WASHINGTON - Donald Trump a promis hier pour son premier face à face avec la presse depuis son élection à la présidente des Etats-Unis le 8 novembre de renoncer à ses multiples activités commerciales et financières, mais cette conférence de presse a été dominée par l'affaire des documents prétendument compromettants que la Russie détiendrait à son sujet.

Les informations non corroborées figurent dans un résumé de deux pages annexé au rapport des services de renseignements américains sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle qui lui a été remis ainsi qu'à Barack Obama.

Donald Trump a dénoncé le comportement de CNN et du site BuzzFeed, qui ont fait état des éléments contenus dans le rapport des services de renseignement.

"Je pense que c'est une honte que l'information ait été sortie", s'est-il indigné. "Tout cela, ce sont de fausses informations, ce sont de fausses histoires, cela ne s'est pas produit".

"Je pense que c'est une honte que des agences de renseignement permettent la diffusion d'informations fausses, comme si on était dans l'Allemagne nazie", a-t-il poursuivi.

"Buzzfeed devra assumer les conséquences de ses informations", a averti le futur président. Dans une ambiance tendue et bruyante, il a en outre refusé de répondre aux questions d'un journaliste de CNN.

Comme il l'avait fait la semaine dernière après avoir été informé par la direction du renseignement national au sujet du piratage russe, Donald Trump a été contraint d'en reconnaître la possible existence, mais il a aussitôt évoqué les piratages commis pas la Chine.

Prié de dire s'il avait un message à adresser à Vladimir Poutine au sujet des piratages, le futur président des Etats-Unis a assuré que son homologue russe serait plus respectueux de la nouvelle administration américaine que la de la précédente.

NEW YORK - Donald Trump a assuré que le Mexique rembourserait le coût de la construction du mur qu'il entend ériger à la frontière mexicaine pour empêcher les migrants clandestins de pénétrer aux Etats-Unis.

Le président élu américain a déclaré qu'il entamerait des discussions sur ce sujet avec le Mexique dès le début de son mandat, qui prend effet le 20 janvier.

Le Mexique a fait savoir qu'il était hors de question qu'il contribue le moindre peso à la construction de ce mur, mais s'est dit prêt à négocier avec les Etats-Unis un accord qui bénéficie à la fois au Mexique et à son voisin américain.

WASHINGTON - Donald Trump a annoncé qu'il allait rompre tout lien avec ses multiples activités commerciales et financières en transférant tous ses actifs au sein d'un "trust" dirigée par ses deux fils adultes.

Lors de sa conférence de presse, le milliardaire a assuré que ses deux fils géreraient ses affaires de manière "très professionnelle" et qu'ils n'en discuteraient pas avec lui.

Le futur président a l'intention de nommer un conseiller en éthique et il est en train de prendre des mesures pour éviter toute mise en cause sur les risques de conflits d'intérêts entre ses activités financières et commerciales et son mandat présidentiel, a précisé l'un de ses avocats, en soulignant qu'aucune de ces initiatives n'avait un caractère obligatoire.

L'empire Trump regroupe des hôtels, des golfs et des actifs immobiliers dans le monde entier. L'avocat a précisé que tous les profits générés par la présence d'officiels étrangers dans des hôtels du groupe Trump seraient reversés au Trésor.

Donald Trump va démissionner de tous ses mandats au sein de la Trump Organization et sa fille Ivanka n'assumera plus aucune responsabilité dans la gestion du groupe. Ivanka Trump est mariée à Jared Kushner, nommé par Donald Trump à un poste de conseiller de haut rang à la Maison blanche.

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WASHINGTON - Rex Tillerson, l'ancien PDG du groupe pétrolier ExonMobil choisi par Donald Trump pour être son prochain secrétaire d'Etat, a exprimé des vues divergentes avec celles du président élu, notamment sur la prolifération nucléaire, le changement climatique et les relations avec le Mexique.

Interrogé par les sénateurs pendant neuf heures, Rex Tillerson, 64 ans, s'est prononcé en faveur du maintien, "dans un premier temps", des sanctions liées au conflit ukrainien, reconnaissant que les membres européens de l'Otan avaient des raisons de s'inquiéter de l'agressivité croissante de Moscou en Europe de l'Est.

La Russie a dominé une grande partie de la séance compte tenu des inquiétudes des démocrates et des républicains à propos des ingérences de Moscou dans l'élection présidentielle américaine, de son annexion de la Crimée ukrainienne et de sa participation à la guerre en Syrie.

Sur la question de l'atome, Tillerson, se démarquant nettement de Trump, a estimé qu'il ne serait pas acceptable, même pour des alliés des Etats-Unis, d'acquérir des armes nucléaires.

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KABOUL - Les taliban afghan ont diffusé hier un enregistrement montrant deux enseignants occidentaux enlevés en août dernier près de l'Université américaine de Kaboul.

Dans cette vidéo, l'Australien Timothy Weeks et l'Américain Kevin King supplient leurs gouvernements de négocier avec leurs ravisseurs et disent qu'ils seront exécutés si un échange de prisonniers n'est pas organisé.

Timothy Weeks s'adresse notamment au président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, en lui demandant d'accepter la libération de taliban détenus sur la base aérienne de Bagram et à la prison de Pul-e-Charkhi, près de Kaboul.

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PARIS - Le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle arriverait cinquième au premier tour, selon un sondage BVA-Salesforce pour la presse régionale et Orange.

Manuel Valls obtiendrait 11% des voix s'il remportait la primaire des 22 et 29 janvier, tandis qu'Arnaud Montebourg obtiendrait 6,5%, Benoît Hamon 6% et Vincent Peillon 5%.

Selon ce sondage, Marine Le Pen (Front national) arriverait en tête du premier tour, quel que soit le candidat du Parti socialiste, avec 25% ou 26% des voix, devant François Fillon (Les Républicains) avec 24%.

Emmanuel Macron arriverait en troisième position avec 16% des voix si Manuel Valls est le candidat socialiste et 20% si c'est Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou Vincent Peillon. Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) serait quatrième avec 12,5% ou 13% des voix.

PARIS - François Fillon, candidat de la droite et du centre à la présidentielle, a déclaré avoir "une idée en tête" pour le ou la titulaire du poste de Premier ministre s'il accède à l'Elysée en mai. Interrogé hier sur BFM TV et RMC Info, l'ancien Premier ministre n'a livré qu'un seul indice sur son choix : le candidat putatif le soutenait dès le premier tour de la primaire des 20 et 27 novembre.

François Fillon a par ailleurs reconnu avoir manqué de clarté sur la réforme de la Sécurité sociale. C'est la première fois qu'il concède une erreur de fond et de méthode sur son plan de refonte du système de santé, qu'il a expurgé de sa mesure la plus controversée - une modulation des remboursements entre "gros" et "petits" risques - face aux critiques.

NICE - François Fillon a promis hier de reprendre, s'il est élu président de la République, le contrôle de l'immigration pour la réduire "au strict minimum" dans une France qui n'est selon lui ni une "mosaïque" ni un "territoire sans limite".

De Nice, ville frappée par un attentat au camion bélier qui a fait 86 morts le 14 juillet dernier, le candidat de la droite et du centre pour l'élection de 2017 a par ailleurs déclaré qu'il aurait "besoin" des musulmans de France "pour faire le ménage contre ceux qui instrumentalisent leur foi".

François Fillon a de nouveau plaidé pour des quotas de migrants adoptés chaque année par le Parlement en fonction des besoin économiques et des capacités d'intégration du pays.

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PARIS - La reprise des chantiers navals STX France par le groupe Fincantieri sera bouclée avant l'élection présidentielle d'avril-mai, a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Industrie.

Christophe Sirugue a confirmé que l'Etat entendait conserver sa minorité de blocage de 33% dans l'entreprise mais estimé que la nationalisation des chantiers navals de Saint-Nazaire, préconisée par exemple par l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, n'était pas la solution.

Une double négociation est en cours : d'une part entre Fincantieri et STX Offshore & Shipbuilding, maison-mère sud-coréenne actionnaire à 66% contrainte de vendre STX France en raison de ses difficultés financières; d'autre part entre le constructeur naval italien, accepté comme repreneur par un tribunal de commerce de Séoul, et l'Etat français.

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PARIS - Le conseil d'administration de la SNCF a confirmé la commande de 255 rames de RER au consortium franco-canadien Alstom-Bombardier pour le compte du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif). Cette commande d'environ 3,75 milliards d'euros est la plus importante jamais financée par le Stif.

C'est aussi le plus gros appel d'offres jamais mené par la SNCF pour du matériel roulant, a pour sa part déclaré le PDG de l'entreprise publique, Guillaume Pépy.

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BERLIN/FRANCFORT/WASHINGTON - Volkswagen a annoncé hier avoir passé un accord de 4,3 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros) avec le gouvernement américain afin de boucler le dossier de la fraude aux tests d'émissions polluantes.

Cet arrangement, marqué par la plus forte amende qu'ait jamais dû régler un constructeur automobile, doit encore être approuvé par le juge Sean Cox du tribunal de Detroit.

Le ministère public américain a également inculpé six responsables anciens ou actuel de Volkswagen pour le rôle qu'ils ont joué dans ce scandale qui s'est étalé sur près de 10 ans et qui a été porté à l'attention du public en septembre 2015.

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PARIS - Une réunion ministérielle aura lieu ce matin à l'Élysée sur l'épidémie de grippe qui sévit en France et sature les services d'urgence, alors même qu'elle n'a pas encore atteint son pic, annonce la présidence de la République. Cette réunion aura lieu avec la ministre de la Santé Marisol Touraine et le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch.

Marisol Touraine a annoncé mercredi avoir demandé aux hôpitaux d'envisager de "déprogrammer" des opérations pour faire face à l'afflux de patients malades de la grippe.