PARIS - Emmanuel Macron a invité hier soir les Français à la concorde lors d'une année 2018 qu'il souhaite riche en réformes et les Européens à s'engager pour transformer l'Europe.

Depuis son élection en mai, "ces transformations profondes ont commencé et se poursuivront avec la même force, le même rythme, la même intensité pour l'année 2018", a dit le président français lors de ses voeux du Nouvel An depuis l'Elysée.

Après une réforme du droit du travail en 2017, le chef de l'Etat et son gouvernement veulent en particulier réformer en 2018 l'assurance chômage et la formation professionnelle.

A travers ces réformes, "nous construisons une bonne part de notre avenir", a dit Emmanuel Macron. "Je n'arrêterai pas d'agir", a-t-il assuré.

"Sur le plan national, l'année 2018 sera à mes yeux celle de la cohésion de la nation", a-t-il déclaré. "Les divisions irréconciliables minent notre pays. Je veux plus de concorde pour la France en 2018."

"Nous avons besoin de repenser un grand projet social" qui sera mis en oeuvre en 2018 et guidera la politique de santé, du handicap, d'hébergement des personnes sans abri, a-t-il poursuivi.

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BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel, fragilisée par son incapacité à former un nouveau gouvernement trois mois après les législatives du 24 septembre, s'est engagée hier à s'attaquer aux divisions croissantes de la société allemande.

Dans ses voeux du nouvel an, la dirigeante conservatrice au pouvoir depuis 2005 a promis de renforcer les investissements dans la sécurité et la défense, d'améliorer la santé et l'éducation et de surmonter les disparités entre les villes et les campagnes.

"Le monde ne nous attendra pas", a-t-elle dit. "Nous devons créer maintenant les conditions qui permettront à l'Allemagne de continuer à prospérer dans dix ou quinze ans. Et l'Allemagne ne prospérera que si son succès est au service de tous et s'il améliore et enrichit nos existences."

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LONDRES - Les autorités iraniennes ont durci le ton hier face aux manifestants qui protestent depuis quatre jours contre la vie chère et le gouvernement, avertissant qu'ils seraient sévèrement punis en cas d'infraction à la loi.

Le président Hassan Rohani, dans sa première réaction publique à ce mouvement de contestation, a reconnu au peuple le droit de manifester et de critiquer les autorités mais dit que cela ne devait pas déboucher sur des violences.

Et, a-t-il prévenu, "le gouvernement n'aura aucune tolérance pour ceux qui endommagent les biens publics, violent l'ordre public et fomentent des troubles dans la societé".

Réélu en mai sur la promesse de garantir la liberté d'expression et de réunion, le président Rohani fait face, lui et les autorités religieuses qui dominent le pays, à un mouvement de contestation qui semble prendre de l'ampleur.

D'abord organisés pour protester contre la hausse des prix dans un pays où l'inflation annuelle atteint 8%, les rassemblements ont pris un tour politique, fait rare en Iran.

Des slogans visant les mollahs, le président Rohani ou le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, ont été entendus sur les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

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KINSHASA - Les forces de sécurité de la République démocratique du Congo ont tué au moins sept personnes hier lors de manifestations contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, rapportent les Nations unies.

Trois personnes ont perdu la vie dans la capitale, Kinshasa, a déclaré le porte-parole de la police nationale, Pierrot Mwanamputu. Un quatrième décès a été signalé dans la ville de Kananga par des associations de défense des droits de l'homme.

Mais selon la porte-parole de la mission de maintien de la paix de l'Onu, Florence Marchal, les forces de l'ordre ont tué au total sept personnes à Kinshasa.

D'après les informations recueillies par l'Onu, 123 personnes ont en outre été arrêtées à Kinshasa et dans le reste du pays, parmi lesquelles plusieurs prêtres. Il y a également eu des dizaines de blessés, dont certains gravement atteints.

Cette journée de mobilisation était organisée par des organisations catholiques. En RDC, 40% de la population est catholique et l'Eglise jouit d'une forte crédibilité. La hiérarchie ne soutient toutefois pas officiellement l'appel à manifester, lancé par des mouvements laïcs.

Ces derniers réclament que le chef de l'Etat s'engage à ne pas modifier la Constitution et à ne pas briguer un troisième mandat. Les organisateurs de la contestation demandent aussi la libération de prisonniers politiques.

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SEOUL - Kim Jong Un a déclaré cette nuit que les Etats-Unis n'étaient plus en mesure d'attaquer la Corée du Nord maintenant que celle-ci est devenue, selon lui, une puissance nucléaire capable de frapper l'ensemble du territoire américain.

Lors de ses voeux du Nouvel an, le dirigeant nord-coréen a assuré que Pyongyang n'utiliserait ses armes atomiques que si sa sécurité est menacée, tout en promettant de poursuivre le déploiement opérationnel de ses têtes nucléaires et de ses missiles balistiques.

"L'ensemble des Etats-Unis est à portée de nos armes nucléaires et il y a toujours un bouton nucléaire sur mon bureau. C'est la réalité, pas une menace", a déclaré Kim Jong Un lors de son discours retransmis à la télévision.

Le dirigeant nord-coréen a aussi tendu la main à Séoul en disant souhaiter une amélioration des relations et l'ouverture d'un dialogue entre les deux Corées. Il a ajouté envisager l'envoi en février prochain d'une délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, dont il a dit souhaiter la réussite.

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SAN JOSE - Un petit avion de tourisme s'est écrasé hier au Costa Rica, tuant douze passagers américains et les deux pilotes costaricains, a annoncé le gouvernement.

On ignore à l'heure actuelle les causes de l'accident. Celui-ci s'est produit dans la région montagneuse de Punta Islita, une zone très touristique de la province de Guanacaste dans l'ouest du pays, sur la côte Pacifique.