PARIS, 20 janvier (Reuters) - Les candidats à la primaire de la gauche en France ont critiqué d'une seule voix, hier soir lors de leur troisième et dernier débat télévisé, le cavalier seul d'Emmanuel Macron, candidat hors primaire à l'élection présidentielle du printemps.

Au terme de deux heures de discussion sans passion sur France 2 et Europe 1, les sept prétendants ont déploré la démarche de l'ancien ministre de l'Economie, pour l'heure dynamisé par des meetings bondés et de bons sondages.

"Il y a les sondages, puis les suffrages. Les sondages, c'est mille personnes, les suffrages, c'est peut-être deux voire trois millions de personnes", a considéré Arnaud Montebourg.

L'ancien ministre Benoît Hamon est aussi allé sur le terrain de la crédibilité en estimant que "celui qui gagnera la primaire de gauche aura une légitimité que Macron n'a pas."

Selon un sondage Elabe pour BFM TV réalisé auprès de 1.156 téléspectateurs, Benoît Hamon a été jugé le plus convaincant avec 29%, devant Arnaud Montebourg (28%) et Manuel Valls (21%).

Auprès des 453 sympathisants socialistes de l'étude, Benoît Hamon (34%) creuse l'écart avec Manuel Valls (24%) et Arnaud Montebourg (23%).

Le dernier débat a aussi été l'occasion d'une nouvelle passe d'armes entre Benoît Hamon et des concurrents sur son idée controversée de revenu universel.

L'ancien ministre a expliqué qu'il consisterait à verser, dès 2018, une allocation de 600 euros par mois aux personnes éligibles au RSA et aux jeunes de 18 à 25 ans, ce qui coûterait selon lui 45 milliards d'euros.

S'affichant en défenseur de la "société du travail", Manuel Valls a jugé ce projet irréaliste. "La gauche ne peut pas se confondre ni avec les impôts, ni avec l'idée qu'on donne la même chose à tout le monde", a-t-il estimé.

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ROME - L'espoir de retrouver des survivants dans l'hôtel du centre de l'Italie qui a été enseveli par une avalanche s'est considérablement amenuisé, 24 heures après le drame, mais les recherches vont se poursuivre toute la nuit, ont annoncé hier soir les services de secours.

Entre les clients et le personnel de l'hôtel Rigopiano, près de 30 personnes manquent à l'appel mais deux corps seulement ont pu être dégagés. Les recherches continuaient dans la nuit.

L'avalanche a fait s'effondrer une partie de l'établissement de quatre étages, situé à environ 1.200 m d'altitude, et le bâtiment s'est déplacé d'une dizaine de mètres, rapportent des médias italiens.

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WASHINGTON - Washington s'est transformée en une forteresse urbaine à la veille de l'investiture de Donald Trump en raison de l'impopularité inédite dans l'histoire récente des Etats-Unis que cristallise le 45e président américain avant même sa prise de fonction.

La police de la capitale fédérale se prépare à la présence vendredi d'environ 900.000 personnes, à la fois pour assister à la prestation de serment du nouveau chef de l'Union mais également pour manifester contre cet homme d'affaires dont le style a coupé le pays en deux et les annonces politiques nourrissent des inquiétudes.

Quelque 28.000 membres de forces de sécurité ont été mobilisés, des kilomètres de barrières ont été installés, des points de contrôle et des barrages filtrants ont été dressés pour former un cordon de sécurité de huit kilomètres carrés dans le centre de Washington.

WASHINGTON - Donald Trump se prépare à publier des décrets dès le premier jour de son mandat, aujourd'hui, pour matérialiser ses promesses sur la répression de l'immigration illégale, la renégociation d'accords commerciaux et l'abrogation de mesures emblématiques de l'administration Obama.

Selon ses conseillers, Trump ne temporisera pas et utilisera ses pouvoirs exécutifs pour publier des décrets présidentiels, non soumis au vote du Congrès, dès les débuts de son mandat, notamment sur le retrait du partenariat transpacifique (TPP), ou encore la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique.

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BANJUL/DAKAR - Les pays impliqués dans l'intervention militaire entamée en Gambie pour contraindre le président sortant Yahya Jammeh à céder le pouvoir, l'ont suspendue hier soir pour donner une dernière chance aux efforts de médiation, mais la reprendront s'ils échouent, a fait savoir la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Selon Marcel de Souza, président de la Commission de l'organisation, 7.000 soldats venus du Sénégal, du Nigeria, du Ghana, du Togo et du Mali participent à l'opération lancée hier après l'investiture d'Adama Barrow au Sénégal.

Des troupes avaient déjà pénétré en Gambie par le sud-est, le sud-ouest et le nord quand l'ordre de s'arrêter leur a été donné.

L'avancée des soldats reprendra à midi (12h00 GMT) aujourd'hui vendredi si Jammeh persiste à refuser de quitter le pouvoir, a poursuivi le responsable de la Cédéao, évoquant une possible amnistie et un exil dans le pays de son choix. Et Adama Barrow rejoindra la Gambie dès la fin de l'intervention militaire.

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WASHINGTON - Des frappes aériennes américaines en Libye ont fait hier soir plus de 80 morts dans les rangs des djihadistes de l'Etat islamique, dont certains, pense-t-on, étaient en train de préparer des attentats en Europe, a déclaré le secrétaire à la Défense, Ashton Carter.

"Nous devons frapper l'EI partout où il se manifeste. Et c'est particulièrement vrai quand nous savons que certains cadres de l'EI en Libye étaient engagés dans des préparatifs d'attentats", a ajouté le chef du Pentagone.

Selon les premières informations, les raids aériens américains ont permis de détruire deux camps de l'EI situés au sud-ouest de Syrte.

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BEYROUTH - Bachar al Assad espère que les négociations qui doivent se tenir à Astana sous l'égide de la Russie permettront de conclure des accords de "réconciliation" locaux entre le gouvernement syrien et des groupes rebelles, qui accepteraient de déposer les armes en échange d'une amnistie.

Dans un entretien accordé à une chaîne japonaise, dont des extraits sont diffusés sur le compte Twitter de la présidence syrienne, le président syrien dit ne pas savoir si les pourparlers prévus la semaine prochaine produiront un "dialogue politique" en raison de l'incertitude sur l'identité des participants. Il espère néanmoins qu'il s'agira d'une plate-forme permettant de discuter "de tout" avec les rebelles.

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CIUDAD JUAREZ, Mexique - Le narcotrafiquant mexicain Joaquin "El Chapo" Guzman a quitté sa prison du nord du Mexique et été extradé vers les Etats-Unis, ont annoncé hier le gouvernement mexicain et le département américain de la Justice, à la veille de l'investiture du 45e président des Etats-Unis, Donald Trump.

Agé de 59 ans, Guzman, arrêté en janvier 2016 après six mois de cavale, était l'un des chefs des cartels de la drogue les plus recherchés après son évasion d'une prison de haute sécurité du centre du Mexique par un tunnel creusé pour l'occasion.

Le narcotrafiquant a été extradé vers New York, précise-t-on de source gouvernementale mexicaine. Il doit y répondre d'accusations de blanchiment d'argent, trafic de drogue, enlèvement et meurtre à Chicago, Miami, Brooklyn et Manhattan.

"Le gouvernement (..) a remis aujourd'hui M. Guzman Loera aux autorités américaines", a annoncé le ministère mexicain des Affaires étrangères, après le rejet par les tribunaux de l'appel de ses avocats contre son extradition.

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NICE - Le parquet de Nice a annoncé le classement sans suite de l'enquête sur le dispositif de sécurité à Nice le soir du 14 juillet 2016, ouverte à la suite de plaintes de familles de victimes de l'attentat au camion-bélier qui a fait 86 morts.

Pour la Ville de Nice, dont le maire est Philippe Pradal (Les Républicains), cette "étape juridique n'atténue pas la légitime douleur ressentie par les victimes et leurs proches et l'exigence de vérité". "D'autres instructions sont en cours qui, peut-être, permettront d'apporter les explications attendues par le pays tout entier", écrit-elle dans un communiqué.

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PARIS - Les exportations d'armements français ont atteint un nouveau record en 2016 avec 20 milliards d'euros de prises de commandes, grâce notamment au contrat géant de sous-marins conclu avec l'Australie et la vente de Rafale à l'Inde, a annoncé hier Jean-Yves Le Drian.

"En 2015, nous avions réalisé le chiffre historique de 17 milliards d'euros d'exportations", a dit le ministre français de la Défense lors des ses voeux à la Défense, à Paris.