ALGER/IN AMENAS, Algérie - Trente-deux activistes et 23 otages ont péri lors de la prise d'otages qui a pris fin hier avec l'intervention des forces spéciales de l'armée dans un complexe gazier du Sahara algérien, ont annoncé les autorités algériennes.

Selon ce bilan du ministère de l'Intérieur diffusé par l'agence de presse officielle APS, 685 travailleurs algériens et 107 expatriés ont été libérés sur le site de Tiguentourine où un "groupe terroriste" venu de pays limitrophes était retranché depuis mercredi matin avec de nombreux otages.

Le commando, arrivé à bord de véhicules 4x4, était constitué, selon Alger, de 32 membres de plusieurs nationalités, dont trois Algériens, et était lourdement armé.

Des armes, dont des fusils-mitrailleurs, des missiles et des lance-roquettes RPG, ont été récupérées de même qu'un stock de munitions et d'explosifs.

Les forces spéciales de l'armée ont lancé samedi "l'assaut final" contre les djihadistes retranchés sur le site gazier de Tiguentourine. Auparavant, l'agence avait indiqué que les islamistes avaient exécuté sept otages avant d'être abattus.

Après le début de la prise d'otages, l'armée avait lancé un premier assaut jeudi en milieu de journée pour reprendre le contrôle de la "base-vie" d'In Amenas. Des islamistes s'étaient ensuite repliés dans l'usine avec des otages.

Les djihadistes liés à Al Qaïda avaient miné les installations de l'usine et l'armée procède actuellement à la neutralisation des explosifs, a déclaré la Sonatrach.

Plusieurs pays comme la Grande-Bretagne et le Japon ont exprimé leurs regrets de ne pas avoir été consultés avant que l'armée algérienne ne lance l'assaut. Samedi soir, le Premier ministre britannique, David Cameron, a émis de très fortes craintes quant au sort de cinq Britanniques portés manquants.

A Tulle (Corrèze), le président français François Hollande a déclaré pour sa part que l'Algérie avait eu "les réponses les plus adaptées car il ne pouvait pas y avoir de négociation".

A Washington, le président américain Barack Obama a estimé que la responsabilité de la tragédie était à imputer "aux terroristes". Il a promis de rester en contact étroit avec Alger pour "mieux comprendre ce qui s'est passé" et "de travailler ensemble pour prévenir de telles tragédies à l'avenir".

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ABIDJAN/NIONO, Mali - Les forces françaises et maliennes ont repris aux islamistes le contrôle de Konna, verrou stratégique dans le centre du Mali, mais la situation restait confuse devant Diabali, ville conquise le 14 janvier par les djihadistes, à 360 km au nord-est de Bamako.

A Abidjan, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ainsi que la France, représentée par Laurent Fabius, ont invité les autres puissances à promettre de l'argent et un soutien logistique aux armées africaines qui s'apprêtent à dépêcher des contingents au Mali.

Le chef de la diplomatie de Paris a expliqué que l'opération française "Serval" n'avait pas vocation à remplacer la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma). Il a exhorté les pays donateurs à s'engager à ce sujet lors d'une conférence organisée le 29 janvier à Addis-Abeba.

La prise de Konna le 10 janvier par les islamistes a été l'élément déclencheur de l'intervention militaire française le lendemain. L'objectif de l'opération "Serval" est d'aider le gouvernement malien à reconquérir le Nord, occupé depuis avril 2012 par des djihadistes liés à Al Qaïda.

En visite à Tulle, dans le sud-ouest de la France, le président François Hollande a répété samedi que cette opération durerait "le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu" dans cette région du monde.

Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, 2.000 militaires français étaient présents samedi sur le terrain et le chiffre de 2.500, initialement prévu, sera peut-être dépassé.

Selon un sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche, deux Français sur trois (65%) sont pour l'intervention militaire française au Mali, une proportion légèrement plus forte que dans un autre sondage réalisé cinq jours plus tôt par le même institut (63%).

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PARIS - Les autorités syriennes ont utilisé une arme chimique non létale contre des opposants le 23 décembre à Homs, dans le centre du pays, écrit Le Monde samedi, citant des sources au sein des services de renseignement occidentaux.

Selon une des sources citées par le quotidien, il s'agit d'une arme chimique incapacitante chargée sur quatre roquettes qui ont été tirées.

"Nous avons vérifié, et de près, ces informations, notamment les vidéos qui ont circulé. Nous ne pouvons pas confirmer l'usage de gaz de combat ou de produits chimiques létaux", a dit le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, cité par Le Monde.

Une source diplomatique contactée par Reuters a déclaré que la position du ministère des Affaires étrangères était conforme à cette déclaration.

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MELBOURNE - L'Open d'Australie a pris son envol, samedi à Melbourne, avec une sixième journée dense qui a vu Roger Federer renvoyer à ses études le jeune Australien Bernard Tomic et la France placer quatre joueurs en huitièmes de finale, égalant un record vieux de quinze ans.

Roger Federer a décroché sa 250e victoire en Grand Chelem face à Bernard Tomic, 43e mondial, en trois sets (6-4 7-6 6-1).

L'Australien a contraint le Suisse à sortir le grand jeu pour ne pas être embarqué dans un match à rallonge. Il s'est détaché cinq points à deux dans le tie-break du deuxième set mais Federer a sorti des points somptueux qui ont sapé son moral.

Le tennis français a également vécu une journée exaltante avec les qualifications pour les huitièmes de Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga, Jérémy Chardy et Gilles Simon vainqueur d'un marathon contre Gaël Monfils.

Gilles Simon a rejoint ses compatriotes alors que la pendule indiquait minuit 31. Il a arraché la qualification à l'issue d'un combat épique en cinq sets 6-4 6-4 4-6 1-6 8-6 et quatre heures 43 minutes.

Les huitièmes de finale débutent aujourd'hui à Melbourne avec en lice notamment Novak Djokovic, David Ferrer ou encore Maria Sharapova.

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PARIS - André-Pierre Gignac a inscrit hier sur le fil le troisième et dernier but de l'Olympique de Marseille face à Montpellier (3-2), offrant un succès précieux à ses coéquipiers revenus à un souffle de Lyon au sommet de la Ligue 1.

Les Marseillais reprennent provisoirement la deuxième place avec 41 points, un de moins que le leader et deux de plus que le Paris Saint-Germain qui se déplace ce soir à Bordeaux.

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PARIS - A la détermination et au courage, Montpellier a déjoué les pronostics en remportant hier une victoire 23-3 sur Toulon, synonyme de qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe de rugby, du jamais-vu dans l'histoire du club.

Montpellier disputera son prochain match européen début avril contre Clermont au stade Marcel-Michelin pour un rendez-vous 100% français, première affiche connue des quarts de finale.