hui pour prendre sa décision, a déclaré mardi soir son porte-parole, Salim al Mouslat, sur la chaîne d'informations Arabiya al Hadath.

"Il y a un consensus au sein du Haut Conseil pour être positifs dans notre décision", a-t-il dit.

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COPENHAGUE - Les députés danois ont adopté hier un projet de loi sur l'immigration visant à dissuader les réfugiés de demander l'asile, qui prévoit notamment la confiscation de leurs biens dépassant les 10.000 couronnes danoises (1.340 euros) pour participer au financement de leur séjour. Le projet repousse aussi à trois ans le délai préalable au regroupement familial.

L'an passé, le Danemark a enregistré l'arrivée de 20.000 réfugiés, du jamais vu dans l'histoire du pays.

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ATHENES - Le mouvement social s'est accentué hier en Grèce où le Parlement a engagé l'examen du projet gouvernemental de réforme des retraites qui prévoit de réduire de 1,8 milliard d'euros le montant annuel des pensions, condition des créanciers internationaux pour le déblocage de fonds du troisième plan d'aide.

Les infirmières sont descendues dans les rues et les agriculteurs, qui devraient être mis davantage à contribution pour financer les retraites, ont annoncé une montée en puissance de leurs actions. Depuis plusieurs jours déjà, ils bloquent sporadiquement des autoroutes du pays.

Dans le secteur du transport maritime, dockers et marins sont appelés à une nouvelle grève de quarante-huit heures à partir d'aujourd'hui.

Devant les députés, le Premier ministre Alexis Tsipras a défendu le projet de réforme, une mesure selon lui difficile mais nécessaire pour éviter une implosion du système.

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PARIS - Fonctionnaires, enseignants, contrôleurs aériens et chauffeurs de taxi ont manifesté et fait grève hier en France pour réclamer respectivement une hausse du pouvoir d'achat, protester contre la réforme du collège, les suppressions d'effectifs et dénoncer la concurrence des VTC.

Des incidents ont émaillé le nouveau mouvement de protestation des chauffeurs de taxi qui ont perturbé la circulation aux abords des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, sur le périphérique parisien et porte Maillot.

Au total, 24 personnes ont été interpellées, dont 18 ont été placées en garde à vue, a-t-on appris auprès de la préfecture. Un manifestant a été blessé à l'aéroport d'Orly.

A l'issue d'une réunion à Matignon avec une délégation de syndicats de chauffeurs de taxis, le Premier ministre Manuel Valls, qui a condamné les violences, a promis un renforcement des contrôles contre les chauffeurs ne respectant pas la loi et la nomination d'un médiateur chargé d'assurer une concurrence saine entre taxis et voitures de tourisme avec chauffeur.

Les manifestants, déçus par les propositions du Premier ministre, ont annoncé leur intention, via un tweet du syndicat de taxis CTP-SF, de maintenir les blocages à Roissy, Orly, porte Maillot et devant le ministère de l'Economie.

Dans la Fonction publique, la CGT a revendiqué la plus forte mobilisation depuis l'élection de François Hollande en 2012 avec "130.000 à 150.000 manifestants" dans le pays.

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PARIS - Les agriculteurs et éleveurs français recevront 290 millions d'euros d'aides pour faire face aux crises sanitaires et difficultés économiques qui frappent notamment les filières ovine, porcine, laitière et des palmipèdes, a annoncé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

Les éleveurs et accouveurs de volaille du Sud-Ouest bénéficieront d'une grande partie des fonds, 130 millions d'euros, dans le cadre des mesures d'assainissement mises en place pour contrer l'épidémie de grippe aviaire.

Pour les éleveurs et agriculteurs, les mesures conjoncturelles de soutien seront augmentées de 125 millions d'euros et étendues aux filières végétales, notamment les céréaliers et producteurs de légumes en difficulté.

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PARIS - L'intersyndicale d'Air France a protesté contre le plan présenté le 15 janvier par la compagnie, menaçant d'"actions" si elle n'obtenait pas une augmentation de la flotte et des garanties sur son entretien en interne dans les années à venir. Air France s'est engagée le 15 janvier à ce que sa flotte long-courrier rattrape en 2019 son niveau de 2014.

L'intersyndicale, qui dénonce "un plan de décroissance dissimulé par un ingénieux plan de communication", demande de nouveaux investissements dans la flotte au vu de l'amélioration des performances financières d'Air France grâce à la baisse des prix du pétrole.

Parallèlement, Air France a annoncé la signature d'un accord qui écarte pour les personnels au sol de la compagnie tout départ contraint pour raison économique jusqu'au 30 juin 2018.