SEOUL - La soeur cadette du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est reçue à déjeuner par le président sud-coréen, Moon Jae-in, à la Maison bleue, le siège de la présidence sud-coréenne.

Premier membre de la dynastie des Kim à se rendre au Sud depuis la guerre de Corée (1950-53), Kim Yo-jong est arrivée hier en Corée du Sud où elle a assisté à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Pyeongchang.

Le vice-président américain, Mike Pence, était également présent mais a évité tout contact avec la délégation nord-coréenne.

Les deux Corées ont fait défiler leurs délégations sous la bannière de la réunification lors de la cérémonie à Pyeongchang, à 80 km de la ligne de démarcation séparant les deux Corées.

Elu en mai dernier, Moon Jae-in, qui est favorable à une reprise du dialogue avec le Nord, n'a pas épargné ses efforts pour que les Jeux de Pyeongchang, qui s'achèveront le 25 février, permettent d'atténuer les tensions dans la péninsule coréenne.

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WASHINGTON - Donald Trump a refusé cette nuit d'autoriser la publication en l'état d'un document confidentiel rédigé par des élus démocrates en réfutation d'un mémo républicain mettant en cause l'attitude du FBI et du département de la Justice dans l'"enquête russe".

Dans une lettre adressée au président de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, le conseiller juridique de la Maison blanche précise que Trump s'y oppose "parce que ce mémorandum contient de nombreux passages justement classifiés et particulièrement sensibles".

Ce mémo démocrate est une réplique à la note rédigée par des élus républicains de la commission dont le président américain a autorisé la déclassification le 2 février dernier, se disant "totalement innocenté" par son contenu et s'en prenant au FBI, qu'il accuse de "politiser" l'enquête russe dans un sens favorable au camp démocrate.

Le texte républicain accuse le FBI et le département de la Justice de parti pris dans l'enquête sur une possible ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 et une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne de Trump et Moscou.

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BERLIN - Le chef de file des sociaux-démocrates allemands (SPD), Martin Schulz, a annoncé hier qu'il renonçait à entrer au gouvernement de coalition dirigé par la chancelière Angela Merkel, dont il devrait être le ministre des Affaires étrangères.

L'ancien président du Parlement européen craint que la polémique suscitée par son entrée au gouvernement au sein du SPD ne pèse sur le vote des 464.000 adhérents du parti, qui doivent avaliser, ou non, l'accord de coalition conclu avec les conservateurs.

"Je déclare renoncer à rejoindre le gouvernement fédéral et j'espère, par la même occasion, que cela mettra fin aux débats au sein du SPD", dit-il dans un communiqué.

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LONDRES - Le gouvernement britannique a accueilli avec surprise la mise en garde de Michel Barnier, qui a déclaré hier qu'une période de transition post-Brexit "n'était pas acquise".

"Etant donné le travail intense qui a eu lieu cette semaine, il est surprenant d'entendre que Michel Barnier est ambigu sur la position du Royaume-Uni concernant la période de transition", a déclaré en début de soirée le ministre britannique chargé du Brexit, David Davis.

Lors d'une conférence de presse à mi-journée à Bruxelles, le négociateur en chef de la Commission européenne a adressé un message sévère à Londres, qui a fait glisser la livre sterling sur les marchés des changes.

"Si ces divergences persistent, une transition ne sera pas acquise. Si ces désaccords devaient persister, il y aurait indubitablement un problème", a-t-il prévenu.

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DUBLIN - Mary Lou McDonald va officiellement prendre la tête du Sinn Féin ce samedi, succédant à Gerry Adams, dirigeant historique de l'ex-branche politique de l'Armée républicaine irlandaise (Ira) qu'il présidait depuis 1983.

Diplômée de littérature anglaise au Trinity College de Dublin, l'actuelle vice-présidente du Sinn Féin, qui est âgée de 48 ans, appartient à une nouvelle génération de dirigeants qui ont transformé l'image du parti présent aussi bien en Irlande du Nord qu'en République d'Irlande.

"Il est temps pour nous au Sinn Féin de faire grandir notre parti, de le moderniser", a-t-elle déclaré le mois dernier après l'annonce de sa promotion.

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BEYROUTH - Des affrontements ont opposé hier des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) à des insurgés syriens dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, rapportent l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et un chef rebelle syrien.

L'OSDH accuse les forces pro-gouvernementales syriennes d'avoir volontairement laissé les djihadistes, encerclés dans une poche de résistance située à l'intersection des provinces d'Alep, d'Idlib et de Hama, rejoindre le sud de la province d'Idlib.

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PARIS - Le Premier ministre Edouard Philippe poursuit ce week-end, lors d'une visite de deux jours aux Emirats arabes unis, l'offensive diplomatique "France is back" dans cet Etat fédéral du Golfe perçu comme un tremplin économique et une source d'investissements par Paris.

Le chef du gouvernement est attendu aujourd'hui à Abou Dhabi, où il s'entretiendra avec le prince héritier Mohammed Ben Zayed, avant de rejoindre Dubaï pour participer au sommet mondial des gouvernements, le World Government Summit, qui réunit chaque année décideurs publics et privés du monde entier.

Edouard Philippe s'exprimera demain à l'ouverture de ce sommet considéré comme le "Davos du Golfe".

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PARIS - Emmanuel Macron a demandé à Nicolas Hulot de "tenir" face aux accusations d'agression sexuelle qu'il a catégoriquement démenties, a déclaré hier le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Selon le récit de Gérard Collomb, invité de BFM TV, le chef de l'Etat a apporté à l'ancien animateur de télévision un soutien appuyé jeudi en conseil des ministres où Nicolas Hulot, "très affecté", n'a parlé que des dossiers relatifs à son portefeuille.

L'emblématique ministre de la Transition écologique et solidaire, visiblement ébranlé lorsqu'il les a évoquées pour la première fois jeudi, a qualifié ces accusations publiées hier par le magazine Ebdo de "rumeurs ignominieuses".

Dénonçant une entreprise de "déstabilisation", la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a visé l'ex-ministre socialiste Thierry Mandon, directeur général et directeur de la publication d'Ebdo, lancé au début de l'année. "Il connaît bien l'impact de ces affaires sur un ministre et un homme politique, donc il l'a fait en sachant ce qu'il faisait, en publiant ce type d'information", a-t-elle dit.

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PARIS - Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a porté plainte pour mise en danger délibérée d'autrui contre quatre cigarettiers, qu'il accuse de tromper sciemment les fumeurs sur les doses de nicotine et de goudrons auxquelles ils s'exposent.

Cette plainte, déposée le 24 janvier auprès du parquet de Paris, vise les branches françaises de British American Tobacco, Philip Morris, Japan Tobacco et Imperial Brands. Elle est "en cours d'analyse" par le parquet, dit-on de source judiciaire.

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SAN FRANCISCO - Waymo, filiale d'Alphabet spécialisée dans les voitures autonomes, et la plate-forme Uber ont trouvé hier un accord à l'amiable pour régler leur litige relatif à des accusations de vol de technologies.

Aux termes de ce règlement, qui met fin au procès ouvert en début de semaine devant un tribunal de San Francisco, le spécialiste de la mise en relation avec des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) devra céder à Waymo 0,34% de ses actions, soit un montant de l'ordre de 245 millions de dollars (200,5 millions d'euros) au cours actuel, a déclaré un représentant de Waymo.

La filiale d'Alphabet, maison-mère de Google, avait porté plainte l'an dernier contre Uber qu'elle accusait de lui avoir dérobé en 2015-2016 des secrets industriels concernant cette technologie novatrice.