MEXICO - Au moins 138 personnes sont mortes dans un puissant séisme de magnitude 7,1 qui a frappé hier le centre du Mexique et causé l'effondrement de plusieurs immeubles dans la capitale Mexico.

A Mexico, l'une des villes les plus peuplées au monde, des incendies se sont déclarés dans plusieurs bâtiments après la secousse, autour de midi heure locale, qui a poussé de nombreux habitants paniqués à descendre dans la rue.

Au moins 44 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés, a annoncé le maire de Mexico, Miguel Angel Mancera, avant de déplorer des fuites de gaz et des départs d'incendie.

Le secrétaire à l'Intérieur, Miguel Angel Osorio Chong, a déclaré à la télévision locale que de nombreuses personnes étaient susceptibles de se trouver sous les décombres. Des centaines de secouristes tentaient d'extraire des survivants.

Ce tremblement de terre est survenu quelques heures après des exercices antisismiques qui s'étaient déroulés dans l'ensemble du pays, comme chaque année, le jour même de l'anniversaire d'un séisme qui fit des milliers de morts à Mexico en 1985, il y a 32 ans.

Il s'agit du deuxième puissant séisme à frapper le Mexique après celui du 7 septembre, qui a fait au moins 98 morts dans le Sud.

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NATIONS UNIES - Pour son premier discours devant l'Assemblée générale de l'Onu, Donald Trump a adopté une rhétorique guerrière à l'égard de la Corée du Nord, qu'il a menacée de "détruire totalement", et à l'égard de l'Iran, qualifié d'"Etat voyou" promoteur de violences.

Le président américain, qui s'est exprimé pendant 41 minutes à la tribune des Nations unies, a débuté son allocution par un panégyrique de l'Amérique qui, a-t-il répété, demeurera toujours la priorité de sa politique.

Ces propos liminaires ont pu donner, dans un premier temps, le sentiment d'un discours plus adressé à ses électeurs qu'aux représentants des 193 Etats membres de l'Onu.

Très attendu sur la question du programme nucléaire nord-coréen, Donald Trump a rapidement changé de ton.

"Les Etats-Unis ont une grande force et une grande patience, mais, s'ils sont contraints de se défendre, nous n'auront pas d'autre choix que de détruire totalement la Corée du Nord", a-t-il déclaré.

Qualifiant Kim Jong-un de "rocket man", comme il l'avait fait récemment sur Twitter, Donald Trump a affirmé que le dirigeant nord-coréen "courait à sa perte et à celle de son régime".

Quelques heures après le discours offensif de Donald Trump, Emmanuel Macron a pris devant ses pairs le contre-pied de son homologue américain en défendant les accords sur le climat et sur le nucléaire iranien et en mettant en garde contre toute rhétorique guerrière.

Pour son premier discours à l'Assemblée générale des Nations unies, le président français a exposé sa vision du monde dans une allocution d'une trentaine de minutes devant une centaine de chefs d'Etat et de gouvernements réunis dans l'enceinte onusienne à l'occasion de ce rendez-vous diplomatique annuel.

Face à un Donald Trump défenseur d'une approche "unilatéraliste" de la marche du monde, Emmanuel Macron a vanté le "multilatéralisme" qui constitue selon lui "la méthode la plus efficace face aux défis globaux".

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PARIS - Maria, le second ouragan de très forte puissance à balayer les Antilles ce mois-ci, a fait un mort à la Guadeloupe, deux disparus à La Désirade et menace désormais les îles Vierges, Saint-Martin et Porto Rico.

Il se trouve à 285 km au sud-est de San Juan (Porto Rico), avec des pointes de vent de 270 km/h, a indiqué le Centre américain des ouragans (NHC) dans son dernier état de la situation. Il n'est plus qu'à 175 km au sud-est de St.Croix, aux îles Vierges. L'île de St.Croix compte 55.000 habitants à l'année, soit la moitié environ de la population des îles Vierges.

Le NHC parle d'un ouragan "extrêmement dangereux", toujours dans la catégorie 5, maximale, mais pense qu'il devrait lentement faiblir lorsqu'il se retrouvera au nord de Porto Rico et de la République dominicaine.

A Saint-Martin, où près d'un tiers des bâtiments de la moitié néerlandaise de l'île ont été détruits par l'ouragan Irma, l'aéroport et le port étaient fermés à l'approche de Maria.

"La situation de Saint-Martin préoccupe fortement car beaucoup de maisons ont déjà perdu leurs toits. Elles sont vulnérables à de fortes précipitations, ce qui ne fera qu'aggraver la situation", a expliqué un porte-parole de marine néerlandaise, Paul Middelberg.

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NAYPYITAW - La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s'est exprimée hier publiquement pour la première fois sur l'exode des Rohingya, minorité musulmane persécutée de Birmanie, pour condamner les abus commis mais sans aborder le fond du problème.

Dans sa première allocution sur cette crise depuis qu'une attaque de rebelles rohingya le 25 août a entraîné des représailles de l'armée qui ont poussé plus de 410.000 musulmans à fuir le pays vers le Bangladesh voisin, elle a dénoncé "toutes les violations des droits de l'homme".

Elle a en outre promis que les auteurs d'exactions dans l'Etat d'Arakan (Rakhine) seraient traduits en justice.

La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 a assuré ne pas craindre le regard de la communauté internationale, même si elle a renoncé à se rendre à l'Assemblée générale de l'Onu qui se tient cette semaine à New York.

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LONDRES - La police britannique a annoncé avoir procédé à une troisième arrestation dans l'enquête sur l'attentat à la bombe de vendredi dernier à la station de métro de Parsons Green à Londres, qui a fait 30 blessés.

La personne en question est un homme de 25 ans, appréhendé à Newport au Pays de Galles. Une perquisition était en cours hier soir à une adresse de cette ville, a précisé la police.

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LILLE - Le camp de migrants du Puythouck à Grande-Synthe, dans la banlieue de Dunkerque (Nord), a été entièrement évacué hier, 557 migrants dont 60 enfants ont été dirigés vers des Centres d'Accueil et d'Orientation, a annoncé la préfecture du département.

Environ 200 policiers et CRS ont pris place hier matin aux abords du camp et ont procédé au transfert d'environ 300 migrants dirigés vers des bus affrétés par la préfecture.

L'évacuation s'est déroulée dans le calme, même si 16 personnes ont été interpellées dans la journée.

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PARIS - Marine Le Pen et Florian Philippot ont fait un pas de plus hier vers une possible rupture qui scellerait la fin de huit années de collaboration entre la présidente du Front national et son ex-homme de confiance, accusé de manifester des velléités d'émancipation avec son association personnelle.

La députée du Pas-de-Calais l'a plusieurs fois sommé de renoncer à la présidence de ce "laboratoire d'idées", Les Patriotes, ce à quoi Florian Philippot répond pour l'instant par une fin de non-recevoir. "Si c'est le cas, je prendrai comme présidente du Front national mes responsabilités", l'a menacé Marine Le Pen sur RTL, sans dire quelle pourrait être la nature de la sanction.

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PARIS - Le Parti socialiste a annoncé hier soir la mise en vente de son siège historique à Paris, afin notamment de combler son déficit après ses déboires électoraux.

C'est Jean-François Debat, le trésorier du parti, qui a officialisé ce choix "difficile" à l'issue d'un bureau national. Le Parti socialiste avait acheté en 1980 cet hôtel particulier situé 10 rue de Solférino, dans le 7e arrondissement.

Le PS va voir sa dotation publique nettement baisser en 2018 après son faible score aux élections législatives et les 6,36% de suffrages de son candidat, Benoît Hamon, au premier tour de l'élection présidentielle. La vente de l'édifice servira pour partie à combler ce déficit de recettes.

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TOULOUSE - Des avocats de Toulouse ont lancé hier une action collective sur Internet pour les patients prenant du Levothyrox, dont la formule modifiée a provoqué d’importants effets secondaires, en vue d'un procès civil pour défaut d'information des malades.

L'action collective est accessible aux patients privé de thyroïde sur la plateforme MySmartCab.fr, permettant de déposer leur dossier en ligne afin qu'il soit traité par un avocat.

Le collectif d'avocats a choisi l'action civile jugée plus efficace et rapide qu'une attaque au pénal.